Ukraine. Est de l'Ukraine: cessez-le-feu jusqu'au 27 juin (insurgés)

Ria Novosti Lundi le 23 Juin 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine sera en vigueur jusqu'au 27 juin, les forces d'autodéfense s'y engagent, a déclaré lundi lors de négociations sur le règlement du conflit le premier ministre de la République populaire autoproclamée de Donetsk Alexandre Borodaï.

ADS


"En réponse au cessez-le-feu de la part de Kiev, nous nous engageons également à cesser le feu jusqu'au 27 juin", a indiqué M.Borodaï lors de pourparlers associant des représentants de Moscou, de Kiev, de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk.

Et d'espérer que le cessez-le-feu permettra de passer à des consultations qui aboutiront à des négociations sur le règlement pacifique du conflit.

"Les mouvements de troupes sur le territoire des républiques cessent également, tout comme le feu. Régime du silence", a ajouté M.Borodaï, espérant que le suivi du respect de ce régime serait confié à la Russie.
 



Ukraine/cessez-le-feu: Porochenko invite des inspecteurs russes

Le président ukrainien Piotr Porochenko a officiellement invité la Russie à dépêcher ses inspecteurs au sein de la mission de suivi de l'OSCE dans l'est de l'Ukraine pour témoigner du respect du cessez-le-feu par Kiev, rapporte lundi le service de presse de la présidence ukrainienne.

Selon le service de presse, il en a été notamment question lors d'un entretien téléphonique entre M.Porochenko et la chancelière allemande Angela Merkel.

"Piotr Porochenko a annoncé à Mme Merkel avoir proposé officiellement à la partie russe d'envoyer ses inspecteurs au sein de la mission de suivi de l'OSCE pour témoigner du respect entier du cessez-le-feu par Kiev", lit-on dans le communiqué.
 


Ukraine: pas de sanctions économiques contre la Russie pour le moment (UE)

L'Union européenne ne juge pas nécessaire pour le moment d'imposer des sanctions économiques contre la Russie, a déclaré lundi le chef de la diplomatie luxembourgeoise Jean Asselborn.

"Dans la situation présente, il n'existe pas de motifs sérieux pour passer au troisième stade des sanctions. A mon avis, ce serait même une erreur. La situation actuelle tant de la part de Moscou que de la part de Kiev peut permettre une solution diplomatique par les moyens à notre disposition", a indiqué le ministre, interrogé sur l'intention des dirigeants des pays de l'UE d'adopter des sanctions économiques.

Par ailleurs, M.Asselborn a fait savoir qu'il ne s'agissait pas non plus lors de la réunion ministérielle de lundi d'élargir la liste des Russes frappés par les sanctions, notamment l'interdiction de visas et le gel des avoirs.

"Nous avons adopté le texte sur les sanctions, c'est tout", a conclu le ministre.

Suite au rattachement de l'ex-république ukrainienne de Crimée à la Fédération de Russie, les Etats-Unis et l'Union européenne ont adopté des sanctions à l'encontre de plusieurs politiques, entrepreneurs et sociétés russes. Les dirigeants des pays du G7 se sont également déclarés prêts à imposer de nouvelles sanctions contre la Russie en cas d'escalade ultérieure du conflit en Ukraine.
 


Ukraine: l'UE appelle toutes les parties à un cessez-le-feu immédiat

Réunis lundi à Luxembourg, les chefs de diplomatie des pays de l'Union européenne ont appelé toutes les parties en Ukraine à un cessez-le-feu immédiat, lit-on dans la déclaration adoptée à l'issue de la réunion ministérielle.

"L'Union européenne appelle toutes les parties à conclure immédiatement un cessez-le-feu et à le respecter afin de stabiliser la situation, de parvenir à un véritable apaisement et de créer les conditions nécessaires à la mise en œuvre du plan de paix du président Piotr Porochenko", stipule le document.

Les ministres ont également exhorté la Russie à faire le nécessaire pour endiguer l'afflux de combattants et de matériel militaire dans le sud-est de l'Ukraine.

"L'UE appelle aussi Moscou à user de toute son influence pour obtenir la libération  immédiate des observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et d'autres personnes détenues par les séparatistes armés", est-il indiqué dans la déclaration.

L'Union européenne considère le plan de paix du président Porochenko comme la principale chance de désescalade de la tension en Ukraine.

Les autorités de Kiev mènent depuis le 15 avril une opération militaire d'envergure visant à réprimer la révolte populaire qui a éclaté dans le sud-est de l'Ukraine. La Russie qualifie cette opération de "punitive" et appelle les dirigeants ukrainiens à y mettre fin immédiatement.

Vendredi soir, le président ukrainien a ordonné à toutes les unités militaires participant à l'opération spéciale dans l'est du pays de cesser le feu pendant une semaine, jusqu'au 27 juin. Il a également présenté son plan de règlement de la situation dans les zones du conflit.

Toutefois, les forces d'autodéfense ne croient pas les promesses du président Porochenko et se préparent à de nouveaux combats.

Moscou insiste sur l'arrêt total des combats et l'établissement du cessez-le-feu permanent en Ukraine qui est la condition sine qua non du lancement d'un dialogue impliquant toutes les parties au conflit.
 


Poutine comparé à Hitler et Staline par la présidente lituanienne

La présidente lituanienne Dalia Grybauskaite ferait mieux de garantir les droits des minorités ethniques dans son propre pays au lieu de coller des étiquettes aux personnalités politiques, a déclaré lundi à RIA Novosti un diplomate russe haut placé.

"Tout porte à croire que Mme Grybauskaite n'a pas perdu l'habitude soviétique de mettre des étiquettes sans aller au fond des choses. Plutôt que d'affirmer sa pseudo-préoccupation face au sort des ethnies dans d'autres pays, la présidente lituanienne devrait remplir ses obligations en matière de protection des droits des individus appartenant à des nationalités différentes dans son propre pays", a déclaré l'interlocuteur de l'agence, en commentant les propos tenus par la dirigeante lituanienne sur la politique du président russe Vladimir Poutine en Ukraine.

Dans une interview publiée lundi par le magazine allemand Focus, la présidente lituanienne Dalia Grybauskaite a comparé la politique de Vladimir Poutine dans la crise ukrainienne à celle d'Hitler et de Staline.
 


Russie: Poutine signe une loi facilitant l'embauche d'étrangers

Le président russe Vladimir Poutine a signé une loi sur la simplification de la procédure d'embauche en Russie de journalistes et de spécialistes étrangers hautement qualifiés en matière de technologies de l'information, rapporte lundi le service de presse du Kremlin.

"Cette loi fédérale vise à simplifier la procédure d'embauche en Russie de ressortissants étrangers", lit-on dans le communiqué.

Des amendements seront apportés à la Loi fédérale sur le statut juridique des étrangers en Fédération de Russie. En vertu de cette loi, il sera plus facile pour les spécialistes étrangers des technologies informationnelles et les journalistes des médias, créés spécialement pour la diffusion des informations en langues étrangères, de trouver un emploi en Russie.
 


Accord d'association Ukraine-UE: Kiev prêt à mener des consultations avec Moscou

Kiev est prêt à mener des consultations avec la Russie sur la mise en application du volet économique de l'accord d'association Ukraine-UE qui sera signé le 27 juin, le volet politique ayant été signé en mars dernier, a annoncé lundi le chef de la diplomatie ukrainienne Pavel Klimkine.

"L'impact de la mise en application de l'accord, y compris sur nos relations économiques avec la Russie, sera incontestablement positif, et nous sommes prêts, si nécessaire, à poursuivre des consultations constructives. Il ne s'agit pas évidemment de consultations sur le contenu de l'accord, mais sur sa mise en application", a déclaré M.Klimkine, en visite à Luxembourg.

Par conséquent, les consultations tripartites Russie-Ukraine-Commission européenne ne pourraient se tenir qu'après la signature du document et que sous forme d'échange de vues, car il serait impossible d'y modifier quoi que ce soit.

Auparavant, la Russie a plus d'une fois exprimé sa préoccupation face à  l'intention de Kiev de signer le volet économique de l'accord d'association avec l'UE, car cela pourrait provoquer un afflux incontrôlable de marchandises sur le marché russe, ce qui pousserait la Russie à adopter des mesures protectionnistes.

Par ailleurs, l'association avec l'UE modifierait le statut de l'Ukraine en tant que partenaire commercial de la Russie. Le président russe Vladimir Poutine a prévenu que l'association avec l'UE serait une dure épreuve pour l'Ukraine, car ses marchandises cesseraient d'être compétitives sur le marché russe.
 


Ukraine: plus de 40 enfants tués dans l'est (Kiev)

Les combats dans l'est de l'Ukraine ont tué plus de 40 enfants, par balle ou éclat d'obus, a annoncé lundi la directrice du comité pour la Santé de la Rada suprême (parlement ukrainien) Tatiana Bakhteïeva, citée par l'agence ukrainienne UNN.

"Actuellement, on déplore dans cette région (est de l'Ukraine) la mort de plus de 40 enfants, tués par des éclats d'obus. C'est-à-dire qu'un éclat atteint la vitre d'une fenêtre près de laquelle se trouvait un enfant. Il arrive que des balles atteignent au cœur des enfants innocents, causant leur mort instantanée", a indiqué la parlementaire.

Les autorités de Kiev mènent depuis le 15 avril une opération militaire d'envergure visant à réprimer la révolte populaire qui a éclaté dans le sud-est de l'Ukraine. La Russie qualifie cette opération de "punitive" et appelle les dirigeants ukrainiens à y mettre fin immédiatement.
 


Ukraine: situation humanitaire terrifiante dans l'est (APCE)

La présidente de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) Anne Brasseur s'est déclarée préoccupée par la situation humanitaire "terrifiante" qui règne dans l'est de l'Ukraine, annonce lundi un correspondant de RIA Novosti.

"La situation humanitaire dans les zones touchées par le conflit est terrifiante", a déclaré la parlementaire à l'ouverture de la session d'été de l'Assemblée.

"Nous avons des informations faisant état de milliers de réfugiés, de personnes déplacées internes, de rapts, de prises en otage d'enfants ainsi que d'observateurs de l'OSCE et de menaces pour la vie des journalistes", a indiqué Mme Brasseur, ajoutant qu'il était "absolument nécessaire de mettre un terme à la violence et de trouver une solution aux problèmes humanitaires".

"Les principales parties en présence doivent afficher une responsabilité politique en faisant preuve de retenue et en évitant les provocations des deux côtés du conflit", a souligné la présidente de l'APCE.

Elle a salué le plan de paix proposé vendredi par le président ukrainien Porochenko.

"A cet égard, les propositions du président ukrainien M.Porochenko concernant le cessez-le-feu, l'amnistie et la réforme constitutionnelle nous permettent d'avoir de l'espoir", a conclu la parlementaire.
 


Ukraine: Moscou contribue au dialogue national (Lavrov)

La Russie soutient les efforts visant à lancer le dialogue national en Ukraine et y apporte sa contribution, a indiqué lundi à Erevan le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

"Nous soutenons les efforts déployés pour nouer le dialogue, fût-il indirect au début, entre les autorités de Kiev et le sud-est de l'Ukraine. Je suis persuadé que, par la suite, il faudra engager des négociations directes. Et c'est justement au cours de ces pourparlers qu'il faudra concerter les paramètres de la structure de l'Etat ukrainien", a déclaré M.Lavrov devant les journalistes.

Et d'ajouter que la Russie apportait sa "contribution directe et intéressée".

"Notre tâche prioritaire consiste évidemment à sauver les vies des gens, y compris des journalistes russes, qui ne cessent de périr", a souligné le chef de la diplomatie russe.

Les autorités de Kiev mènent depuis le 15 avril une opération militaire d'envergure visant à réprimer la révolte populaire qui a éclaté dans le sud-est de l'Ukraine. La Russie qualifie cette opération de "punitive" et appelle les dirigeants ukrainiens à y mettre fin immédiatement.

Vendredi soir, le président ukrainien a ordonné à toutes les unités militaires participant à l'opération spéciale dans l'est du pays de cesser le feu pendant une semaine, jusqu'au 27 juin. Il a également présenté son plan de règlement de la situation dans les zones du conflit.

Toutefois, les forces d'autodéfense ne croient pas les promesses du président Porochenko et se préparent à de nouveaux combats.

Moscou insiste sur l'arrêt total des combats et l'établissement du cessez-le-feu permanent en Ukraine qui est la condition sine qua non du lancement d'un dialogue impliquant toutes les parties au conflit.
 


Ukraine: l'UE enverra une mission policière

Réunis lundi à Luxembourg, les chefs de la diplomatie des 28 pays de l'Union européenne ont décidé de dépêcher en Ukraine une mission policière pour une durée de deux ans en vue de former les forces de l'ordre locales, a déclaré le ministre letton des Affaires étrangères Linas Linkevičius.  

"Aujourd'hui, nous avons adopté une décision relative à la mission de la Politique de sécurité. Ce sera une mission prévue pour deux ans", a-t-il indiqué, sans toutefois s'exprimer sur les dates exactes de son envoi.  

Il a en outre précisé que l'Union européenne avait décidé de boycotter l'importation de produits de Crimée.

"Nous avons pris une position de principe: il s'agit de l'importation des produits en provenance de Crimée vers l'UE", a expliqué le haut diplomate.  

La Crimée a été rattachée à la Fédération de Russie suite à un référendum lors duquel plus de 96% des habitants de la péninsule ont voté pour l'adhésion à la Russie. Moscou a déclaré que le référendum et le rattachement de la Crimée étaient conformes aux normes du droit international et à la Charte des Nations unies.
 


Les USA continueront à torpiller le droit international (député russe)

Les Etats-Unis ne cesseront de torpiller le système du droit international pour maintenir leur propre hégémonie politique dans le monde, a estimé lundi le président de la commission pour les Affaires internationale de la Douma (chambre basse du parlement russe) Alexeï Pouchkov.

"Cette politique de torpillage du droit international a commencé par les bombardements de la Yougoslavie en 1999 et s'est poursuivie en Irak, en Libye et en Syrie, et maintenant elle est pratiquée en Ukraine. Autrement dit, on a tout lieu de parler de stratégie de torpillage du droit international dans l'intérêt du maintien de l'hégémonie politique américaine", a déclaré le député.

Et de supposer que la situation autour du droit international ne ferait que se dégrader, le modèle de monde multipolaire traversant une période de crise.

Selon M.Pouchkov, bien que le "poids" des Etats-Unis diminue, il n'existe  pour le moment dans le monde aucun "pôle" susceptible d'égaliser Washington et de s'assurer un niveau de soutien similaire.

"Quoi qu'il en soit, le droit international travaille en notre faveur et, aussi faible qu'il soit, en tant que repère, il travaille en faveur de ceux qui échappent à l'influence des Etats-Unis et ne figurent pas parmi leurs alliés", a conclu le parlementaire.
 



Les raisons pour lesquelles Washington "ne voit pas" les infractions de Kiev (expert)

Le département d'Etat américain ne constate aucune infraction commise par les nouvelles autorités ukrainiennes, car ces actions sont mises en œuvre sur l'initiative de Washington et dans son intérêt, a déclaré à RIA Novosti Paul Craig Roberts, ancien secrétaire adjoint au Trésor américain dans l'administration de Ronald Reagan.  

Ces derniers mois les représentants du département d'Etat approuvent toutes les actions des nouvelles autorités ukrainiennes et saluent leur modération. En ce qui concerne l'utilisation excessive de la force par l'armée ukrainienne dans l'est du pays, l'emploi des systèmes de lance-roquettes multiples et des bombes à phosphore blanc, la mort de civils et les flux de réfugiés, les représentants du département d'Etat répondent n'avoir aucune confirmation de ces faits. Même le massacre d'activistes prorusses à Odessa, selon le département d'Etat, a été provoqué par les activistes anti-Kiev eux-mêmes. Plusieurs déclarations farfelues de la porte-parole du département d'Etat Jen Psaki ont même fait l'objet de vidéos et d'émissions humoristiques.

"Le département d'Etat reste muet ou "ne peut pas confirmer l'information" lorsque les médias ou le ministère des Affaires étrangères l'interroge sur les crimes commis contre les journalistes russes et les habitants russophones des régions ukrainiennes parce que ces crimes sont perpétrés par le gouvernement fantoche de Kiev sur ordre de Washington. Selon la ligne de Washington, la Russie est responsable de tous les maux de l'Ukraine, pour cette raison les USA ne sont prêts à reconnaître aucune infraction de Kiev", a déclaré Roberts.

Selon lui, les autorités américaines et ukrainiennes mettent les mêmes étiquettes sur les forces prorusses et la Russie ne doit certainement pas compter sur le soutien de l'Europe.

"Les séparatistes ont été qualifiés de terroristes qu'il est acceptable de tuer en masse. Le gouvernement américain tue des "terroristes" depuis 13 ans déjà – un nombre impressionnant de gens dans sept pays.  Les "partenaires européens" de la Russie n'ont pas dénoncé le massacre orchestré par Washington et le déplacement de millions de personnes, chose à laquelle l'Europe, notamment les Britanniques, a elle-même participé, alors pourquoi devraient-ils se plaindre du massacre de Russes en Ukraine?", a déclaré l'analyste.

Selon Roberts, les USA veulent pousser la Russie à intervenir militairement en Ukraine dans le but de forcer l'Europe à rompre ses liens économiques avec Moscou.

"Washington utilise les cruautés commises par Kiev contre les Russes en Ukraine pour contraindre Poutine à agir, forcer la Russie à envoyer ses troupes pour protéger les Russes et les territoires qui ont été de manière absurde rattachés à l'Ukraine par les dirigeants communistes d'antan. L'objectif des USA consiste à pousser la Russie à confirmer les affirmations de la propagande américaine sur l'invasion et l'annexion, puis forcer l'Europe à rompre ses relations économiques avec la Russie, notamment dans le secteur énergétique crucial", a déclaré Paul Craig Roberts.
 


Londres brandit de nouvelles sanctions contre Moscou

L'UE a préparé de nouvelles sanctions contre la Russie et les adoptera si Moscou ne soutient pas le plan de paix du président ukrainien et ne prend pas de mesures en vue d'une désescalade de la situation en Ukraine, a déclaré lundi le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague.

"Nous nous attendons à ce que la Russie entreprenne des démarches visant à faire cesser l'afflux d'armes passant par sa frontière vers l'est de l'Ukraine. Faute de cela, l'UE pourrait adopter de nouvelles mesures, des sanctions supplémentaires à l'encontre de la Russie. Ces mesures sont prêtes à être adoptées. Actuellement, nous attendons que la Russie soutienne le plan de paix", a indiqué le chef de la diplomatie britannique avant une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'UE.
 


Ukraine: les insurgés rejettent le cessez-le-feu de Kiev

Le cessez-le-feu unilatéralement proclamé par Kiev ne sera pas respecté par les forces d'autodéfense de l'est de l'Ukraine, qui estiment que le retrait des troupes ukrainiennes est la condition sine qua non d'une stabilisation, a déclaré lundi le "gouverneur populaire" du Donbass Pavel Goubarev.

"Le cessez-le-feu unilatéralement annoncé par les militaires ukrainiens sans nous avoir consulté n'est pas reconnu par les forces d'autodéfense. Nous avons combattu et nous continuerons de le faire", a indiqué M.Goubarev.

M.Goubarev a annoncé posséder son propre plan de "stabilisation" qui prévoit le retrait par Kiev de ses troupes et la reconnaissance des Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk.

Vendredi soir, le président ukrainien a ordonné à toutes les unités militaires participant à l'opération spéciale dans l'est du pays de cesser le feu pendant une semaine, jusqu'au 27 juin. Il a également présenté son plan visant à régler la situation dans les zones du conflit. Ce document en 15 points prévoit des garanties de sécurité pour tous les participants aux négociations. Il s'agit en premier lieu de l'amnistie pour ceux qui accepteront de déposer les armes et qui n'ont pas commis de crimes graves, ainsi que la libération des otages.

Toutefois, les forces d'autodéfense ne croient pas aux promesses du président Porochenko et se préparent à de nouveaux combats.
 


L'UE et les USA menacent d'adopter de nouvelles sanctions contre Moscou

Le Conseil de l'UE planchera aujourd'hui sur de nouvelles sanctions contre la Russie, écrit lundi le quotidien Vedomosti. Selon un haut fonctionnaire de l'UE, à l'ordre du jour seront les sanctions dites de troisième phase – contre des secteurs économiques en intégralité au lieu de certains individus et leurs actifs. Il pourrait s'agir des restrictions d'accès au système financier européen ou de la diminution d'investissements européens en Russie. Si le conseil soutenait les nouvelles sanctions, la décision définitive de leur adoption pourrait être prise au sommet de l'UE qui se tiendra les 26 et 27 juin.

Le président américain Barack Obama a évoqué vendredi avec président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel la situation en Ukraine. Les trois dirigeants ont convenu que si la Russie ne prenait pas des "mesures immédiates et concrètes" pour régler la situation en Ukraine, les USA et l'UE entreprendraient des sanctions supplémentaires contre la Russie, d'après le communiqué de la Maison blanche.

La liste de sanction de l'UE concerne aujourd'hui 61 personnes et deux compagnies de Crimée, les sanctions des USA visent 45 personnes et 19 compagnies en relation avec elles, rappellent les analystes de Barclays. Il sera difficile pour les pays de l'UE de s'entendre sur les sanctions contre le secteur énergétique russe – tous ont des liens différents avec la Russie. Les sanctions pourraient également viser le secteur financier, selon la revue de Barclays, ce qui porterait atteinte à l'économie russe, pour laquelle l'accès aux marchés créanciers est crucial.

La réaction de la Russie aux démarches américaines et européennes reste "soft", selon Barclays: la Russie a inscrit sur sa liste noire plusieurs hauts fonctionnaires américains. Mais le premier ministre Dmitri Medvedev a déclaré vendredi que la Russie était prête à contester les sanctions américaines dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Fin avril Moscou avait informé l'OMC qu'il considérait les mesures adoptées par les USA comme une transgression des normes de l'organisation. Cette notification était confidentielle, le texte a été publié hier dans la base de documents de l'OMC. La Russie indique que suite à ces sanctions les fournisseurs de services russes se sont retrouvés dans une position défavorable par rapport aux fournisseurs d'autres pays membres de l'OMC, ce qui est préjudiciable pour les fournisseurs russes et va à l'encontre de l'Accord général sur le commerce des services (AGCS).

Les accords de l'OMC permettent aux pays d'adopter des restrictions se référant aux notions de sécurité ou de "morale publique", rappelle un haut fonctionnaire européen proche de l'OMC. Mais aucun pays n'avait encore tenté de contester des sanctions auprès de l'organisme de l'OMC chargé des litiges, poursuit-il: il est très difficile de prédire l'issue d'un tel procès, car le droit de l'OMC repose principalement sur les précédents.

Même si les sanctions de l'UE et des USA se limitaient aux mesures contre des personnes physiques, les menaces exercent une influence négative considérable sur le commerce, les investissements et les flux financiers, indique Barclays. L'économie russe ralentit en raison des problèmes structurels de longue durée et la situation en Ukraine ne fait que les aggraver, estiment les analystes: l'accès au financement extérieur est limité, la fuite du capital s'accélère, la confiance des investisseurs baisse, la Banque centrale est contrainte de mener une politique monétaire ferme, or cela affecte le système banquier et le secteur réel. Enfin, au détriment des réformes structurelles nécessaires le gouvernement devra se concentrer sur les problèmes liés au rattachement de la Crimée à la Russie et à la baisse des investissements, conclut Barclays.
 


Russie: 58 nouveaux centres d'accueil pour les réfugiés ukrainiens

58 nouveaux centres d'accueil destinés aux réfugiés ukrainiens ont été mis en place pendant le week-end dans les régions du centre et du sud de la Russie frontalières avec l'Ukraine, a annoncé lundi à RIA Novosti une source au sein de forces de l'ordre russes.

"Samedi et dimanche, 58 nouveaux centres d'accueil ont été aménagés dans le centre et le sud du pays, ils hébergent actuellement 12.800 personnes", a indiqué l'interlocuteur de l'agence.

Selon lui, six centres d'accueil mobiles supplémentaires, capables d'accueillir 3.000 personnes au total, ont été déployés.

Depuis juin, le nombre de réfugiés ukrainiens ne cesse d'augmenter suite à l'aggravation de la situation dans le sud-est de l'Ukraine. Chaque jour, près de 10.000 personnes franchissent la frontière entre les deux pays. Une partie d'entre elles s'installe dans la région de Rostov frontalière de l'Ukraine, le reste se rend dans d'autres régions de la Russie.
 


Le président russe appelle les Ukrainiens au dialogue

Le président russe Vladimir Poutine a soutenu le plan de paix du dirigeant ukrainien Petro Porochenko, écrit lundi 23 juin le quotidien Izvestia. Cependant, il a averti qu'il ne devait pas s'agir d'un ultimatum. Mais les exigences de Kiev sont précisément avancées jusque-là sous forme d'ultimatum. En outre, Porochenko a mentionné un "plan B", qui serait bien plus intransigeant et mis en œuvre si le plan actuel n'aboutissait pas.

Toutefois, on ignore comment le "plan A" pourrait fonctionnait étant donné que le Donbass n'a aucune possibilité d'avancer ses propres conditions. Au lieu des négociations on leur laisse jusqu'au 27 juin pour déposer les armes et libérer les bâtiments administratifs, et ce sans aucune garantie.

Il est primordial qu'un dialogue s'installe entre toutes les parties en conflit sur la base de la réconciliation dans le but de trouver un compromis mutuellement acceptable, afin que les habitants du sud-est de l'Ukraine ressentent à part entière qu'ils font partie intégrante de ce pays, qu'ils ont tous les droits des citoyens et que ces droits sont garantis par la Constitution", a déclaré Vladimir Poutine.

"Un tel dialogue est le gage de succès", a souligné le président russe. Mais Poutine a déploré la poursuite des opérations militaires.

Dans la nuit du 21 au 22 juin, des tirs étaient entendus près des postes frontaliers russo-ukrainiens Novochakhtinsk, Goukovo et Izvarino. Il a même été décidé d'évacuer le personnel de la douane russe de Goukovo, car la fusillade avait lieu à proximité immédiate du poste douanier.

Comme l'a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans son entretien avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry le 22 juin, Kiev doit renoncer aux ultimatums imposés aux autorités de Donetsk et de Lougansk, sinon aucun dialogue ne sera possible.

"Kiev n'a pas tenu ses promesses à de nombreuses reprises, ce ne sont pas les exemples qui manquent. De plus, le président ukrainien ne contrôle pas toutes les forces qui combattent contre la République populaire de Donetsk (RPD). Et qui peut nous garantir que les bandes de Kolomoïski, par exemple, cesseront le feu?", a déclaré le dirigeant de la RPD autoproclamée Andreï Pouchiline.

Par ailleurs, le ministre de la Défense de la RPD Igor Strelkov estime que la trêve est une ruse des militaires ukrainiens.

"Sous couvert de cette trêve ils comptent mobiliser les troupes et réaliser un blitzkrieg à l'issue de la trêve. Ils frapperont en même temps à Slaviansk, Kramatorsk, Donetsk et Lougansk", a déclaré Igor Strelkov.

Selon le ministre, les miliciens attaquent les positions des troupes ukrainiennes aux abords de Slaviansk et de Kramatorsk uniquement pour riposter aux offensives.

Sur fond des déclarations du président Porochenko sur le dialogue et les plans de paix, de nouvelles attaques sont commises contre les représentations diplomatiques russes à Kiev et les succursales des compagnies russes.

Selon le service de presse de l'ambassade de Russie à Kiev, la foule tente de percer le cordon de police, jette des pierres et scande des slogans antirusses. Les nationalistes ukrainiens amènent des pneus devant le consulat.

Rappelons que la semaine dernière la manifestation devant l'ambassade de Russie à Kiev avait dégénéré en émeutes. Les manifestants avaient bloqué le bâtiment, renversé des véhicules diplomatiques, lancé des pierres, des œufs, des fumigènes et des cocktails Molotov

Les nationalistes ont également saccagé le bureau de la Sberbank à Kiev.

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS