Ukraine. Emploi de l'armée russe en Ukraine: l'autorisation retirée

Ria Novosti Mercredi le 25 Juin 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe) a approuvé mercredi par 153 voix le retrait de l'autorisation d'envoyer les forces armées sur le territoire ukrainien.

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La proposition en question avait été formulée mardi par le président Vladimir Poutine.

Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a argumenté cette décision par le souci de normaliser la situation dans l'est de l'Ukraine et par le lancement de négociations tripartites sur le règlement de la situation politique en Ukraine.

Le président ukrainien a immédiatement salué l'initiative de M.Poutine.

Le 1er mars, à la demande du premier ministre de Crimée Sergueï Aksenov, le Conseil de la Fédération a autorisé le président russe Vladimir Poutine à utiliser les forces armées en Ukraine pour normaliser la situation politique et militaire dans ce pays. Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué que cette décision de la chambre haute ne signifiait pas que ce droit serait nécessairement appliqué. M. Poutine a pour sa part espéré qu'il n'aurait pas à l'utiliser.
 


L'armée russe se tourne vers l'Asie centrale

Les principales missions de l'armée russe ne se concentreront plus uniquement sur le théâtre des opérations occidental mais aussi en Asie centrale, écrit mercredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta. Les commissions de l'état-major interarmées ont passé en revue les unités déployées en Russie, ainsi que les bases militaires à l'étranger au Kirghizstan (Kant) et au Tadjikistan (201ème base). Le ministère de la Défense annonce que presque toutes les unités russes se trouvent actuellement sur les polygones militaires pour évaluer leur maîtrise opérationnelle. En mettant les troupes russes sur le pied de guerre, l'état-major a l'intention de les concentrer pour participer à trois grands exercices de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC).

Les manœuvres sous le drapeau de cette organisation sont prévues pour juillet-août en Russie, au Kirghizstan et au Kazakhstan. Ces exercices sont liés à l'éventuelle détérioration de la situation en Afghanistan après le retrait du contingent international des USA et de l'Otan cette année

Selon le colonel Edouard Rodioukov, membre de l'Académie des sciences militaires, les exercices prévus du 15 au 18 juillet sur le polygone de Tchebarkoul de la Force collective de déploiement rapide (KSBR) en Asie centrale Roubej 2014 (Frontière) visent à "travailler les missions concernant la protection de la frontière afghano-tadjike. Le colonel Rodioukov a rappelé que des manœuvres similaires avaient été organisées quand la Force collective de maintien de la paix des pays de la CEI, composée d'unités russes, kazakhes, kirghizes et ouzbèkes, se trouvait au Tadjikistan pour assurer la sécurité dans le sud de la Communauté. L'expert souligne que les unités du district militaire Centre et des troupes aéroportées, qui font l'objet de cette vérification inopinée, sont déjà concentrées sur le polygone de Tchebarkoul. "Visiblement, une partie de ces unités participeront aux futurs exercices de la KSBR", a-t-il affirmé.

Le général Iouri Netkatchev pense que les militaires de la 15ème brigade de maintien de la paix du district militaire Centre participeront aux manœuvres de l'OTSC Fraternité inviolable 2014, qui se dérouleront du 29 juillet au 1er août au Kirghizstan, dans le centre de formation Ala-Too. "Les manœuvres au Kirghizstan ont pour thème la préparation et le déroulement de l'opération pour le maintien de la paix par la Force collective de maintien de la paix de l'OTSC en Asie centrale. Ce thème est d'actualité car hormis les menaces émanant d'Afghanistan, des conflits interethniques et frontaliers restent possibles dans la région", explique le général Netkatchev.

L'expert note que l'amélioration de la mobilité de l'armée est l'une des priorités du commandement des forces armées russes. C'est pourquoi autant d'avions militaires de transport participent aux exercices pour projeter les troupes aéroportées sur des grandes distances. Le redéploiement des parachutistes russes est également prévu dans le cadre des manœuvres Coopération 2014, qui se tiendront du 18 au 22 août au Kazakhstan. Du côté russe, plus de 500 soldats d'un détachement d'assaut des troupes aéroportées avec un groupe de commandent participeront à ces exercices au sein de la KSBR de l'OTSC.
 


La politique étrangère, principal point fort de Poutine (sondage)

Le renforcement des capacités de défense et les succès sur la scène internationale constituent pour les Russes les principales réalisations du troisième mandat présidentiel de Vladimir Poutine, révèle une étude conduite par la Fondation Opinion publique (FOM).

Selon le sondage, 55% des Russes estiment aujourd'hui que le chef du Kremlin remplit ses fonctions mieux que durant ses deux premiers mandats présidentiels. Il convient de rappeler qu'en 2013, seuls16% des sondés partageaient ce point de vue.

42% des personnes interrogées sont persuadées que le travail de M.Poutine a débouché sur des "changements positifs" dans la politique étrangère de Moscou. Dans le même temps, 49% des Russes constatent un renforcement des capacités de la défense nationale.

Parmi les démarches et les décisions de M.Poutine les plus appréciées par les Russes figurent l'adhésion de la Crimée et de la ville de Sébastopol, la tenue des Jeux olympiques de Sotchi et l'approche adoptée par Moscou face à la situation en Ukraine.

Le sondage a été effectué le 15 juin dernier auprès d'un échantillon de 1.500 personnes âgées de plus de 18 ans et résidant dans 43 régions russes. La marge d'erreur statistique ne dépasse pas 3,6%.
 


L'autorisation d'envoyer les troupes russes en Ukraine est levée

Le président russe Vladimir Poutine a écrit à la présidente du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement), Valentina Matvienko, pour demander d'annuler le décret du 1er mars sur l'utilisation des forces armées russes en Ukraine, écrit mercredi le quotidien Vedomosti. Cette mesure devrait permettre de normaliser la situation dans l'est du pays à l'heure où démarrent des négociations trilatérales pour régler la crise, a déclaré le porte-parole du président Dmitri Peskov.

"Les sénateurs examineront aujourd'hui la proposition du président et la soutiendront car la présidentielle ukrainienne est terminée et le processus de négociations a commencé", a déclaré Andreï Klimov, membre du Conseil de la Fédération.

En un mois Poutine a entrepris plusieurs démarches visant à réduire la tension en Ukraine, rappelle le politologue Alexeï Makarkine: "Il a appelé les indépendantistes à reporter le référendum, dit que la présidentielle ukrainienne était un pas dans la bonne direction, rencontré Piotr Porochenko en Normandie avant son investiture et a fait revenir l'ambassadeur de Russie à Kiev pour participer à cette cérémonie".

"La décision de Poutine est juste, elle contribuera à apaiser la tension. La République de Donetsk a constitué ses propres forces armées et elle est capable de se défendre. Nous attendons plutôt une aide technologique et de médiation de la Russie", a déclaré le "vice-premier ministre" de la république autoproclamée de Donetsk, Andreï Pourguine.

Le ministère russe de la Défense n'a fait aucun commentaire sur l'annulation du décret. Selon le colonel à la retraite Viktor Mourakhovski, il s'agit d'une décision politique destinée à stimuler le règlement politique de la situation mais il est peu probable qu'elle entraîne le retrait des forces russes de la frontière ukrainienne. Si les opérations militaires de l'Ukraine devenaient menaçantes, rien n'empêcherait d'adopter un nouveau décret du Conseil de la Fédération pour autoriser l'envoi de l'armée, explique l'expert.

Même si la demande de Poutine était satisfaite par le Conseil de la Fédération, cela ne priverait pas le président du droit de faire entrer l'armée en Ukraine – en décembre 2009, le président de l'époque Dmitri Medvedev s'était vu accorder par la chambre haute le droit d'user à durée indéterminée les forces armées russes à l'étranger.

Cette autorisation n'a jamais été levée formellement mais son annulation n'était pas nécessaire, déclare Konstantin Dobrynine, vice-président de la commission de la législation constitutionnelle au Conseil de la Fédération. "Mais la situation est aujourd'hui complètement différente. La Constitution russe ne prévoit pas de procédure spéciale pour annuler les décisions accordant au président le droit d'envoyer l'armée dans d'autres pays. L'unique utilité de l'annulation d'une telle autorisation est la suppression des conditions qui ont entraîné son adoption. En clair: que commence le dialogue tant attendu en Ukraine, explique Konstantin Dobrynine. Aujourd'hui c'est le cas et le décret du Conseil de la Fédération a donc épuisé sa ressource juridique. Il doit être annulé publiquement".

Selon une source proche du ministère de la Défense, l'autorisation délivrée à Medvedev en 2009 pour l'utilisation opérationnelle de l'armée reste en vigueur. Elle devait permettre d'envoyer l'armée, par exemple, en cas d'attaque nucléaire balistique contre la Russie, quand il est impossible d'obtenir l'accord du parlement. Cette autorisation serait également valable si les affrontements armés dans l'est de l'Ukraine débordaient sur le territoire de la Russie, menaçant les civils des deux côtés de la frontière, estime la source.
 


Ukraine: Porochenko veut boucler la frontière avec la Russie

Une série de mesures, notamment le bouclage de la frontière avec la Russie, sont indispensables au succès du plan de paix en Ukraine, a déclaré le président ukrainien Piotr Porochenko lors d'une conversation téléphonique avec la chancelière allemande Angela Merkel.  

"Le président Porochenko a assuré à la chancelière allemande que le succès du plan de paix exigeait la mise en place d'une série de mesures réciproques, dont le bouclage de la frontière [avec la Russie], l'arrêt des attaques contre les postes de contrôle ukrainiens, l'implication des inspecteurs de la mission de l'OSCE, notamment russes, le monitorage de la situation aux postes de contrôle jusqu'à l'expiration du cessez-le-feu", rapporte mercredi le site officiel de la présidence ukrainienne.   

Mme Merkel a de son côté confirmé soutenir le plan de paix avancé par le président Porochenko et salué "le courage du peuple ukrainien qui cherche à apporter une solution diplomatique au conflit en dépit de lourdes pertes".  

La chancelière a en outre présenté ses condoléances au dirigeant ukrainien suite à la destruction d'un hélicoptère de l'armée ukrainienne mardi près de Slaviansk, dans l'est du pays.

Vendredi dernier, au terme de deux mois de combats féroces, le président Porochenko a ordonné à l'armée de cesser le feu jusqu'au 27 juin. Les brigades populaires opérant dans le sud-est du pays se sont également engagées à cesser le feu, mais des échanges de tirs se poursuivent toujours dans la région.
 


Ukraine: Moscou espère que ses signaux positifs seront entendus

Moscou espère que les signaux positifs envoyés par la partie russe seront entendus en Ukraine et partout dans le monde, a déclaré jeudi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Grigori Karassine.

"Nous espérons que les signaux positifs envoyés actuellement par le président russe seront entendus dans le monde, avant tout en Ukraine, et que les décisions ad hoc seront prises sous forme de négociations entre Kiev et les dirigeants des régions sud-est de l'Ukraine", a indiqué le diplomate interrogé sur la déclaration du président ukrainien Piotr Porochenko, qui a annoncé que la trêve pourrait être rompue avant terme.

Le vice-ministre russe a également espéré que "le processus de recherche de solutions mutuellement respectueuses pour normaliser la situation  en Ukraine permettrait d'aboutir à une nouvelle constitution, une décentralisation et le respect de la langue russe".

Mercredi, le président russe Vladimir Poutine à renoncé à l'autorisation d'utiliser les forces armées russes sur le territoire ukrainien, accordée par le parlement russe le 1er mars.

Vendredi dernier, au terme de deux mois de combats féroces, le président Porochenko a ordonné à l'armée de cesser le feu jusqu'au 27 juin. Les brigades populaires opérant dans le sud-est du pays se sont également engagées à cesser le feu, mais des échanges de tirs se poursuivent toujours dans la région.
 


L'Otan reporte sa décision sur l'adhésion de la Géorgie

L'Otan a repoussé la délivrance, à la Géorgie, d'une feuille de route pour son adhésion à l'Alliance, écrit mercredi le quotidien Kommersant. Les autorités géorgiennes ne connaîtront le verdict définitif qu'en septembre, au sommet de l'Otan au Pays de Galles. Cependant, Tbilissi ne pourra apparemment compter que sur une proposition de "collaboration renforcée" avec l'Alliance. Les experts géorgiens doutent sérieusement de l'utilité d'un tel format de coopération.

Les sources de l'Otan ne cachent pas qu'une série de profondes réformes attend encore la Géorgie avant de rejoindre l'Alliance. Quant aux perspectives de présentation à Tbilissi d'un plan d'action pour l'adhésion (MAP) au sommet de septembre, Bruxelles reste prudent. Des sources du siège de l'Otan ont rapporté à Reuters la semaine dernière que cela n'arriverait probablement  pas: certains membres s'y opposent, qui craignent de provoquer une réaction de la Russie. D'autres sources de Bruxelles confirment qu'à la veille de la réunion il n'y avait pas d'unanimité entre les ministres des Affaires étrangères à ce sujet. Or l'accord de tous les membres de l'Alliance est nécessaire pour prendre une telle décision, conformément à la charte de l'Otan.

Néanmoins, Bruxelles a tout de même trouvé un moyen de contenter la Géorgie: au lieu d'une feuille de route on pourrait lui proposer une "collaboration renforcée" impliquant une coopération politique plus étroite, la formation des forces armées et le renforcement du bureau de liaison de l'Otan à Tbilissi. De plus, l'Alliance pourrait faire adhérer certaines unités géorgiennes à ses forces de réaction rapide. Le ministre géorgien de la Défense Irakli Alassania a été le premier à en parler. Selon lui, la Géorgie adhérera aux forces de réaction rapide de l'Otan en 2015. "On connait déjà l'État sponsor: les États-Unis", a-t-il ajouté.

Selon les autorités géorgiennes, leurs chances pratiquement nulles d'obtenir une feuille de route n'ont rien de tragique. La ministre géorgienne des Affaires étrangères Maïa Panjikidze a affirmé que le "progrès de Tbilissi serait apprécié à sa juste valeur au Pays de Galles" et que la "Géorgie pourrait adhérer à l'Otan même sans la feuille de route".

Mais les experts doutent de l'efficacité de ces nouveaux formats de coopération avec l'Alliance. "La feuille de route est une étape institutionnelle prescrite dans la charte de l'Otan. Le pays qui obtient cette feuille de route est considéré comme un candidat officiel à l'adhésion. Alors que la collaboration renforcée n'engage à rien", explique l'analyste géorgien Zourab Gogoberidze. L'expert militaire Irakli Aladachvili est encore plus catégorique: "On a l'impression que l'Otan a décidé de jouer sur les mots pour refuser à la Géorgie une feuille de route, sans perdre la face".


L'inclusion des unités géorgiennes dans les forces de réaction rapide de l'Otan n'a rien d'un grand succès, selon l'expert. "Cela signifie uniquement que nous les aideront, comme en Afghanistan aujourd'hui, mais ce ne sera pas réciproque", explique l'expert. Il doute même du caractère opérationnel de ces forces. "Pour l'instant, elles ne font que réagir aux séismes et aux catastrophes anthropiques qui n'ont rien à voir avec les opérations militaires", a-t-il souligné.
 


Londres et Washington menacent Moscou de nouvelles sanctions

Le premier ministre britannique David Cameron et le président américain Barack Obama ont exhorté la Russie de cesser de fournir des armes dans les sud-est de l'Ukraine et de former les séparatistes qui y opèrent.

"Les deux dirigeants ont salué les efforts déployés par le président Piotr Porochenko en vue d'assurer le cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine. Selon eux, bien que le président Poutine ait appelé les séparatistes à respecter la trêve, la Russie doit encore entreprendre des démarches concrètes afin de mettre fin au transfert d'armes à travers la frontière ukrainienne ainsi qu'à l'entraînement de groupes séparatistes", lit-on dans un communiqué diffusé mardi soir par le service de presse de M.Cameron.

Le premier ministre britannique rappelle en outre que les pays du G7 ont déjà sommé Moscou d'entreprendre ces mesures par le passé.

"Le premier ministre compte évoquer ce problème avec d'autres leaders européens au sein du Conseil européen et insister sur la poursuite des travaux préparatoires à la mise en place de sanctions contre Moscou", indique le service de presse.

Le président russe Vladimir Poutine a proposé mardi au Conseil de la Fédération de retirer l'autorisation qui lui avait été délivrée d'envoyer les forces armées sur le territoire ukrainien. Le Sénat russe examinera la demande du chef d'Etat mercredi 25 juin.
 


Ukraine: Porochenko n'exclut pas une annulation de la trêve

Le président ukrainien Piotr Porochenko n'exclut pas d'annuler la trêve de sept jours décrétée dans le sud-est du pays, lit-on mercredi sur le site présidentiel.

"Lors d'une réunion avec les chefs des forces de sécurité tenue le 24 juin au soir, le président a donné l'autorisation d'ouvrir le feu sans hésitation. Le chef d'Etat n'exclut pas de mettre fin prématurément au cessez-le-feu", indique le site.

Vendredi dernier, au terme de deux mois de combats féroces, le président Porochenko a ordonné à l'armée de cesser le feu jusqu'au 27 juin. Les brigades populaires opérant dans le sud-est du pays se sont également engagées à cesser le feu, mais des échanges de tirs se poursuivent toujours dans la région.

Selon le site, le dirigeant ukrainien compte tenir mercredi une conférence téléphonique quadripartite avec la chancelière allemande Angela Merkel et les présidents russe et français Vladimir Poutine et François Hollande.

M.Porochenko espère que ces discussions déboucheront sur des "démarches pratiques" de la part de Moscou en vue d'"assurer le désarmement", de "rappeler les mercenaires du territoire ukrainien", et de renforcer la sécurité à la frontière russo-ukrainienne.

 


Défense: la Russie réduira de 95% sa dépendance envers l'Ukraine

Moscou compte réduire de 95% sa dépendance envers les livraisons de pièces détachées ukrainiennes pour l'industrie de défense russe, a déclaré mardi le vice-ministre russe de la Défense Iouri Borissov.

Auparavant, le vice-premier ministre russe Dmitri Rogozine, chargé du complexe militaro-industriel du pays, a affirmé que la Russie pourrait entièrement renoncer aux produits de l'industrie militaire ukrainienne d'ici deux ans et demi.

"La substitution des importations se déroulera comme prévu, et vers la fin de la période indiquée notre dépendance envers les livraisons ukrainiennes sera réduite de 95%", a fait savoir M.Borissov lors d'une visite à l'usine d'avions Progress dans l'Extrême-Orient russe.

Plus tôt au mois de juin, le nouveau président ukrainien Piotr Porochenko a interdit toute coopération militaire et technique avec la Russie sur fond de combats entre forces régulières et brigades d'autodéfense dans le sud-est de l'Ukraine.
 


Faire pression sur Poutine: une erreur des indépendantistes ukrainiens

Les miliciens de Donetsk refusent de faire confiance aux autorités de Kiev, qui leur promettent un couloir humanitaire temporaire, écrit mardi le quotidien Nezavissimaïa gazeta. Ils n'estiment pas devoir déposer les armes ou quitter le pays. Dans le même temps, le commandant de la milice de la République populaire de Donetsk autoproclamée, Igor Strelkov, explique dans une déclaration qui circule sur internet que la situation des insurgés est pratiquement condamnée sans une aide militaire réelle et urgente de la Russie. Selon Strelkov, les miliciens ont commencé à perdre du terrain parce qu'immédiatement après les référendums dans les régions de Lougansk et de Donetsk, la Russie a refusé d'y envoyer ses casques bleus.

Sur le réseau social VKontakte, l'équivalent russe de Facebook, ont été diffusés les propos du commandant disant que Vladimir Poutine avait désavoué ses déclarations sur sa volonté de défendre la population pacifique russe du Donbass. De facto, le gouvernement russe a été accusé de sabotage, voire de trahison. Peu importe si ces déclarations ont été prononcées par Strelkov personnellement ou si elles diffusées en son nom: elles sont de toute façon répandues par les médias, qui ont un impact sur l'opinion publique.

Les propos sur cette "trahison" de la Russie, qui n'accorderait pas d'assistance militaire à Donetsk et à Lougansk, sont à interpréter comme une tentative de faire pression sur l'élite dirigeante russe et, plus concrètement, Vladimir Poutine. Une partie de son entourage tente certainement, de la même manière et avec des arguments similaires, d'influer sur le président.

Comme l'a montré la pratique de Vladimir Poutine, il n'aime pas que ses décisions semblent avoir été prises sous la pression. Poutine n'admet aucun ultimatum, chantage ou coercition.

En règle générale, il est question de la pression sur Poutine du côté de l'Occident, de l'opposition ou des militants des droits de l'homme en Russie. Leur pression conduit le plus souvent au durcissement de la position du gouvernement, à son obstination, une rhétorique intransigeante et au dénigrement propagandiste des opposants.

Cependant, dans le cas de Donetsk et de Lougansk, le gouvernement russe et Poutine ressentent la pression d'un sujet qu'ils ont eux-mêmes éveillé en décidant de jouer le "jeu criméen". Premièrement, les miliciens. Deuxièmement, les faucons de l'élite dirigeante russe. Troisièmement, l'électorat patriote-radical qui porte la popularité de Poutine à 80%.

Demander de l'aide est une chose, mais l'exiger en accusant de trahison et de sabotage tout en diffusant immédiatement ces exigences dans les réseaux patriotiques sur internet en est une autre. Les reproches contre Poutine ne sont pas le meilleur moyen d'obtenir de la Russie une assistance "d'urgence à grande échelle". Ils pourraient au contraire pousser le gouvernement russe à être plus favorable envers les initiatives du président ukrainien Petro Porochenko.


Ukraine: une crise téléguidée depuis l'étranger (Medvedev)

Les événements de ces derniers mois en Ukraine ont été téléguidés par plusieurs Etats étrangers à l'aide de technologies spéciales, a déclaré mardi à Iochkar-Ola (Volga) le premier ministre russe Dmitri Medvedev.

"Si certains Etats n'avaient pas attisé les processus en cours en Ukraine, et s'ils n'avaient pas poussé la situation vers un coup d'Etat, il aurait été possible d'organiser des élections législatives et présidentielle d'une manière paisible, mais tout a été imposé à l'Ukraine à l'aide de technologies très particulières", a indiqué le chef du gouvernement russe lors d'une réunion avec des membres du parti du pouvoir Russie unie.

Les autorités de Kiev mènent depuis le 15 avril une opération spéciale d'envergure visant à réprimer la révolte populaire qui a éclaté dans le sud-est de l'Ukraine suite au renversement du régime du président Ianoukovitch le 22 février dernier. Les forces armées ukrainiennes utilisent des blindés et des avions.

La Russie qualifie cette opération de "punitive" et appelle les dirigeants ukrainiens à y mettre fin immédiatement.

 


Emploi de l'armée russe en Ukraine: Poutine propose de retirer l'autorisation

Le président russe Vladimir Poutine a proposé au Conseil de la Fédération de retirer l'autorisation d'envoyer les forces armées sur le territoire ukrainien, votée début mars par la chambre haute, a fait savoir le porte-parole du chef de l'Etat Dmitri Peskov.

La proposition en question est examinée à présent par le Conseil de la Fédération et y sera débattue mercredi 25 juin, a de son côté fait savoir une source au sein de la chambre haute.

Le 1er mars, à la demande du premier ministre de Crimée Sergueï Aksenov, le Conseil de la Fédération a autorisé le président russe Vladimir Poutine à utiliser les forces armées en Ukraine pour normaliser la situation politique et militaire dans ce pays. Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué que cette décision de la chambre haute ne signifiait pas que ce droit serait nécessairement appliqué. M. Poutine a pour sa part espéré qu'il n'aurait pas à l'utiliser.

Le chef adjoint de l'administration du président ukrainien, Valeri Tchaly, avait appelé le 20 juin la Russie à abroger la décision autorisant le président à envoyer des troupes russes sur le territoire de l'Ukraine, comme préalable à une reprise de la coopération.
 


Ukraine: un hélicoptère militaire abattu aux abords de Slaviansk (médias)

Un hélicoptère Mi-8, appartenant à l'armée ukrainienne, a été abattu aux abords de Slaviansk (est de l'Ukraine), rapporte mardi le journal en ligne Oukrainskaïa Pravda, se référant aux combattants de la Garde nationale.

"L'incident s'est produit au pied de la montagne Karatchoun lors du décollage de l'appareil", ont raconté les interlocuteurs de l'édition.

Vendredi dernier, après deux mois d'affrontements acharnés, le président ukrainien Piotr Porochenko a ordonné la suspension de l'opération militaire dans l'est du pays jusqu'au 27 juin. Les indépendantistes se sont également engagés à cesser le feu pendant ce temps. Quoi qu'il en soit, la trêve tant attendue n'est toujours pas entrée en vigueur dans la région, des échanges de tirs se poursuivent et les parties au conflit en rejettent réciproquement la responsabilité.
 


Les Russes renoncent à leurs vacances en Europe

Selon l'agence fédérale des statistiques Rosstat, 3,2 millions de touristes russes se sont rendus à l'étranger au premier trimestre 2014, soit 4% de moins qu'à la même période en 2013, écrit mardi le quotidien Novye Izvestia. Selon les experts interrogés, la baisse du flux touristique dans certains pays de l'UE atteint même 20 à 25%. Cette tendance résulte de la réticence des touristes russes à partir en vacances en Europe en raison de cours élevé de l'euro et du risque d'adoption de sanctions en matière de visas.

Les pays européens constatent une baisse de leurs recettes à cause de la diminution du flux touristique russe. Selon l'Association des tours opérateurs européens (ETOA), le secteur touristique britannique perdra cette année près de 85 millions de dollars en raison des problèmes de visa des Russes. 214 000 touristes russes ont visité le Royaume-Uni en 2013, dépensant en moyenne 1 200 livres pendant leur séjour (un total de 258 millions de livres), mais le flux touristique de Russie s'est réduit de 4% au premier trimestre 2014. En outre, en mai, période à laquelle les Russes partent généralement en Grande-Bretagne, les hôtels de luxe ont noté une baisse de la demande des Russes à hauteur de 40%. La Finlande, qui faisait partie des 5 destinations les plus populaires auprès des touristes russes, a reculé à la 13ème place. Seulement 81 800 Russes s'y sont rendus au premier trimestre contre 259 100 un an plus tôt. Et si en 2013 les touristes russes avaient dépensé en Finlande 1,2 milliard d'euros, les recettes du pays grâce au tourisme russe seront divisées au moins par trois cette année.

Les ventes de voyages en Thaïlande se sont réduites significativement en raison de la situation politique. En revanche, les touristes russes découvrent les curiosités du Viêt Nam, de Goa et du Sri Lanka.

Les plages de la Turquie continuent à attirer des foules de Russes qui rêvent de partir en bord de mer. Selon les opérateurs touristiques, la Turquie est un leader incontestable de mi-avril à fin octobre (4,3 millions de touristes russes en 2013).

La plupart des Russes préfèrent toujours voyager dans des pays où l'obtention d'un visa n'est pas nécessaire et aucune restriction n'est imposée.

Quant à Sotchi et à la Crimée, selon le vice-président de la Fédération des restaurateurs et des hôteliers Vadim Prassov, elles ne peuvent pas encore concurrencer la Turquie et l'Europe en termes de services touristiques. Mais ces destinations ont leur avantage: les paiements en roubles, ce qui a de l'importance vu le cours élevé des devises étrangères.

Hormis les destinations russes, on s'attend à une affluence accrue de touristes en Abkhazie. Bien que la demande touristique pour cette destination ait connu une baisse de 10% fin mai suite à la détérioration de la situation politique, en 2014 le nombre de touristes en Abkhazie dépassera celui de l'an dernier. Selon les prévisions des experts, cette hausse sera de 20-25%.
 

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