Cameroun - Réligion. Cameroun - Dette de l’Eglise: Les explications du père recteur de la cathédrale de Yaoundé

Florette MANEDONG | Le Messager Lundi le 02 Juin 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le père Xavier a pris sur lui d’apporter aux fidèles quelques explications au sujet de la dette de l’Eglise, en attendant le retour de l’administrateur apostolique, Mgr Jean Mbarga. C’était à l’occasion de la célébration de l’Ascension du Christ.

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« Nous donnons quelques précisions, concernant les contributions annuelles des paroisses à la vie du diocèse. Ce n’est rien de nouveau, c’est une habitude qui existe dans l’Eglise ». Voici les premières phrases prononcées par le père Xavier, recteur de la cathédrale Notre-Dame des Victoires de Yaoundé jeudi 29 mai 2014 à l’occasion de la célébration de la montée du Christ au ciel. En l’absence de l’évêque, l’administrateur apostolique Mgr Jean Mbarga, en déplacement avec tous les autres évêques pour cette célébration à Bamenda, la messe a été dite par le Mgr Athanase Balla, ancien évêque de Bafia. L’homélie qui a tourné autour de la sainteté, des efforts à fournir par chaque individu pour être saint à son niveau, n’ont pas qu’été les dires les plus importants de cette eucharistie.

Le recteur de la Cathédrale a pris sur lui de : « donner des précisions tout en attendant l’arrivée de l’évêque, pour que quelques personnes ne se laissent pas dérouter par d’autres mal intentionnées qui disent toujours mal des choses qui sont très bien dites et très bien posées», précise-t-il. Et de poursuivre : « Ce sont les paroissiens dans chaque paroisse qui prennent en main la vie de leur paroisse et toutes les paroisses ensemble qui prennent en main la vie de leur diocèse. Et c’est tous les chrétiens du monde qui prennent en main la vie de l’Eglise universelle. Ce que nous faisons quand nous parlons généralement de quêtes impétrées, ce sont des quêtes que nous prélevons dans le monde entier, et envoyons à Rome, pour la vie de l’Eglise universelle. Et vous vous rappelez ce que Mgr Zoa continuait à dire. Mon argent se trouve dans vos poches. Parfois des gens mal intentionnés qui lisent à travers des enveloppes sans les ouvrir, disent souvent des âneries et les écrivent dans les journaux ».


Devoir de chrétien

Dans le même chapitre, le prélat poursuit : « pour ce qui est de nos paroisses, ce qui est rendu public est ce que nous avons toujours fait. Mais, sans avoir conscience de ce que nous faisons, et l’Eglise qui est à Yaoundé, rend conscientes les contributions que nous avons l’habitude de faire pour la vie du diocèse. Que ce soit la prise en charge des séminaristes, ça a toujours été fait. Que ce soit le denier de culte, nous l’avons toujours versé, que ce soit les quêtes impétrées, cela a toujours été fait, la prise en charge des prêtres, c'est-à-dire leur assurance santé, cela a toujours été fait, et les taux ont même été réduits, parce qu’à l’époque nous payions 200 000Fcfa par prêtre.

Maintenant c’est 100 000fcfa par prêtre et par an. Et c’est chaque paroisse qui prend en charge ses prêtres. Et la location donnée pour la santé des prêtres qui sont à la retraite, tout cela sont des choses que nous avons toujours fait dans l’Eglise. L’évêque nous rend cela conscient, pour que chaque paroisse, prenne en main le budget normal de sa paroisse. Donc, il n’y a rien de nouveau en cela ».
Ces explications, à en croire l’expression des fidèles, loin de les surprendre, étaient plutôt attendues. C’est que dimanche 25 mai dernier, lors des annonces paroissiales dans toutes les Eglises catholique du diocèse, une requête a particulièrement retenu l’attention des fidèles. Il leur a été demandé « de contribuer davantage pour rembourser les dettes contractées par l’Eglise catholique ». À en croire le père Xavier, il y a une certaine exagération dans le retour de cette nouvelle qui a vite fait le tour de la ville de Yaoundé. Pourtant, il n’en demeure pas moins que les faits restent. Surtout que rien n’a voulu officiellement être dit sur l’origine desdites dettes, ni non plus pourquoi lesdites dettes ont été contractées, encore moins à quoi elles ont servi et à quel montant elles s’élèvent exactement.

Mais pour l’Eglise, il n’y a pas lieu de se poser toutes ces questions, car cela relève du devoir du chrétien. « La prise en charge de la dette entre aussi là dedans, c’est un devoir de chrétien. Il n’y a rien de nouveau dans ce qui est fait et ne vous laissez pas prendre par des chiffres erronés, qui vous sont annoncés à gauche et à droite. La vérité c’est que chaque chrétien, et toute l’Eglise doit se prendre en charge. L’Eglise c’est vous et moi, l’Eglise ce n’est pas le prêtre, ce n’est pas l’évêque. L’Eglise c’est vous et moi. À bon entendeur, salut ! », a alors conclu le père recteur de la Cathédrale Notre-Dame des Victoires de Yaoundé.

Florette MANEDONG

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