Cameroun - Nigeria. Lutte contre l’insécurité: l’ouest s’érige contre Boko Haram

La Nouvelle Expression Mercredi le 11 Juin 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les forces vives de cette région se sont réunies vendredi 6 juin dernier pour marteler leur engagement dans la guerre lancée par le chef de l’Etat contre la nébuleuse nigériane.

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Boko Haram a désormais une nouvelle épine dans sa chaussure au Cameroun: celle-ci s’appelle, les forces vives de la région de l’Ouest. Elles se sont retrouvées vendredi dernier à l’esplanade de la communauté urbaine de Bafoussam autour du président du sénat, Marcel Niat Njifenji pour faire bloc contre cette secte nigériane. C’était à l’occasion d’un «meeting de soutien des populations de la région de l’Ouest au chef de l’Etat dans la guerre déclarée à Boko Haram». Fait rarissime, tous les protagonistes de cette région, ont fait fi de leurs antagonismes. Sans distinction de casquettes politiques, ni de chapelles religieuses, ils ont accordé leurs violions. Car le Cameroun appartient à tous les Camerounais, soutiennent-ils. « La compétition politique ne peut se faire que dans le cadre d’un Etat […] les cadres politiques doivent se mobiliser pour défendre l’intégrité du territoire dans lequel ils s’affrontent », a martelé pierre Flambeau Ngayap, sénateur Undp du Wouri, et élite de l’Ouest. « Lorsque le Chef de l’Etat déclare la guerre contre un ennemi, cela veut dire que c’est tout le Cameroun qui est en guerre. Nous voulions lui montrer que tout le peuple de l’Ouest est disposé à l’accompagner dans cette voie », explique Samuel Wembé, ancien député et cadre du Rdpc dans la Mifi.

Bien plus, dans les analyses, cet engagement tous azimuts contre Boko Haram, est nécessaire pour préserver de l’image du Cameroun à l’extérieur. « Le fait de considérer le Cameroun comme base arrière de la nébuleuse nigériane ternit l’image de notre pays. Il faut que cette secte lâche trouve en face d’elle, un peuple uni pour la combattre », lance le sénateur Sdf et vice-président du sénat, Paul Tchatchouang. Inéluctablement, les raisons de cette mobilisation inédite du peuple de l’Ouest pour la même cause étaient multiples et pouvaient également se puiser dans son antériorité. « Le passé de l’Ouest nous tourmente et nous pousse à nous tourner vers l’avenir. L’homme de l’Ouest a trop souffert par le passé, et les séquelles de cette souffrance sont encore perceptibles. Nous ne voulons plus vivre de pareils actes (référence à l’époque du maquis, ndlr)», souligne Jean Kuété, secrétaire général du Rdpc. Parmi les solutions qu’il propose, il y a la lutte contre la culture du chanvre indien qui, « consommé par les jeunes, peut les rendre sans scrupules si d’aventure, des missions peu orthodoxes leur étaient confiées ».

Marcel Niat Njifenji a rassuré non seulement au Chef de l’Etat, mais aussi aux soldats qui sont front dans la partie septentrionale du pays, que les forces vives de l’Ouest sont à leur côté. Pendant ce meeting qui a connu la participation d’une importante délégation de dignitaires du Nord-ouest, Méfiro Oumarou, secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Transports a livré un exposé pour montrer l’indissociable lien entre la stabilité et le développement. L’abandon d’un chantier routier dans l’extrême-nord après l’enlèvement de dix ouvriers chinois à Dabanga, en a été l’une des illustrations. Tous les orateurs du jour ont reconnu la complexité de cerner qui est, ou qui n’est pas adeptes de cette secte. Le sultan des Bamoun, Ibrahim Mbombo Njoya a dit ne pas se reconnaitre dans la forme de l’islam que prêchent les gourous de Boko Haram. Et de communes voies, les forces vives de l’Ouest ont appelé les populations à plus de vigilance et à dénoncer, toute personne suspecte afin qu’Abubakar Shekau et sa bande soient contenus très loin des frontières de l’Ouest.
 

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