Cameroun - Economie. Marchés publics: 30% attribués automatiquement aux Pme locales

La Nouvelle Expression Jeudi le 24 Juillet 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
C’est la substance d’une convention signée il y a quelques jours, à Yaoundé, entre la Bourse de sous-traitance et de partenariat (Bstp) et l’Agence de régulation des marchés publics (Armp).

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 Cette convention rentre en droit ligne de la circulaire du Premier ministre signée le 20 février 2012. Celle-ci stipule clairement que 30% des marchés publics reviennent automatiquement aux Pme locales. Seulement, la disposition est loin d’être respectée, la Bstp ne sachant même pas quand les marchés sont attribués. Ainsi, la convention en question va permettre d’assurer un suivi efficace dans le processus de passation des marchés publics. «La convention permet aux deux structures de suivre efficacement cette disposition», confie le directeur de la Bstp. Selon Evariste Yameni, il y a deux volets. L’information et la formation. Dans le premier volet, il est question pour l’Armp de communiquer désormais à la Bstp tous les appels d’offres concernant les Pme, selon le quota prévu dans la circulaire de Philemon Yang.

Pour le volet relatif à la formation, il concerne spécifiquement la Bstp. «Il est question de former les Pme au processus des marchés publics. Leur montrer comment répondre à un appel d’offres, quelles pièces fournir», explique Evariste Yameni. On retient aussi que la Bstp va signer une autre convention avec le Conseil d’appui à la réalisation des contrats de partenariat (Carpa), pour que «quand il élabore les contrats, il prend aussi en compte l’aspect relatif à la sous-traitance», suggère le Dg de la Bstp, en enchainant. «Nous devons suivre ces marchés pour les Pme. Or, pour les suivre efficacement, il faut savoir où ils se trouvent». C’est ce qui justifie d’ailleurs la signature de la convention avec l’Armp et d’autres projets de signature en gestation. On parle, pêle-mêle de la Sonara, Kpdc, Scdp, Edc, Camwater, Hydromekin, etc. Toutes ces structures seront d’ailleurs invitées lors de l’atelier d’information et de sensibilisation des Pme/Pmi sur les opportunités de la sous-traitance qui se déroulera à Douala les 30 et 31 juillet 2014.

Globalement, la Bstp veut redorer le blason à la sous-traitance, en dépit de ses moyens financiers et matériels qui restent limités. C’est pourquoi elle a engagé une restructuration interne, afin de pouvoir être à la hauteur de ses nombreux défis. «Car, les enjeux de la sous-traitance sont d’autant plus importants pour le Cameroun que notre pays, dans le cadre des projets d’investissement de première génération, compte 24 projets en cours», rappelle Evariste Yameni. On retient que pour les projets de 2e génération, dont certains ont commencé, 720 sont prévus selon le fichier de la Cellule de préparation des grands projets du Minepat. «La quasi-totalité de ces projets nécessite une sous-traitance pour leur réalisation», souligne le Dg de la Bstp. Le rôle de la Bstp est capital. Car, il ne suffit pas d’avoir 30% des marchés. Encore faut-il avoir des Pme compétitives, des Pme rompues à l’ouvrage. C’est donc-là le rôle primordial de la Bstp qui doit actionner les leviers du benchmaking et du profilage des Pme/Pmi qui représentent 90% des 16 000 entreprises déclarées au Cameroun.

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