Cameroun - Sécurité. Cameroun - Grand banditisme: Deux braqueurs interpellés à Bétaré-Oya

Ange-Gabriel OLINGA B. | Le Messager Jeudi le 28 Aout 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Seydou Hassan, le présumé chef de gang au moment de son arrestation avait en sa possession une arme de guerre et des munitions.

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En attendant d’être présenté au procureur de la République cette fin de semaine, Seydou Hassan et l’un de ses acolytes méditent encore leur sort dans les cellules de la brigade territoriale de gendarmerie à Bertoua. Selon le colonel Joseph Enoh Eyong, commandant de la légion de gendarmerie de l’Est, « le nommé Seydou Hassan, est le présumé cerveau d’un gang qui semait la terreur et la désolation auprès des orpailleurs et des éleveurs dans la localité de Bétaré-Oya». En effet, c’est dans la nuit du 25 au 26 août 2014 que ce dernier a été cueilli au village Bongo, situé non loin de Ndokayo, dans l’arrondissement de Bétaré-Oya. Alors que tout était parti pour une soirée ordinaire comme les autres, Seydou Hassan, dans une balade de relaxation, est reconnu par des bergers qu’il avait agressés quelques heures plus tôt. Le présumé braqueur est pris à partie par la population qui était prête à le lyncher. Alerté, Théodé Mbegui, le commandant de la brigade de gendarmerie de Bétaré-Oya est immédiatement descendu sur les lieux avec ses éléments pour préserver la vie de ce dernier, l’identifier et le garder à vue.

Mais, la fureur des populations décidées à en découdre avec Seydou Hassan amène le commandant de la légion de gendarmerie de l’Est qui était déjà informé de la situation, à instruire son collaborateur de Bétaré-Oya, de transférer le présumé braqueur à Bertoua. Après son exploitation par les enquêteurs, il ressort que ce jeune homme de nationalité camerounaise âgé d’environ 27 ans, est le leader d’un redoutable gang de huit braqueurs qui opèrent depuis deux ans dans cette localité. Activement recherché par les forces de sécurité, Seydou Hassan au moment de son interpellation, apprend-on à la gendarmerie, portait sur lui une arme de guerre et des munitions. Quelques heures après son interpellation, l’un de ses acolytes dont le nom n’a pas été révélé à la presse est également tombé dans les filets de la gendarmerie de Bétaré-Oya, alors qu’il tentait de décamper de la ville aurifère.


Braquages à répétitions

L'exploitation de l'or dans l’arrondissement de Bétaré-Oya depuis les années 1930 n’attire pas seulement des opérateurs économiques. Cette localité située à environ 200 km au Nord de Bertoua, chef-lieu de la région de l’Est abrite de plus en plus des individus sans foi ni loi. En rappel en 2012, l’on a enregistré trois cas de braquages. D’abord au mois de mai, un premier gang est tombé dans les filets de la gendarmerie et son butin présenté à Samuel Ivaha Diboua, le gouverneur de cette région. Les présumés braqueurs avaient pour noms Amoudou Fifen Djenjou, enseignant de formation, Christel Aimé Ndanga et Daniel Poka Poka. Le colonel Oumarou Ngalimou, commandant de la légion de gendarmerie de l’Est à l’époque, expliquait que « les trois hommes étaient partis de Bertoua dans la nuit du 08 mai 2012, à bord d'une Toyota Corolla de couleur bleue à destination de Bétaré-Oya. A 5 heures du matin, ils ont investi le domicile d'un grand opérateur économique de nationalité chinoise. Ce dernier et tous les occupants de sa villa ont été neutralisés, torturés puis ligotés. Les malfrats ont ensuite emporté avec eux une importante quantité d'or et près de 60 millions de francs Cfa ».

Comble de malheur, un voisin qui avait vécu le braquage à distance, a alerté la brigade de gendarmerie de Bétaré-Oya qui, à son tour a saisi le commandant de la légion de gendarmerie de l’Est. L’embuscade tendue à ces malfrats n’avait duré que quelques heures pour les cueillir. Au mois de novembre de la même année, un second gang de malfrats mêlant l’historien et homme politique Dieudonné Enoh Meyomesse, après avoir réussi son opération dans la même localité, a été rattrapé par la gendarmerie. Malgré ces arrestations, dans la nuit du 29 au 30 décembre 2012 un autre braquage a eu lieu dans la même localité. Cette nuit-là, dix assaillants cagoulés et bien armés sont venus par le fleuve Lom, à bord d’une pirogue attaquer les Chinois d’une entreprise d’exploitation minière. Après avoir ligoté ces derniers dans leur camp essentiellement constitué de tentes, lesdits malfrats leur ont infligé une bastonnade mémorable avant d’emporter, téléphones portables, valises, passeports, argent et une importante quantité d’or. L’un des Chinois qui voulait opposer une résistance au cours de cette attaque, s’est en sorti avec une blessure grave à l’œil. L’opération terminée, les brigands en question ont pris la poudre d’escampette à bord de leur pirogue. Informé, les forces de l’ordre de la localité ont lancé une chasse à l’homme qui a également abouti à leur arrestation. Face au phénomène du grand banditisme qui reprend du poil de la bête, Joseph Enoh Eyong, le colonel commandant de la légion de gendarmerie de l’Est, appelle une fois de plus les populations à la vigilance et à la collaboration avec les forces du maintien de l’ordre.

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