Cameroun - Nigeria. Frontière Cameroun/Nigeria: Sur les traces des lycéennes enlevées

S. K. | Le Messager Lundi le 12 Mai 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’armée nigériane est convaincue de ce que les jeunes femmes en otages sont dissimulées sur le sol camerounais.

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Le monde entier est mobilisé. L’indignation planétaire que suscite le double enlèvement des jeunes lycéennes au Nigeria prend d’autres proportions. Le Cameroun dont le territoire servirait de base-arrière à la secte islamique Boko Haram figure sur le banc des suspects. «Il est fort possible que les lycéennes soient cachées au Cameroun. En tout cas c’est bien ce que les forces nigérianes croient savoir », affirme une source jointe par téléphone au Nigeria.

Ces «allégations » sont rejetées en bloc par les autorités du Cameroun, préoccupées par des tractations en vue de la libération des religieux enlevés à Tchéré. De plus, il y a l’attaque meurtrière de la brigade de gendarmerie de Kousseri dont les enquêtes se poursuivent, et le spectre d’une incursion à la prison centrale de Maroua. Des supputations révèlent à propos que des tracts de la redoutable secte islamique exigent la libération de leurs cadres emprisonnés.

Ces nouvelles menaces plombent les recherches entreprises pour retrouver la trace des preneurs d’otages des 208 jeunes lycéennes enlevés. «Si elles ne sont pas cachées au Cameroun, au moins nous pouvons avoir des renseignements sur leur passage ou leur cachette», a laissé entendre une source administrative à Fotokol.

D’après la même source, cette ville frontalière a été le théâtre d’une série d’attaques des milices de la secte Boko Haram. «Ils ont fait face à une riposte de l’armée nigériane qui les a traqués jusqu’à Gambarou, à quelques encablures du Cameroun. Coincés, les soldats de Boko Haram ont ouvert le feu sur les commerçants. La ville de Fotokol a été envahi et l’on a dénombré une centaine de morts ». En fait, l’armée nigériane espérait, après cette opération, libérer les jeunes lycéennes toujours retenues captives par Boko Haram. Ce fiasco est à l’origine de l’explosion -en fin de semaine dernière- du pont frontalier entre Gambarou (Nigeria) et Fotokol (Cameroun). C’est à se demander pourquoi Boko a tenu à couper Fotokol du Nigeria. L’armée nigériane était-elle si près du but ? Rien n’est moins sûr. L’équipe d’experts américains déployés dans la zone permettra peut-être de faire la lumière là-dessus.

S.K.

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