Cameroun - Sud. SUD: Bimengué un hôpital dans la forêt du Sud

Jacques Pierre SEH à Ebolowa Lundi le 04 Aout 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
cameroun24.net - Le village Bimengué est situé à une centaine kilomètres d’Ebolowa et à 5 kilomètres du centre de l’arrondissement de Mvangan.

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Son accès,  est un véritable parcourt pour un combattant. Car, cette distance s’effectue dans un intervalle de temps compris entre 4 à 5 heures. Pire en temps de pluie, c’est encore plus compliqué puisque les seuls véhicules qui y vont sont des « opeps ». Ici chaque passager en porte un autre, et pour les plus robustes encore on est dans la malle arrière où sur le porte- bagage. 

 Cet axe routier subit plus les effets de la hausse de prix  carburants, la preuve il faut débourser entre 3000 à 4000  Fcfa pour obtenir un titre de voyage et là, le plus petit sac, même à main est taxé. La surcharge est « autorisée » puisque les véhicules sont très rares, et les transporteurs disent satisfaire les postes de contrôles imposés par la police, la gendarmerie, les eaux et forêt. Pourtant les populations de Bimengué sont très laborieuses en plus de cacao, on y trouve le manioc, le macabo et le plantain. Aujourd’hui,  l’arrondissement tout entier fête le plantain, une spéculation très développée dans la zone. Toute  une fête dénommée « fête du plantain » qui se célèbre chaque mois d’août pour honorer les paysans de ce côté.

Mais Bimengué doit sa renommée aux œuvres sociales que les missionnaires catholiques ont développés dans ce village à savoir, l’école maternelle et primaire à cycle complet, un hôpital qui reçoit les éminents professeurs en médecine de  l’université de Rome en Italie, une paroisse et des aires de jeux. La particularité se situe au niveau de l’hôpital qui fait partie de ce grand projet du père Italien Jean Alievi qui a vécu dans ce village 44 ans et qui au mois de novembre dernier à pris sa retraite dans son Italie natale. Le père Jean Alievi qui porte ce village à cœur entre en contact avec l’association « don’t forget africa » que conduit le professeur Cavallaro recteur de la faculté de médecine à l’université de Rome en Italie.
 Le but de cette coopération est de soulager les peines des populations, très paupérisées incapables de pouvoir payer leurs soins. Ainsi, des équipes de spécialistes dans plusieurs domaines de la médecine se relaient dans cet  hôpital à la grande satisfaction des populations qui vivent une autre expérience avec l’arrivée de l’association don’t forget Africa dans cet hôpital.

Eleonora GUAITOLI médecin spécialisée en chirurgie ne cache pas sa joie d’être dans ce gros village, pour une autre expérience professionnelle, elle qui dit avoir travaillée pour le compte de cette association humanitaire au Bénin, en Ethiopie et au Zimbabwe. Pour cette chirurgienne, les populations sont démunies, et ne peuvent pas accéder à certains soins qui ne nécessitent que la chirurgie. Pourtant, les patients viennent de tous les horizons du pays, comme Adrienne Mballa qui est venue de Lolodorf qui s’est vue décharger de son fibrome qu’elle trainait depuis plusieurs années. Comme Obwa Jeanne qui a été piquée par un serpent le 1er août dernier dans la nuit et dont la prompte  prise en charge par l’équipe médicale de cet hôpital lui a sauvée la vie. Des témoignages similaires abondent de ce côté. Dans sa disposition, l’hôpital de Bimengué est constitué d’un laboratoire, d’une pharmacie, d’un bloc opératoire, d’une maternité et des salles de malades. Il dispose de 32 lits,  confirme Edima Beyem Platini Arsène laborantin laborantin, le service tutoie bien les hôpitaux dits de références. L’hôpital dispose de 10 personnels soignants, de 03 agents d’entretien et d’un agent de sécurité. La grosse difficulté à ce jour selon madame Minlo de Marion major des services est que, la capacité d’accueil commence à être dépassée vue le flux de malades qui viennent dans cet hôpital, et que certains patients exigent des salles individuelles. Une occasion pour elle de lancer un cri de cœur aux âmes de bonnes volontés, aux associations humanitaires de pérenniser cette œuvre.  Selon Mbondo Emvolo Simon chef de Nkolenyen I, son village est honoré avec la présence de ces médecins, et dont l’action n’est plus à démontrer, ils apportent l’espoir de vie aux populations en les soulageant de leurs maux. La grande difficulté pour le chef c’est l’état de la route qui devient encore très difficile en temps de pluies. Pour l’abbé Christian Bekono curée de la paroisse Sainte famille de Bimengué, l’église est dans son bon rôle d’apporter l’espoir en permettant aux populations de vivre une vie pleine en Jésus Christ. Cette vie passe par la santé physique et spirituelle. Pour Eleonora Guaitoli la principale  source de consultation est le paludisme, des cas de traumatismes du aux accidents pendant les travaux champêtres. Aussi des besoins énormes en pathologies chirurgicales comme les hernies, puisque les gens travaillent rudement. Le vœu qu’elle émet est que les patients arrivent à temps, pour une meilleure prise en charge qui éviterait des cas de complications.
Et aujourd’hui, l’hôpital à un besoin en imagerie. Il faut noter que le village de Bimengué a accès au courant électrique, mais pas encore au réseau de communication téléphonique. Vivement les populations veulent gouter à ce délice de la modernité, en ce moment où les différents villages se rivalisent d’adresse à travers un championnat de vacances qui mobilise les jeunes. Ce qui certainement peut attiser un avis de vivre au village pour certains, un frein de l’exode rural.

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