Ukraine. Les sanctions russes ont pris l'UE au dépourvu

Ria Novosti Vendredi le 08 Aout 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les pays visés par les sanctions russes depuis le 6 août – les USA, l'UE, l'Australie, le Canada et la Norvège – pourraient être sérieusement touchés économiquement, écrit vendredi le quotidien Izvestia.

ADS



La Russie a en effet interdit l'importation de viande, de produits laitiers, de poisson et d'autres produits de la mer, de légumes, de plantes-racines, de noix et de fruits en provenance de ces pays. Les sanctions auront avant tout des répercussions sur l'Union européenne – premier partenaire commercial de la Russie. Le délégué permanent de l'UE en Russie, Vygaudas Usackas, a estimé les pertes pour l'UE à 12 milliards d'euros.

Dans la matinée du 7 août déjà, les producteurs de poires belges ont exprimé leur préoccupation, étant donné que 80% de leur marchandise est dirigée vers la Russie. La réaction des Néerlandais ne s'est pas non plus fait attendre: les Pays-Bas sont le deuxième plus grand exportateur de produits agricoles et de fruits et légumes en Russie.

Le premier ministre finlandais Alexander Stubb a souligné que la Russie était le troisième acheteur mondial de produits finlandais et que ces sanctions pourraient avoir un impact pour les producteurs du pays, sachant que la croissance du PIB national en 2014 était déjà projetée à 0,2% seulement par le ministère des Finances. Selon le directeur exécutif de l'Association finlandaise de l'industrie alimentaire Heikki Juutinen, il sera difficile de trouver une alternative au marché russe car 25% des exportations des produits alimentaires finlandais étaient jusque-là destinés à la Russie - avant tout du beurre, des fromages et des yaourts pour environ 400 millions d'euros par an.

Le président de la Chambre de commerce et d'industrie lettone Janis Endzins pense également que les sanctions se reflèteront sur le PIB letton. D'après Arnold Babris, directeur de la plus grande usine de production de conserves de poisson Brivais Vilnis, 91% des conserves lettonnes partent en Russie et il sera extrêmement difficile de se réorienter vers d'autres marchés.

La Pologne n'est pas plus optimiste. Le ministre de l'Agriculture Marek Sawicki a déclaré qu'il sera difficile de trouver une alternative parce qu'aucun changement majeur n'est à prévoir sur les marchés des pays tiers.

La situation n'est pas non plus réjouissante pour les pays du sud de l'Europe, notamment la Grèce. Les producteurs locaux espèrent encore que les autorités russes ne maintiendront pas les restrictions pendant un an et les lèveront prochainement.

En revanche, ces sanctions sont une opportunité pour les producteurs alimentaires des pays qui ne sont pas frappés par l'interdiction. En particulier, le Brésil s'est dit prêt à fournir 150 000 tonnes de viande de volaille supplémentaires au courant de l'année (la Russie en importe actuellement près de 60 000 tonnes par an). Quant à la viande, les autorités russes sont en consultations sur l’élargissement des importations avec des représentants commerciaux d'Argentine, du Brésil, de Chili et de l'Equateur.

Par ailleurs, l'UE se penche déjà sur une réponse aux sanctions russes, notamment un blocage de la Russie au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Le ministre lituanien des Affaires étrangères Linas Linkevicius a déclaré que "les interdictions commerciales à grande échelle politiquement motivées étaient une violation directe des normes de l'OMC".
 


Merkel et Poutine poursuivent le dialogue

Malgré les sanctions économiques, les contacts au sommet entre l'Allemagne et la Russie restent un facteur primordial des négociations sur le règlement de la crise ukrainienne, écrit vendredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

En témoigne notamment la récente conversation téléphonique entre la chancelière allemande Angela Merkel et le président russe Vladimir Poutine. Ces discussions permettent d'espérer que tout ne se réduit pas encore à une confrontation politique, économique et médiatique sans issue.

C'est l'Allemagne qui a fait le premier pas, avec ce premier appel téléphonique de la chancelière allemande à son homologue russe depuis l'adoption de nouvelles sanctions de l'UE contre la Russie. L'adhésion à ces sanctions a tout d'un acte inamical, voire amoral pour l'Allemagne sur le plan historique, et une partie de la population est préoccupée. "Le débat sur l'attitude envers la Russie divise l'Allemagne", constate hier le Spiegel. Cet appel était nécessaire parce que, selon les sondages, déjà 33% des Allemands sont tellement remontés par la campagne antirusse qu'ils craignent une guerre contre la Russie.

Les deux dirigeants ont apprécié la reprise du travail du Groupe de contact, ainsi que l'activité de la mission d'observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), récemment déployée sur les postes de contrôle Donetsk et Goukovo à la frontière russo-ukrainienne.  Poutine a souligné l'importance de l'établissement d'un véritable dialogue politique entre les autorités de Kiev et les représentants des régions insurgées.

Pour le reste, les positions divergent - et c'est peu dire. Le président russe a mis l'accent sur les opérations continues des forces ukrainiennes dans le sud-est du pays, entraînant de nombreuses victimes et aggravant les problèmes humanitaires. Il a souligné une fois de plus que c'est le gouvernement de Kiev qui en était responsable.

La chancelière, selon la version de Berlin, a invité Poutine à faire pression sur les séparatistes pour parvenir à une trêve bilatérale. Elle s'est également dite préoccupée par les fournitures russes destinées aux forces d'autodéfense dans le Donbass. Sa position n'apporte rien de nouveau.

Dans l'esprit, il s'agit toujours de la même pression pour pousser Moscou au compromis. A aucun moment le communiqué rapportant la conversation téléphonique ne mentionne les malheurs des civils.

Cela contraste avec l'attitude du gouvernement allemand vis-à-vis de la situation dans la bande de Gaza. Bien que modestement, Berlin a tout de même exprimé sa préoccupation face à l'usage disproportionné de la force militaire à l'égard des habitants de l'enclave palestinienne.

La catastrophe humanitaire dans le Donbass est pourtant flagrante. La presse allemande en parle déjà. Par exemple hier sur les bombardements de Donetsk et des victimes civiles. Cependant, la chancelière préfère garder le silence. Berlin n'exprime même pas sa compassion envers les victimes de la guerre de Kiev contre sa propre population.

C'est regrettable. En même temps, l'importance de conserver un canal de communication germano-russe au sommet est évidente dans le contexte de la situation actuelle dans le Donbass, de la tragédie du Boeing malaisien, des sanctions économiques et de la guerre médiatique. L'expérience montre que ce format est bénéfique et certaines propositions évoquées dans ce cadre, dans l'intérêt de la stabilisation ukrainienne, se réalisent. La conversation téléphonique entre Poutine et Merkel est un signal opportun. Il montre que la porte n'est pas fermée, qu'il reste des opportunités. Que la recherche d'une solution à la crise ukrainienne va se poursuivre.
 


Oliver Stone critique la politique US envers la Russie

Barack Obama a déclaré la semaine dernière: "Les gens ont probablement oublié que l'Amérique, en tant que pays le plus puissant de la planète, ne contrôle encore pas tout dans le monde". Le réalisateur américain Oliver Stone n'est pas de l'avis de son président.

C'est une déclaration intéressante, surtout si on y réfléchit un peu, a écrit M.Stone sur Facebook. "Depuis quand la suprématie mondiale est devenue la politique officielle des USA? Probablement depuis 1991, après la chute du communisme. Mais aujourd'hui le masque tombe. En tant que citoyens du monde et pas seulement des USA, nous devons nous résigner à la nouvelle réalité: les Etats-Unis aspirent à la suprématie planétaire. Dans cette course nous ne cesseront pas les tentatives de détruire la Russie, la Chine, le gouvernement iranien. Et nous emploierons tous les moyens nécessaires, y compris la guerre".

En outre, le réalisateur a appelé à ne pas croire aux informations des médias américains qui ont accusé la Russie d'être impliquée dans le crash du Boeing de Malaysia Airlines en Ukraine.

Oliver Stone a conseillé aux lecteurs de s'appuyer sur les avis des journalistes tels que Pepe Escobar et Robert Perry, ainsi que l'historien Steven Cohen, qui proposent une vision impartiale de la situation dans l'est de l'Ukraine.

Plus tôt, le réalisateur avait déclaré qu'il considérait les médias américains comme propagandistes. Et début juin, Oliver Stone avait annoncé sa décision de tourner un film sur l'ex-agent de la NSA Edward Snowden, qui s'est fait connaître en dénonçant publiquement les activités illégales des renseignements américains.
 


L'UE et la Russie lancent une spirale de sanctions

L'Union européenne s'indigne et s'inquiète des restrictions que la Russie a imposées sur les importations de marchandises en provenance des pays qui ont adopté des sanctions contre elle en raison de la situation en Ukraine, écrit vendredi 8 août le quotidien Kommersant.

La Commission européenne a qualifié les actes de Moscou de "politiquement engagés" et a promis d'élaborer des mesures de rétorsion. Mais les experts européens soulignent que la "spirale de sanctions mutuelles" n'aidera pas à régler la crise ukrainienne.

Selon Frédéric Vincent, porte-parole de la Commission européenne, la Russie représente 10% des exportations de produits agricoles de l'UE, soit 12 milliards d'euros en 2013.

Les entrepreneurs européens sont les plus inquiets. "C'est une situation extrêmement alarmante et j'ai déjà demandé à rencontrer le président François Hollande", a déclaré Xavier Beulin, président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA). D'après lui, les entrepreneurs français attendent une "politique active de leurs diplomates, ainsi que des explications de la Russie pour savoir quels produits sont concernés par l'interdiction et à quelles conditions ces restrictions pourraient être levées". "C'était vraiment une surprise pour nous. J'ignore comment nous en sommes arrivés là", a-t-il confié.

"La France fait partie des principaux exportateurs de produits agricoles de l'UE et bien évidemment, ces restrictions la toucheront. A l'heure actuelle, tous les acteurs attendent de savoir comment les restrictions se reflèteront réellement sur l'économie, mais l'ensemble du système de sanctions nuit indéniablement aux entreprises aussi bien russes qu'européennes", déplore David Lasfargue, président de la section russe des Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF).

"Pour les exportateurs allemands de produits agricoles, la Russie fait partie des plus grands marchés hors UE: nous avons exporté pour 1,5 milliard d'euros dans ce secteur en 2013. De toute évidence, ces exportations devront être suspendues et les effets à long terme seront encore plus problématiques", a déclaré Michael Harms, président de la Chambre de commerce et d'industrie germano-russe à Moscou.

"Les actes du gouvernement russe auront de sérieuses répercussions pour les producteurs de produits laitiers. Aussi bien les compagnies russes que la population souffriront de ces restrictions", ajoute Heli Tammivuori, responsable du commerce extérieur à la Fédération finlandaise des producteurs de produits alimentaires et de boissons (ETL).

Les experts européens soulignent que les sanctions mutuelles entre l'UE et la Russie n'aideront pas à régler la crise ukrainienne. "En adoptant des sanctions économiques contre la Russie, l'UE cherchait à montrer qu'elle n'était pas prête à tout lui pardonner. Poutine a également fait preuve de force. Mais cette spirale de sanctions mène à la confrontation et ne contribue par au règlement du problème en Ukraine", a déclaré Stefan Meister, expert de la Société allemande pour la politique étrangère (DGAP). D'après lui, à court terme, l'embargo alimentaire touchera avant tout les producteurs européens, mais à moyen terme c'est la Russie qui sera davantage affectée. Mais selon Konstanty Gebert, directeur du Conseil européen des relations étrangères (ECFR), l'UE est consciente que le prix économique à payer pour la Russie a peu de chances de la pousser à changer sa politique étrangère. Au final, qui sera le plus touché, la Russie ou l'UE? A cette question Vygaudas Usackas, délégué permanent de l'UE à Moscou, répond de manière laconique:

"La confiance".
 


L'embargo de Moscou pourrait stimuler les producteurs nationaux

Le gouvernement russe a totalement interdit les importations de bœuf, de porc, de volaille, de poisson, de fromage, de lait et de fruits et légumes d'Australie, du Canada, de l'UE, des USA et de la Norvège pendant un an, écrit vendredi le quotidien Novye Izvestia.

Depuis le 1er août, l'Union européenne a restreint ses exportations d'équipements pour l'industrie pétrolière et interdit aux banques russes contrôlées par l'Etat de vendre des actions ou des obligations en Europe. Les Etats-Unis ont également adopté des sanctions et Moscou a finalement réagi.

Selon le ministère de l'Agriculture, la Russie a importé des produits alimentaires pour 43,1 milliards de dollars en 2013, soit 6% de plus qu'en 2012. Les seuls fruits et légumes d'Europe représentent plus d'un milliard d'euros par an sur le marché russe. Près de la moitié du fromage consommé en Russie (794 000 tonnes par an) est importée. Le pays importe également de l'UE près de 15% de lait, 37% de viande, 25-30% de fruits et légumes, 39% de produits finis à base de viande et de poisson, ainsi que 31% d'huile.

Des négociations sur l'achat de produits alimentaires en Biélorussie, en Chine et en Amérique Latine sont en cours pour éviter une pénurie de marchandises après la mise en application de cette interdiction. Selon les experts interrogés, on pourrait s'attendre à une certaine augmentation des prix alimentaires et une réduction de l'éventail des produits proposés. En particulier, l'interdiction d'importer du porc européen a déjà provoqué une hausse du prix de la viande en Russie de 17% et de 10% pour la volaille.

"Cette année, les prix des produits alimentaires augmentent plus rapidement que l'an dernier. Au premier semestre ils ont connu une hausse de 7%. L'interdiction des fournitures de l'UE et des USA fera encore grimper les tarifs. La part de la viande, du fromage et du poisson importés est élevée dans les magasins russes", détaille Vadim Novikov de l'Académie russe de l'économie nationale.

D'autres spécialistes ne voient aucun risque critique dans cet embargo et notent même qu'il pourrait stimuler les producteurs russes. "Dans l'ensemble, pratiquement tous les produits interdits peuvent être fabriqués en Russie ou être importés d'Asie et d'autres pays dont la Chine, la Nouvelle-Zélande, la Turquie et l'Egypte. Sans oublier les produits laitiers biélorusses. L'agitation sociale dépendra directement de la façon dont la population sera informée", a déclaré Anna Linevskaïa du Centre boursier international.
 


Ukraine: le Canada livre à Kiev du matériel militaire non létal

Le gouvernement canadien a envoyé jeudi en Ukraine un premier lot d'équipement militaire non létal, annonce le site du premier ministre canadien Stephen Harper.

Selon Ottawa, cet équipement militaire non létal - casques, lunettes de protection balistique, gilets pare-balles, trousses de premiers soins, tentes et sacs de couchage - est destiné à "offrir une protection matérielle et médicale à ceux qui défendent les lignes de front contre l'insurrection".

L'équipement logistique fourni par le Canada "permettra aux autorités ukrainiennes chargées de la sécurité et de la frontière de mieux déceler et suivre le déplacement illicite des marchandises et des gens", indique le site.

 


Ukraine: Washington hostile à l'envoi de forces de la paix russes

Les Etats-Unis s'opposent à l'idée de déployer des soldats de maintien de la paix russes dans le sud-est de l'Ukraine, a déclaré jeudi soir le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest.

"Nous sommes préoccupés par les déclarations des Russes selon lesquelles ils pourraient envoyer des hommes qu'ils décrivent comme des soldats de la paix pour sécuriser le lieu du crash (du Boeing 777 malaisien, ndlr)", a indiqué M. Earnest.

"Les discussions sur l'éventuel envoi de forces de la paix russes sur le territoire ukrainien suscitent notre profonde inquiétude (…). Toute démarche de ce genre sera condamnée et débouchera sur de nouvelles sanctions économiques et un isolement politique", a expliqué le porte-parole.

Dans le même temps, M.Earnest a de nouveau accusé la Russie de livrer des armes aux insurgés opérant dans le sud-est de l'Ukraine et de réaliser des tirs sur le territoire ukrainien.

Un Boeing 777 de Malaysia Airlines effectuant le vol MH17 Amsterdam-Kuala-Lumpur avec 298 personnes à bord s'est écrasé le 17 juillet dans la région ukrainienne de Donetsk (est) sans laisser de survivants. L'appareil est tombé dans une zone d'affrontements entre l'armée ukrainienne et les forces d'autodéfense populaire. Les autorités de Kiev accusent les insurgés d'être à l'origine du crash, mais ces derniers déclarent ne pas disposer de systèmes capables d'abattre un avion volant à 10.050 m d'altitude.
 


Ukraine: la BM accorde un crédit de 500 M USD

La Banque mondiale (BM) a décidé jeudi d'octroyer un crédit de 500 millions de dollars à l'Ukraine pour soutenir son système bancaire, a annoncé jeudi le directeur de la BM pour la Biélorussie, la Moldavie et l'Ukraine, Qimiao Fan.

Selon M.Qimiao, ces fonds serviront à rétablir le secteur bancaire ukrainien, notamment à soutenir le fonds de garantie des dépôts bancaires.

Il s'agit de la première partie d'un crédit de 3,5 milliards de dollars promis à Kiev en mars dernier. Au total, le portefeuille de la BM en Ukraine comprend 12 projets et des crédits pour 4,2 milliards de dollars.

Selon le ministère ukrainien des Finances, le crédit à taux variable (LIBOR 6 mois plus spread variable) sera accordé pour 16 ans avec une période de grâce de 7 ans.

La Banque mondiale maintiendra à flot l'économie ukrainienne en organisant un audit indépendant de 35 institutions financières et de crédit du pays et aidera Kiev à réguler le système bancaire, d'après Qimiao Fan. "Nous aidons les autorités ukrainiennes à prendre des mesures urgentes en vue de relancer la croissance économique", a conclu le responsable.
 


Guerre des sanctions: les gagnants sont au-dessus de la mêlée (experts)

Poussée par les États-Unis, l’Europe s’est retrouvée à l’avant-garde de la guerre des sanctions avec la Russie. Or, on sait qu’à la guerre, c’est l’avant-garde qui subit les plus lourdes pertes, estime Hasan Selim Özertem, du Centre turc d’études stratégiques internationales.

"Il est évident que les pertes subies par les États - Unis seront insignifiantes parce que les échanges russo -américains représentent 40 milliards de dollars tout au plus. Par contre, la valeur des échanges entre l’Europe et la Russie est de l’ordre de 450 milliards de dollars et, par conséquent, les sanctions frapperont de plein fouet l’Europe et la Russie. Certes, les pertes en question se répartiront inégalement suivant les pays. Comme la Russie entretient les relations très serrées avec l’Allemagne, la France et l’Italie, les sanctions les pénaliseront en tout premier lieu".

Les sanctions imposées par l’UE qui prévoient l’interdiction des livraisons des produits duales, des équipements et du matériel de production de pétrole, affectent aussi le secteur financier russe. En effet, 5 banques russes à savoir Sberbank, VTB, Gazprombank, VEB et Rosselkhozbank sont touchées par les sanctions. Pourtant, selon Ali Ari, directeur du Centre d’études européennes de l’Université Kirklareli, c’est la City de Londres et d’autres grandes places financières qui subiront le contrecoup des sanctions imposées aux banques russes.

"Ces mesures se répercuteront surtout sur le marché britannique des valeurs et sur le secteur financier français et allemand. C’est pour cette raison qu’on peut dire que les sanctions auront un impact négatif tant sur l’économie russe que sur celle de l’UE. J’attire cependant votre attention sur le fait que les sanctions ne touchent pas le secteur de l’énergie et l’importation du gaz naturel qui est le volet de loin le plus important des échanges entre la Russie et l’UE. Les sanctions européennes évitent soigneusement la vache sacrée que représente le gaz russe pour la bonne raison que l’Europe ne veut pas se nuire. J’en conclus que l’effet des sanctions européennes sera limité".

En décrétant des sanctions contre la Russie, les États-Unis et l’Europe déclarent qu’elles sont appelées à résorber " la crise en Ukraine " et à faire cesser le bain de sang dans ce pays.

Selon monsieur Ali Ari, les sanctions n’ont en réalité rien à voir avec la guerre en Ukraine. C’est que d’aucuns voulaient absolument imposer des sanctions contre la Russie et ceci sous n’importe quel prétexte. En même temps, les conséquences politiques de ce jeu peuvent être diamétralement opposées à l’objectif initial.
 


Embargo russe: risque de saturation du marché européen (FNSEA)

L'embargo russe sur les produits alimentaires pourrait déclencher une crise sur les marchés de l'Europe, a déclaré jeudi à RIA Novosti le président de la Fédération nationale française des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), Xavier Beulin.

"La Russie se ferme aux importations, mais aussi les produits qui n'iront plus à l'exportation (hors UE) vont se rabattre sur les pays européens et créer une situation de crise (…). D'une part, le manque à gagner sur le marché russe est loin d'être négligeable, d'autre part les exportateurs vont se rabattre sur le marché communautaire, au risque de le saturer", a estimé le chef du principal syndicat agricole français.

Or, M.Beulin ne pense pas que l'embargo alimentaire russe soit "tenable sur le long terme".

"Sur le moyen terme, la Russie qui est membre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) ne pourra pas tenir indéfiniment cet embargo (…) au risque de s'exposer à des sanctions si elle ferme ainsi son marché. De plus, l'hiver est très long en Russie et je n'imagine pas que, demain, Vladimir Poutine tente une manœuvre qui fasse que la population (russe) se retourne contre lui si les rayons sont vides, en particulier le rayon viande", a-t-il supposé.

Jeudi, le gouvernement russe a publié la liste des produits interdits d'importation en provenance des Etats-Unis, de l'Union européenne, de l'Australie, du Canada et de la Norvège, en réponse aux sanctions imposées contre Moscou.

Cette interdiction valable un an concerne le bœuf, le porc, la volaille, le poisson, le fromage, le lait et les produits laitiers, les légumes et les fruits.
 


Conseil de l'Arctique: les Etats-Unis boycottent une réunion en Russie

Les Etats-Unis sont le seul pays à ne pas envoyer leur délégation à la 4e réunion du Conseil de l'Arctique qui se déroule les 6 et 7 août à Narian Mar, en Russie, a annoncé jeudi le représentant spécial du président russe pour l'Arctique et l'Antarctique, Artour Tchilingarov.

"Les représentants de tous les pays membres permanents du Conseil de l'Arctique sauf les Etats-Unis se sont rendus à la rencontre internationale" de Narian Mar, au-delà du Centre polaire, a indiqué M.Tchilingarov.

Les pays ayant le statut d'observateurs auprès du Conseil se sont aussi rendus dans la république autonome des Nenets. "Narian Mar a notamment accueilli des délégations de Chine, de Corée du Sud, de Singapour et d'Inde", a précisé M.Tchilingarov.

La 4e réunion du Conseil porte sur les moyens de garantir la sécurité en Arctique, la création d'une infrastructure des transports arctiques, le développement de la Voie maritime du Nord, la production de ressources minières et biologiques, la protection de l'environnement arctique et le développement des peuples autochtones du Grand Nord.

Créé en 1996, le Conseil de l'Arctique regroupe les huit Etats riverains de l'Arctique (Canada, Danemark, Etats-Unis, Finlande, Islande, Norvège, Russie et Suède) et six organisations des peuples autochtones de l'Arctique. Douze pays ont le statut d'observateurs (Allemagne, Espagne, Chine, Corée du Sud, France, Grande-Bretagne, Inde, Italie, Japon, Pays-Bas, Pologne et Singapour).
 


Donetsk: le premier ministre des insurgés démissionne (médias)

Alexandre Borodaï, premier ministre de la république autoproclamée de Donetsk, quitte jeudi son poste, rapporte le site d'information et d'analyse Ukraina.ru, se référant à des sources proches du dossier.

M.Borodaï sera substitué par Alexandre Zakhartchenko, un leader de l'organisation Oplot, selon la source. 

Alexandre Borodaï s'est abstenu de commenter ces informations. Il a par ailleurs annoncé à RIA Novosti qu'une conférence de presse se tiendrait plus tard dans la journée à Donetsk.
 


Ukraine: les importations de gaz divisées par dix en un an

En juillet dernier, l'Ukraine a reçu dix fois moins de gaz qu'à la même période de 2013, et l'intégralité du combustible provenait d'Europe, selon un communiqué mis en ligne jeudi sur le site de la société publique ukrainienne Ukrtransgaz en charge du transport et du stockage du gaz naturel.

"En ce mois de juillet, l'importation de gaz est dix fois inférieure au volume importé il y a un an", stipule le document.

Selon le poste central de distribution, 118 et 103 millions de m3 de gaz ont été acheminés en juillet vers l'Ukraine depuis la Pologne et la Hongrie respectivement.

Le 16 juin dernier, à l'issue de longues négociations infructueuses, Gazprom a introduit un système de prépaiement des livraisons de gaz pour l'Ukraine. A l'époque, la dette de Kiev se chiffrait à 4,5 milliards de dollars.
 


Fermeture du ciel européen à la Russie: éviter les spéculations (diplomate UE)

L'ambassadeur de l'Union européenne à Moscou Vygaudas Ušackas a mis en garde jeudi contre les spéculations sur une éventuelle fermeture du ciel européen à la Russie. 

"L'essentiel est d'éviter les spéculations et le flot des inutiles menaces chargées d'émotion visant la Russie ou les relations entre l'UE et la Russie", a indiqué le diplomate sur les ondes de la radio "Ici Moscou", commentant la possibilité de fermer le ciel européen à la Russie. 

"Je ne voudrais pas commenter ces intentions. En ce qui concerne les conséquences, elles seraient négatives. D'abord, car ceci ne fait pas uniquement partie de nos accords intergouvernementaux, mais aussi parce que cela concerne les relations commerciales, ce qui se répercuterait sans doute sur la partie russe", a conclu M.Ušackas. 

Plus tôt dans la journée, la Russie avait décidé de fermer son espace aérien aux vols de transit ukrainiens se dirigeant vers différents pays tiers. Certains politiques européens ont alors menacé d'interdire à la Russie de survoler l'UE.  
 


Embargo russe: l'UE s'attend à 12 mds EUR de pertes (représentant)

Les pertes de l'Union européenne suite à l'embargo russe sur les produits agroalimentaires pourraient atteindre 12 milliards d'euros, a estimé jeudi le délégué permanent de l'UE en Russie Vygaudas Ušackas.

"Il s'agit de sommes considérables, d'environ 12 milliards d'euros d'exportations. Nous n'avons pas encore analysé en détail la liste des produits frappés par l'embargo, mais les pertes pourraient atteindre 12 milliards d'euros. Les produits agroalimentaires constituent 10% de nos exportations vers la Russie", a déclaré le diplomate sur les ondes de la radio "Ici Moscou".

Jeudi, le gouvernement russe a publié la liste des produits interdits d'importation en provenance des Etats-Unis, de l'Union européenne, de l'Australie, du Canada et de la Norvège, en réponse aux sanctions imposées contre Moscou.

Cette interdiction valable un an concerne le bœuf, le porc, la volaille, le poisson, le fromage, le lait et les produits laitiers, les légumes et les fruits.
 


Les réserves de change russes en baisse

Les réserves de change russes atteignaient 468,762 milliards de dollars le 1er août, contre 478,25 milliards le 1er juillet, rapporte jeudi la Banque centrale de Russie.

Ceci constitue une baisse  de 9,488 milliards de dollars (2%) en un mois.

Au cours de l'année 2013, les réserves de change russes ont diminué de 5%, à 510 milliards de dollars.

Le maximum historique a été atteint au début d'août 2008 avec 598 milliards de dollars. Lors de la crise des "subprimes", à la mi-mars 2009, les réserves ont reculé à 376 milliards de dollars.
 


Ukraine: aucun tir depuis le territoire russe (OSCE)

Une mission de l'OSCE n'a enregistré aucun tir depuis le territoire russe ni violation par Moscou de la législation internationale pendant une semaine passée dans les postes frontaliers du sud du pays, a annoncé jeudi Paul Picard, chef de la mission.

"A ces postes de contrôle frontaliers (de Goukovo et de Donetsk, ndlr), nous n'en avons pas constaté", a déclaré M.Picard devant les journalistes.

Et d'ajouter qu'au cours de cette semaine, la mission n'avait constaté aucune violation par la Russie des engagements internationaux, ni aucun mouvement de troupes russes du côté de l'Ukraine.

Dans le même temps, le rapport rédigé par la mission de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe à l'issue d'une semaine de travail fait état de deux cas de tir d'obus sur le poste de contrôle russe de Goukovo.

Kiev a à maintes reprises accusé la Russie d'avoir pilonné le territoire ukrainien. Par ailleurs, l'Ukraine et l'Occident affirment que la Russie masse des troupes à la frontière avec l'Ukraine et arme les insurgés, sans produire de preuves et malgré les déclarations formelles de l'Onu qui a indiqué ne détenir aucune preuve de telles livraisons d'armes.

Le secrétaire général adjoint de l'Otan Alexander Vershbow a affirmé mardi sur son compte Twitter que la Russie aurait concentré environ 20.000 soldats à la frontière avec l'Ukraine.

Moscou rejette toutes ces accusations et nie la présence de militaires ou officiers de renseignement russes en Ukraine, affirmant que les photos dévoilées par les Etats-Unis afin de prouver leur présence étaient truquées.
 


Boycott russe des produits européens: l'UE se réserve le droit de riposter

Selon la Commission européenne, les mesures prises par la  Russie en réponse aux sanctions européennes sont politiques et se réserve le droit de prendre des mesures appropriées, a déclaré jeudi Frédéric Vincent, porte-parole de la Commission.

"L'Union européenne déplore ces mesures qui sont clairement politiques", a indiqué le porte-parole lors d'un point de presse à Bruxelles

"Après évaluation complète par la Commission européenne des mesures prises par la Fédération de Russie, nous nous réservons le droit de prendre les mesures appropriées", a-t-il souligné.

Jeudi, le gouvernement russe a publié la liste des  produit en provenance des États-Unis, de l'Union européenne, de l'Australie, du Canada et de la Norvège, interdits d'importation en Russie pour un an, en réponse aux sanctions imposées contre Moscou.
Cette interdiction valable un an concerne le bœuf, le porc, la volaille, le poisson, le fromage, le lait et les produits laitiers, les légumes et les fruits.
 


Est de l'Ukraine: sept soldats tués en 24 heures (Kiev)

Les forces armées ukrainiennes ont perdu sept hommes au cours des dernières 24 heures, a annoncé jeudi le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense (SNBO) Andreï Lyssenko.

"Au cours des dernières 24 heures sept soldats sont morts, et 19 ont été blessés", a indiqué M. Lyssenko lors d'un point de presse.

Les autorités de Kiev mènent depuis le 15 avril une opération militaire d'envergure visant à réprimer la révolte qui a éclaté dans le sud-est de l'Ukraine.

Les hostilités ont déjà fait plus d'un millier de morts et plus de 3.400 blessés parmi les civils entre mi-avril et le 26 juillet de l’année en cours, selon l'ONU. Moscou qualifie cette opération de punitive et appelle les dirigeants ukrainiens à y mettre fin.

De leur côté, les autorités locales de Lougansk estiment que 1.500 personnes ont trouvé la mort dans la seule région de Lougansk depuis le début de l'opération.

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS