Cameroun - Corruption. Cameroun: Interpellé par les sénateurs… Robert Nkili décline sa responsabilité sur les avions chinois

Joseph Flavien KANKEU | Le Messager Mardi le 08 Juillet 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
C’était vendredi 3 juillet 2014, à l’hémicycle du palais des Congrès, à l’occasion de la plénière d’adoption du projet de loi relatif aux accords aériens entre le Cameroun et la République du Congo.

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Plusieurs sénateurs ont interrogé le ministre des Transports, Robert Nkili, à l’occasion de cette plénière. Des sept questions posées par des membres de la chambre haute dont Dakolé Daïssala, six ont porté sur les contours de l’acquisition des avions chinois par l’Etat camerounais. Les membres de la chambre haute ont voulu savoir les motivations pour lesquelles les MA-60 sont chèrement acquis par le gouvernement camerounais, comparativement au prix d’achat appliqué au Congo voisin. De même, ces représentants du peuple au Sénat se sont interrogés sur la fiabilité de ces aéronefs et sur les motifs de la lenteur qui caractérise leur livraison.

Répondant à ces préoccupations, Robert Nkili s’est voulu clair. Le ministre des Transports à tenu d’entrée de jeu à préciser que l’appellation «avion chinois » est une exagération. Ce d’autant plus qu’aucun pays au monde n’est plus propriétaire d’un avion. « Lors d’une mission d’inspection en Chine, j’ai visité l’usine dans laquelle sont montés ces avions et je me suis rendu compte que même des airbus y sont montés. Ce que les Camerounais ne savent pas, c’est que les moteurs de ces MA-60 sont fabriqués au Canada et certaines autres composantes aux Etats Unis d’Amérique », explique Robert Nkili qui dit avoir proposé à cette industrie d’installer l’usine de fabrication des roues de ces avions au Cameroun. Ce d’autant plus que notre pays est producteur d’hévéa.

Sur le prix jugé exorbitant de ces aéronefs, Robert Nkili n’a pas gardé sa langue dans la poche. « Nous apprenons que les avions acquis par le Cameroun sont trois fois plus chers que ceux vendus à la République du Congo. Le chef de l’Etat m’a demandé de mener une enquête et de lui faire la lumière sur le dossier. Et je pense que je suis même bien placé pour le faire car j’étais au ministère du Travail et de la sécurité sociale lorsque les négociations se sont faites», révèle ce membre du gouvernement qui indique aussi que ces avions auraient pu être livrés depuis l’année 2012, mais que cela n’a pas été le cas parce que le dossier n’était pas définitivement bouclé. Il révèle que c’est son collègue du ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire qui aurait été mandaté par le chef de l’Etat pour parlementer avec les fabriquants en termes de prix d’achat. Le ministre des Transports n’oublie tout de même pas de rassurer la représentation nationale sur la fiabilité de ces avions dits chinois. « Les gens disent que ces avions ne peuvent pas effectuer une heure de vol. Je dis non. Celui qui avait été livré à la base militaire 101 de Yaoundé a déjà pu effectuer 6 heures de vol sans arrêt. Depuis son arrivé au Cameroun, cet avion est déjà à plus de 2000 heures de vol cumulées. Le général chef d’Etat major de l’armée de l’air qui est lui-même pilote et plusieurs autres pilotes m’ont dit que cet avion n’a aucun problème. Pourquoi dois-je contredire alors que je ne suis pas technicien en la matière ?»s’exclame Robert Nkili face aux sénateurs.

En rappel, la détermination du gouvernement d’acquérir des avions dit chinois naquit en 2009, à l’occasion d’une visite effectuée par le chef de l’Etat, Paul Biya, à Beijing. Après avoir effectué un déplacement par cet aéronef, le président de la République décide d’en acheter deux. Son homologue chinois décide alors de lui en donner deux en récompense. Seulement, les résultats de l’enquête ouverte par le ministre des Transports sont fortement attendus, car l’on signale ici et là que le prix d’achat de ces avions chinois discuté par notre pays est trois fois plus élevé que celui qui a été pratiqué au Congo Brazzaville.

 

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