Cameroun - Nigeria. Boko Haram: Cavaye croit connaître les officiels camerounais complices

Joseph Flavien KANKEU | Le Messager Samedi le 14 Juin 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Au cours de son allocution d’ouverture de la session ordinaire de juin, le président de l’Assemblée national a pointé un doigt accusateur sur ces officiels qui feignent d’aider les autorités à lutter contre Boko Haram, alors qu’ils en sont des partisans. De qui parle le député du Mayo Sava ?

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« Beaucoup sont parmi nous ! Certains font même preuve d’un activisme pour montrer aux autorités qu’ils travaillent contre la menace. Ils collaborent pourtant avec l’ennemi. Dénonçons-les !» Ces mots ont été prononcés mercredi, 11 juin 2014, à l’hémicycle du palais des verres de Ngoa-Ekélé, par Cavaye Yéguié Djibril, le président de l’Assemblée nationale (Pan). Parlant de l’insécurité caractérisée par les incursions de la secte islamiste Boko Haram dans la partie septentrionale du pays, ce fils du Mayo Sava a accusé sans détour certaines personnes insoupçonnées tapies dans l’ombre. Panique dans l’hémicycle. Les regards se retournent vers le Pan. D’aucuns pensent qu’il va crever l’abcès en dénonçant nommément des personnalités présentes à cette plénière d’ouverture de la session de juin.

L’on pense alors à la menace brandie par une des élites de la région de l’Extrême-Nord de dénoncer les complices de Boko Haram présents à a rencontre de Maroua, tenue en marge de la libération des trois religieux enlevés.

L’inquiétude est d’autant plus grande que sur le banc du gouvernement, l’on peut noter entre autres la présence effective de Philémon Yang, le Premier ministre, Ahmadou Ali, le vice-Premier ministre – ministre délégué à la présidence en charge des relations avec les Assemblées, Abba Sadou, le ministre délégué à la présidence chargé des Marchés publics, Robert Nkili le ministre des Transports, Issa Tchiroma Bakary, le ministre de la Communication, Catherine Bakang Mbock des Affaires sociales… l’inquiétude est encore plus grande compte tenu de la distance qu’il y a entre Cavaye Yéguié Djibril et certains de ces membres du gouvernement pourtant originaires du septentrion.

S’il ne s’agit pas d’un ministre en fonction, pourrait-il donc s’agir d’un élu du peuple ? Dans l’hémicycle, l’on note la présence des députés du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp), de l’Union démocratique du Cameroun (Udc), de l’Union des populations du Cameroun (Upc), du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) et du Mouvement pour la défense de la République (Mdr). Seuls les élus du Social democratic front (Sdf) ne répondent pas à l’appel. Mais les regards de quelques journalistes installés dans le box de la presse sont tournés beaucoup plus vers un élu du parti au pouvoir, originaire de l’Extrême-Nord. Surtout que celui-ci est connu pour son implication dans la libération des tout derniers otages et de sa capacité de négociation avec les chefs religieux nigérians.

Plusieurs représentants du corps diplomatique accrédité à Yaoundé ont également assisté à cette cérémonie. De même que les hommes de médias. Des journalistes ivoiriens faisant partie de la délégation de l’hôte spécial du jour, le président l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro .Au banc des invités de marque du président Cavaye Yéguié Djibril. Laquelle ou lesquelles des personnalités présentes sont ces complices dont parle Cavaye Yéguié Djibril ? Effet de manches ? Qu’en sortira-t-il ? Difficile à savoir.

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