Cameroun - Energie. Cameroun : les travaux du barrage de Lom pangar bloqués

Blaise Djouokep | Mutations Mardi le 08 Juillet 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les ouvriers en grève ont observé trois jours d’arrêt de travail pour exiger l’amélioration de leurs conditions de travail.

ADS

Les travaux de construction du barrage de Lom pangar n’ont pas connu la progression escomptée au courant de la semaine dernière. Et pour cause, les ouvriers camerounais qui y travaillent ont observé un mouvement de grève pendant trois jours. Ainsi, du mercredi 2 au vendredi 4 juillet derniers, les employés ont marqué un arrêt de travail pour cause de grève pendant les deux premiers jours et la journée du vendredi a été consacrée aux négociations entre les représentants des manifestants, les entrepreneurs chinois et le délégué régional de l’Est du Travail et de la Sécurité sociale, selon nos sources.

La goutte d’eau de trop qui a conduit à ce débrayage ce sont les multiples menaces dont sont victimes les délégués du personnel de la part des chinois et surtout, leur interdiction d’accès au site du barrage. Les revendications sont pourtant multiples.

A en croire nos sources, il s’agit de «l’amélioration des conditions de travail ; l’augmentation des primes de risque et de salissure qui sont de 50 Fcfa par jour et par prime ; le racisme parce qu’un paysan chinois est mieux traité et plus respecté qu’un cadre camerounais ; l’ancienneté n’est pas prise en compte», énumèrent nos sources qui mentionnent également que leurs lignes téléphoniques ont été coupées pendant la grève pour empêcher que l’information de la grève ne soit divulguée.

Des réunions se sont par la suite multipliées pour rétablir la situation. La première réunion qui a réuni les trois parties s’est tenue jeudi dernier. Sans changement. La partie chinoise, apprend-on, est restée campée sur sa position face aux revendications des travailleurs camerounais qui exercent sur ce barrage. La réunion s’est achevée en queue de poisson. Dès le levé du jour vendredi, les employés ont bloqué l’entrée de la direction.

Des militaires ont par la suite été envoyés pour dissuader les grévistes. En vain. Dans la foulée, une autre réunion va être organisée cette fois ci en présence des responsables d’Electricity Developpement Corporation (Edc), la maîtrise d’œuvre Coyne et Belier, l’entrepreneur et le délégué régional du Travail et de la Sécurité sociale. Elle va s’achever en fin d’après midi du vendredi 4 juillet 2014, avec cette fois-ci, un léger mieux.

Les primes de risque et de salissure passent de 50 Fcfa à 100 Fcfa chacune par jour alors que les grévistes revendiquaient 1000 Fcfa ; les conditions de travail ont également subit une "légère" amélioration et les délégués du personnel ont été autorisés à retrouver chacun leurs postes. Après cette réunion qui a quelque peu satisfait les grévistes, ils ont décidé de reprendre le travail le lendemain, donc, samedi, 5 juillet dernier. Mais, les grévistes ont été informés par le directeur du projet que les deux jours de grève ne seront pas payés. C’est la énième grève qui secoue ce chantier sur lequel travaillent environ 650 camerounais et 352 chinois.

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS