Une coupure d’électricité dans la partie sud du pays provoque l’ire des consommateurs. Les explications de l’entreprise productrice et distributrice du courant électrique

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Psychose: Le Cameroun dans le noir : le peuple dans la tourmente

Le 22 juillet 2014 restera à jamais gravé dans les anales du Cameroun. Le pays plongé dans le noir pendant trois heures, les populations ont essuyé des sueurs froides, craignant le pire.

Il est exactement 20 heures 30 minutes quand survient une coupure électrique à Douala. Les personnes exerçant au quartier Akwa, se hâtent de retrouver leurs domiciles espérant, y bénéficier de la lumière. Malheureusement. C’est toujours le noir qui les accueille. Au bout d’une heure d’horloge, ça devient inquiétant.

Commence alors une pluie d’appels téléphoniques, pour ceux qui ont encore la batterie pleine bien sûr. L’objet de l’appel est le même «Vous avez la lumière dans votre quartier?». La réponse est la même partout, «Non ! depuis 20 heures 30 minutes, nous sommes dans le noir». Les questions s’enchaînent. Les habitants de Douala et des environs se demandent ce qui ne va pas. Jusque là, ils étaient habitués aux délestages par quartier. Mais là, c’est général. L’inquiétude monte d’un cran quand celles-ci apprennent par les réseaux sociaux que cette coupure ne concerne pas seulement la capitale économique. Mais aussi la capitale politique du pays, Yaoundé. Toute la partie sud du Pays.


Boko Haram

Les réactions colériques fusent sur Internet (Facebook et Twitter). Chacun se demande ce qui arrive au pays de Paul Biya. De mémoire, certaines affirment n’avoir jamais vécu cela par le passé. Tout un pays plongé dans le noir.

D’aucuns tirent à boulets rouges sur Actis/Aes Sonel, l’entreprise de distribution d’énergie électrique. Sous l’effet des moustiques, de la chaleur et de l’inconfort, ça va dans tous les sens. Quelques esprits frileux, craignent une main maligne de la secte islamiste Boko Haram. Pour d’autres, c’est le début d’une interminable crise sociale. Ils s’invitent mutuellement à faire des provisions au cas où. Autour de 23 heures 30 minutes, la tension s’estompe par endroit. L’électricité est de retour dans certaines localités. Trois heures fatidiques. Plus de peur que de mal finalement. Mais les consommateurs n’en ont toujours pas fini avec Aes-Sonel/Actis. Les discussions et les débats se poursuivent dans les médias, buvettes, quartiers et réseaux sociaux.

Adeline TCHOUAKAK



Focal: Les explications d’Aes Sonel/Actis

A la suite de cette coupure générale dans les capitales politique et économique, l’entreprise de distribution électrique au Cameroun a aussitôt publié un communiqué dans lequel, elle s’excuse pour ce désagrément majeur. Selon elle, l’incident est survenu sur «l'une des principales lignes de transport Haute tension qui relie le barrage hydroélectrique de Songloulou au centre de commandement de son réseau à Mangombe». C’est elle qui a provoqué «une rupture générale du service dans le réseau inter connecté Sud du Cameroun». Elle dit avoir fait recours aux équipes des centrales hydroélectrique d'Edéa et thermiques de Dibamba et de Kribi pour le retour à l’énergie électrique. La direction générale annonce qu’un comité de veille est mis en place depuis la nuit de mardi pour «déterminer les causes exactes de ces deux incidents majeurs enregistrés en 48h sur cette ligne Songloulou-Mangombe N° 1».

A. T.

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