Syrie. Libye: les islamistes en passe de remporter la guerre civile

Ria Novosti Mardi le 26 Aout 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les islamistes ont pris le contrôle de l'aéroport de Tripoli et, d'un jour à l'autre, devraient s'emparer de la capitale libyenne, écrit mardi le quotidien Novye Izvestia.

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Il s'agirait alors du plus grand succès des combattants de l'Emirat islamique – une entité créée dans l'est du pays et étroitement liée à l'Etat islamique en Syrie et en Irak. Dans les rangs de leurs adversaires, l'anarchie règne. L'ancien parlement refuse de transmettre ses pouvoirs au nouveau, élu fin juin. Sachant qu'une partie des "milices" qui se battent contre les islamistes ne reconnaissent le pouvoir ni des anciens ni des nouveaux députés.

Le pire scénario prédit par les experts depuis l'effondrement du gouvernement de Mouammar Kadhafi en novembre 2011 semble se réaliser en Libye. Une véritable guerre civile déchire le pays - tout le monde se bat contre tout le monde. Une coalition de deux mouvements islamistes, l'Aube libyenne et Ansar al-Charia, assiège Tripoli. Cette dernière organisation fait partie de l'Emirat islamique proclamé à Benghazi. A ces mouvements s'opposent des milices tribales. Les affrontements ont littéralement détruit l'aéroport de Tripoli et ont forcé des milliers de personnes à évacuer le pays, notamment les représentants des missions diplomatiques.

Depuis six jours, la capitale est bombardée par les airs. Les raids aériens ont été revendiqués par le général Khalifa Haftar, allié avec la milice de Zentan, qui cherche en vain depuis trois mois à repousser l'Emirat islamique de Benghazi. Le général a déclaré au Times avoir acheté à un pays six nouveaux avions de combat, qui lui permettent de participer aux opérations non seulement dans l'est, mais aussi dans l'ouest de la Lybie. Les représentants de l'Emirat islamique affirment qu'hormis le parlement et le gouvernement, Haftar est soutenu par des puissances étrangères comme l'Egypte - qui nie toute implication dans les événements en Libye - ou encore les Emirats arabes unis.

Sous la menace d'une prise de la ville par les islamistes, le parlement libyen récemment élu (200 députés) a quitté Tripoli pour s'installer à Tobrouk, à plus de 1 500 km à l'est de la capitale. Les députés libyens ont demandé à l'Onu une assistance militaire. Selon Vladimir Sotnikov du Centre de sécurité internationale à l'Institut d'économie mondiale et des relations internationales de Moscou (IMEMO), l'ingérence de l'Occident dans le conflit en Libye n'est pas à exclure. "Honnêtement, je doute que les forces libyennes internes puissent vaincre les islamistes par leurs propres moyens. A une certaine étape, la communauté internationale devra intervenir. En même temps, on ignore quelle forme prendrait l'ingérence occidentale. Il pourrait, à terme, s'agir d'une intervention militaire directe: des bombardements de l'aviation américaine ou française, voire une opération terrestre", estime l'expert. Entre temps, les prédécesseurs des nouveaux législateurs libyens, les députés du Congrès général national libyen, ont annoncé via leur porte-parole Omar Ahmidan qu'ils prenaient le pouvoir en main. Ils ont même nommé hier leur premier ministre – Omar al-Khasi. A la crise militaire libyenne s'ajoute donc aujourd'hui une crise politique, de laquelle il sera très difficile de sortir.
 


Terrorisme: Moscou et Damas prônent une lutte collective

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et son homologue syrien Walid Mouallem ont réaffirmé lundi que la lutte collective contre le terrorisme international devait reposer sur les normes du droit international, rapporte le ministère russe des Affaires étrangères.

"(Dans un entretien téléphonique, ndlr), les ministres ont évoqué la situation en Syrie sur fond d'intensification des activités terroristes dans ce pays et en Irak, de renforcement dans la région des positions des bandes terroristes et extrémistes, surtout des djihadistes de l'Etat islamique (EI)", lit-on dans le communiqué.

Selon le document, MM.Lavrov et Mouallem ont confirmé la position solidaire de la Russie et de la Syrie sur la nécessité d'une lutte intransigeante contre l'extrémisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations.

Par ailleurs, les ministres ont "espéré qu'adoptée unanimement, la résolution 2170 du Conseil de sécurité des Nations unies marquerait une étape importante dans la lutte collective contre le terrorisme, y compris dans le contexte du soutien apporté par la communauté internationale aux gouvernements syrien et irakien dans leur lutte contre ce mal universel".

La résolution 2170 a été adoptée par le Conseil de sécurité de l'Onu le 15 août dernier. Le document vise à empêcher le recrutement et le financement des djihadistes en Syrie et en Irak, en prévoyant des sanctions qui consistent entre autres en des gels d'avoirs et une interdiction de voyager pour les personnes liées à l'Etat islamique et au Front al-Nosra (branche syrienne d'Al-Qaïda, ndlr).

"Moscou et Damas soulignent que n'importe quelle action contre les éléments terroristes et extrémistes doit être strictement conforme aux principes et normes du droit international, dont le respect de la souveraineté des Etats de la région", note la diplomatie russe.
 


Syrie-Irak: au moins 50 jeunes Italiens du côté des djihadistes (médias)

Au moins 50 Italiens de 18 à 25 ans combattent à présent en Syrie et en Irak du côté des djihadistes de l'Etat islamique (EI), rapporte lundi Rai News, en référence aux services de renseignement d'Italie.

Tous ces Italiens impliqués dans la "guerre sacrée" dans ces deux pays du Proche-Orient ont été recrutés dans la "légion étrangère du djihad" par internet. Quoi qu'il en soit, seulement 20% d'entre eux sont des enfants d'immigrés, selon les services secrets.

Par ailleurs, il y a, au sein de la "légion étrangère", deux centaines de jeunes résidant sur le territoire italien et jouant un rôle de liaison entre l'Europe et les zones du conflit. Les services secrets les qualifient de "très dangereux", beaucoup d'entre eux ayant suivi un stage d'entraînement sur des bases de terroristes en Afghanistan.

Début juin, suite à l'activation du mouvement Etat islamique – ex-Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) - la menace à la sécurité s'est accrue en Irak. Les combattants de l'Etat islamique qui combattaient jusqu'à présent en Syrie ont lancé une offensive contre les régions nord et ouest de l'Irak. Ils ont été rejoints par les sunnites, des militaires de l'armée de Saddam Hussein et des groupes terroristes mineurs. Fin juin, l'Etat islamique a annoncé la création d'un "califat" islamique sur les territoires contrôlés en Irak et en Syrie.

Les djihadistes de l'EI ont exécuté des milliers d'"infidèles" – chiites, chrétiens, yézidis.

 


Lutte contre le terrorisme: Damas salue la résolution de l'Onu


Damas se réaffirme prêt à coopérer dans la lutte contre le terrorisme dans le cadre de la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu, bien que ce document ait été adopté avec un retard, a déclaré lundi devant les journalistes le ministre syrien des Affaires étrangères par intérim Walid Mouallem.

"La Syrie salue la résolution 2170 du Conseil de sécurité  des Nations unies sur la lutte contre le terrorisme et réaffirme sa disposition à la mettre en application malgré le retard avec lequel elle a été adoptée", a indiqué M.Mouallem.

Et d'ajouter que l'éradication du terrorisme impliquait la coopération aux niveaux régional et international.

L'agence SANA rapporte que le chef de la diplomatie syrienne a prévenu toutefois que Damas évaluerait toute violation de l'intégrité du territoire syrien, d'où qu'elle vienne, comme une agression directe.

Mercredi 20 août, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal al-Meqdad a déjà insisté sur l'inadmissibilité de toute action unilatérale américaine contre les djihadistes de l'Etat islamique (EI) sur le territoire syrien qui dépasse le cadre de la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu.
Depuis le 8 août dernier, l'armée de l'air américaine bombarde les positions des djihadistes de l'EI sur le territoire de l'Irak.

Le conflit sanglant qui fait rage en Syrie depuis mars 2011 a déjà fait, selon l'Onu, plus de 191.000 morts. Les troupes de Damas font face à des terroristes appartenant à différents groupes de l'opposition armée. Les djihadistes de l'Etat islamique (EI) en sont les plus acharnés.

Par ailleurs, l'EI a lancé une offensive contre les régions nord et ouest de l'Irak et a été rejoints par les sunnites, des militaires de l'armée de Saddam Hussein et des groupes terroristes mineurs. Fin juin, l'Etat islamique a annoncé la création d'un "califat" islamique sur les territoires contrôlés en Irak et en Syrie.

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