Ukraine. Sanctions occidentales: Moscou prêt à riposter

Ria Novosti Vendredi le 12 Septembre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La Russie a préparé une nouvelles liste de produits qui seront interdits d'importation en cas de nouvelles sanctions occidentales, mais espère que cela ne sera pas nécessaire, a déclaré jeudi à Samara l'assistant du président russe Andreï Belooussov.

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"Le ministère russe du Développement économique a déjà préparé une liste de produits (qui seront visés par un embargo russe). Mais j'espère que la raison l'emportera et que nous ne serons pas obligés d'adopter ces mesures de rétorsion", a indiqué M.Belooussov.

"Il y a des produits non agricoles pour lesquels nos partenaires européens dépendent plus de Moscou que Moscou ne dépend d'eux. Il s'agit notamment des importations de véhicules, surtout de véhicules d'occasion, et de certains produits de l'industrie légère que nous sommes déjà capables de produire nous mêmes, par exemple de certains types vêtements", a-t-il ajouté.

Les relations entre la Russie et l'Occident se sont dégradées sur fond de crise en Ukraine. Fin juillet, les Etats-Unis et l'UE ont décrété des sanctions contre plusieurs secteurs de l'économie russe. Début août, Moscou a répondu en imposant un embargo sur les denrées alimentaires provenant des Etats-Unis, de l'Union européenne, de l'Australie, du Canada et de la Norvège, en réponse aux sanctions occidentales.
 


Washington adopte de nouvelles sanctions contre Moscou

Les Etats-Unis adoptent de nouvelles sanctions contre la Russie, a annoncé jeudi à Washington le président américain Barack Obama.

"Nous allons approfondir et élargir les sanctions contre les secteurs financier, énergétique et de défense russes. Ces mesures augmenteront l'isolement politique de la Russie et pèseront sur son économie, surtout sur les secteurs importants pour le président Vladimir Poutine et son entourage. Mon administration fournira vendredi d'autres détails concernant les nouvelles sanctions", a indiqué M.Obama.

"Nous rejoignons l'Union européenne et intensifions nos sanctions conjointes contre la Russie en réaction à ses actions illégitimes en Ukraine", a précisé M.Obama.

Le Conseil de l'UE a annoncé jeudi avoir adopté de nouvelles sanctions contre Moscou qui entreront en vigueur le 12 septembre.
 


Sanctions de l'UE contre la Russie: le secteur gazier pas concerné

Le secteur gazier russe n'est pas visé par les nouvelles sanctions de l'Union européenne qui entreront en vigueur vendredi, a annoncé jeudi aux journalistes un fonctionnaire de l'UE.

"Le secteur pétrolier sera l'unique secteur énergétique visé par ces mesures", a-t-il répondu à la question de savoir si la production de gaz en Russie serait sanctionnée.

Le Conseil de l'UE avait antérieurement fait savoir que les nouvelles sanctions porteraient sur l'octroi de crédits à trois grandes compagnies énergétiques russes, sans nommer ces dernières.

Il s'agit d'interdire aux investisseurs européens d'accorder des crédits et d'effectuer des opérations sur les nouvelles actions et obligations de trois groupes pétroliers russes, a précisé le fonctionnaire de l'UE.

"Les sanctions visent les crédits, les actions, les obligations et les instruments financiers similaires. Cette interdiction concerne des banques, les principales sociétés productrices d'armements et les plus grandes compagnies pétrolières", a-t-il indiqué.
 


Sanctions: l'UE torpille le processus de paix en Ukraine (Moscou)

L'UE torpille le processus de règlement de la crise intérieure en Ukraine en adoptant de nouvelles sanctions contre la Russie, a déclaré jeudi le ministère russe des Affaires étrangères.

"Cette décision montre que l'Union européenne est hostile au processus de règlement de la crise intérieure en Ukraine, alors que toutes les forces responsables de l'Europe devraient l'approuver", a indiqué le ministère dans un communiqué.

Le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a confirmé jeudi qu'un nouveau train de sanctions européennes contre la Russie entrerait en vigueur le 12 septembre prochain.

Les nouvelles mesures adoptées par l'UE sont appelées à élargir les sanctions sectorielles et toucher le secteur pétrolier russe, les produits à vocation duale et les technologies sensibles.

 


Bruxelles durcit les sanctions contre Moscou

L'UE a adopté de nouvelles sanctions contre Moscou qui entreront en vigueur le 12 septembre, a annoncé jeudi le Conseil de l'UE.

L'Union européenne entend notamment compliquer l'accès de cinq grandes banques publiques et de trois sociétés énergétiques russes au marché européen des capitaux, interdire aux investisseurs européens d'accorder des crédits aux cinq banques en question pour une période dépassant 30 jours et réduire la coopération pétrolière avec la Russie sur le plateau continental et en Arctique.

Par ailleurs, neuf coentreprises de l'industrie russe de la Défense se verront interdire d'acheter des produits à vocation duale en Europe.
 


Russie: pas de récession en 2014 (FMI)

Le Fonds monétaire international (FMI) ne prévoit pas de récession économique en Russie en 2014, a annoncé jeudi à Washington le porte-parole du FMI William Murray.

Le PIB russe devrait afficher une croissance de 0,2% en 2014, "ce n'est pas une récession. Nous ne prévoyons pas de récession en Russie pour 2014", a indiqué M.Murray.

Selon lui, une mission d'évaluation du FMI se rendra à Moscou dans la deuxième quinzaine de septembre.

Le ministère russe du Développement économique a annoncé en août dernier que l'économie russe oscillait entre stagnation et récession. Au premier trimestre de 2014, le PIB russe a reculé à 0,5% avant d'afficher une croissance nulle au 2e trimestre. Le ministère russe table sur une faible croissance du PIB au 3e trimestre 2014.

D'après les prévisions du ministère russe du Développement économique, la croissance du PIB devrait atteindre 0,5% en 2014.
 


L'Occident a une approche sélective des droits de l'homme (Amnesty International)
 

L'approche des droits de l'homme est sélective en Occident, mais cela n'autorise pas les autres pays à en faire autant, a estimé mercredi le secrétaire général de l'ONG Amnesty International Salil Shetty.

"Nous n'ignorons pas que l'Occident, y compris l'Europe, applique souvent une approche sélective assortie de la politique des doubles standards quand il s'agit des droits de l'homme. Quant aux Etats-Unis, on peut parler de la détention illégale de prisonniers à Guantanamo ou des attaques de drones contre le Pakistan.

Washington critiquera sévèrement l'Iran pour les violations des droits de l'homme, mais se taira quand il s'agira du même phénomène en Arabie saoudite", a déclaré M.Shetty.

Et d'ajouter que la Chine et la Russie le signalaient, en déclarant qu'on ne pouvait exiger l'application des standards européens en la matière quand les pays européens eux-mêmes ne l'appliquaient pas.

"Mais Moscou, qui a signé des conventions et des accords internationaux, les viole. Les violations des droits des citoyens russes ne peuvent être justifiées par de telles violations en Occident", a souligné le secrétaire général de l'ONG.
 


Ukraine: 35 journalistes russes interdits d'entrée (Kiev)

Le Service de sécurité de l'Ukraine a interdit l'entrée dans le pays à 35 journalistes russes pour une période de trois à cinq ans, a annoncé jeudi le chef du Conseil national ukrainien pour la radio et la télévision, Iouri Artemenko, lors d'une conférence de presse.

"Nous avons appris que 35 professionnels des médias avaient été interdits d'entrée. Toutes ces personnes sont liées aux médias russes. Elles ont été interdites de séjour en Ukraine pendant une période allant jusqu'à trois ans", a déclaré M. Artemenko, citant l'agence ukrainienne Bureau indépendant d'information.

Il a ajouté que certains de ces journalistes avaient été interdits de séjour pendant cinq ans, sans citer les noms des intéressés.

En août dernier, le Conseil national pour la radio et la télévision a soumis au ministère de la Justice et au ministère de l'Intérieur une liste de 38 journalistes russes qui devaient être interdits de séjour en Ukraine.

La liste comprenait, entre autres, le directeur général de l'agence internationale d'information Rossiya Segodnya Dmitri Kisselev, la chef du bureau sud de la chaîne de télévision Perviy Kanal Ioulia Tchoumakova, le journaliste Vladimir Soloviev et l'acteur Ivan Okhlobystine.
 


La Russie élargit son cercle d'alliés

Les leaders de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) se réunissent aujourd'hui à Douchanbé au Tadjikistan: la Russie en prendra la présidence et l'organisation devrait accueillir de nouveaux membres, écrit jeudi le quotidien Kommersant.

Reste à savoir si les présidents parviendront à s'entendre sur une déclaration sur l'Ukraine – il y a un mois encore, les ministres des Affaires étrangères des pays membres avaient éprouvé des difficultés à s'entendre à ce sujet.

Les présidents des pays membres de l'OCS (Kazakhstan, Kirghizstan, Chine, Russie, Tadjikistan, Ouzbékistan), ainsi que des représentants de haut rang des pays ayant le statut d'observateur au sein de l'organisation (Afghanistan, Inde, Iran, Mongolie, Pakistan) se réuniront aujourd'hui à Douchanbé. Ce sommet est important pour la Russie au moins pour deux raisons. Premièrement elle doit montrer que, contrairement aux déclarations de Washington, elle a des alliés. Deuxièmement, elle prendra le relais de la présidence de l'OCS après l'événement d'aujourd'hui, faisant suite au Tadjikistan.

Le conseiller du président russe Iouri Ouchakov a annoncé hier quel sera le principal acquis de la présidence russe: l'Inde et le Pakistan pourraient obtenir le statut de membres à part entière de l'OCS au sommet d'Oufa (9-10 juillet 2015). Depuis sa création en 2001, l'organisation n'avait pas admis de nouveaux membres car l'expansion soulevait des litiges politiques: certains membres craignaient que de nouvelles admissions "éroderaient" l'organisation, car les conflits de longue date (par exemple entre la Chine et l'Inde) ne permettraient pas à l'OCS de parler d'une seule voix.

L'Iran souhaite également rejoindre l'OCS: il a déjà déposé deux requêtes, qui n'ont toutefois pas été examinées car l'organisation n'accepte pas en son sein de pays faisant l'objet de sanctions. Une source proche du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que Téhéran s'était récemment remis à parler des chances du pays de recevoir le statut de membre à part entière: "Premièrement, une partie des sanctions contre nous ont déjà été levées. Deuxièmement, la Russie elle-même fait l'objet de sanctions et pourrait se mettre à notre place". Mais Iouri Ouchakov a clairement fait comprendre hier que l'Iran ne serait pas accepté au sein de l'OCS tant que les sanctions de l'Onu n'étaient pas levées.

Hormis des documents sur l'ordre d'admission de nouveaux membres au sein de l'OCS, d'autres accords devraient être signés à Douchanbé et notamment la décision de préparer un projet de stratégie du développement de l'OCS d'ici 2025 (son élaboration sera prise en charge par la Russie) et un accord intergouvernemental sur la mise en place des conditions favorables pour les transports routiers internationaux. La question portant du lancement d'un mécanisme de financement de projets d'investissement de l'OSC pourrait également avancer: la Russie propose de créer une banque OCS sur base de la Banque de développement eurasiatique.

Les participants devraient également adopter une déclaration finale reflétant la position de l'OCS sur les thèmes d'actualité en politique étrangère. D'après Iouri Ouchakov, il est prévu d'inclure dans la déclaration de Douchanbé des "formulations sur le sujet ukrainien". "Il sera noté que les chefs d'Etat prônent le rétablissement de la paix en Ukraine le plus rapidement possible et la reprise des négociations pour régler définitivement la crise dans ce pays", a-t-il précisé.
 


La Russie risque de perdre une partie du marché gazier européen

Bruxelles demande aux USA qu'ils exportent au plus vite leur pétrole et leur gaz vers l'Europe dans le cadre de la zone de libre-échange transatlantique, a annoncé hier à Washington le commissaire européen au commerce Karel de Gucht, écrit jeudi le quotidien Novye Izvestia.

Le commissaire explique cette urgence par les fortes frictions dans les relations entre l'Occident et la Russie, principal fournisseur d'hydrocarbures en Europe. Les experts soulignent qu'avec toute la volonté du monde l'UE ne pourra pas se réorienter rapidement vers d'autres sources d'hydrocarbures. Côté russe, la perte d'un tel consommateur serait un sérieux préjudice car le budget national dépend à plus de 50% des recettes pétrogazières.

Karel de Gucht a noté qu'un accord pour le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP) pourrait être signé fin 2015, qui devrait inclure des fournitures d'hydrocarbures américains en Europe. Selon lui, le "question énergétique est urgente" en pleine crise des relations de l'UE avec Moscou. Toutefois, comme le souligne le président de l'Institut de politique énergétique et ancien vice-ministre russe de l'Energie Vladimir Milov, la demande européenne d'accroître les importations des USA ne signifie pas encore que des mesures réelles seront prises à court terme, en raison des entraves administratives de la législation américaine - en 1975, les USA ont adopté une loi fédérale interdisant l'exportation de pétrole brut.

Quant aux fournitures de gaz, elles sont ralenties par de longues et complexes procédures d'autorisation aux Etats-Unis, qu'il n'est pas facile d'accélérer. Le gaz américain arrivera tout de même un jour ou l'autre sur le marché européen, offrant aux consommateurs européens un plus grand choix de fournisseurs. Cette volonté flagrante de l'Europe de réduire sa dépendance envers les hydrocarbures russes pourrait avoir un sérieux impact sur les recettes de la Russie.

"Gazprom pourrait perdre une grande part du marché européen, comme ce fut le cas au début de la crise en 2008, remarque Vladimir Milov. De plus, la sortie prudente sur le marché de l'Iran joue également son rôle – Téhéran a déjà dépassé la Russie en termes de réserves de gaz officielles et pourrait atteindre sa capacité d'exploitation maximale d'ici 3 à 5 ans".

Les recherches de marchés d'écoulement alternatifs ont peu de chances d'aboutir, selon l'expert. Sachant que la Chine ne paiera pas Moscou plus que l'Europe et que la Russie connaît un retard catastrophique dans la mise en place des projets pour le gaz liquéfié qui lui permettraient de sortir sur les marchés d'autres pays d'Asie.

La baisse des tarifs gaziers sur le marché extérieur, à laquelle devra probablement recourir Gazprom à moyen terme, entraînera presque à coup sûr une augmentation des tarifs sur le marché intérieur. Les tarifs de gaz augmentent déjà régulièrement pour les Russes.
 


La crise en Ukraine instrumentalisée pour "réanimer" l'Otan (Poutine)

La crise provoquée par l'Occident dans le sud-est de l'Ukraine est utilisée afin de réanimer l'Otan, a indiqué mercredi le président russe Vladimir Poutine lors d'une réunion consacrée à la mise au point du projet de programme d'armement pour 2016-2025.

"La crise en Ukraine - qui, à vrai dire, a été provoquée par certains de nos partenaires occidentaux -  est actuellement utilisée pour réanimer ce bloc militaire. Nous devons nécessairement tenir compte de ce facteur, et nous en tiendrons compte lors de la prise de décisions visant à assurer la sécurité de notre pays. Nous devons faire tout notre possible pour que cette sécurité soit solidement garantie", a déclaré M. Poutine.

La Russie a lancé en 2008 une réforme militaire d'envergure dont le programme de réarmement constitue un élément clé. En 2010, le gouvernement russe a décidé d'affecter au réarmement 20.000 milliards de roubles (environ 418 milliards d'euros) d'ici 2020 afin de porter la part du matériel de guerre neuf à 70%.

Suite aux sanctions imposées par les Etats-Unis et l'UE contre certaines entreprises d'armements russes et compte tenu du risque de non-livraison de porte-hélicoptères par la France, Moscou a décidé de remplacer les importations d'équipements militaires étrangers par des produits similaires de fabrication russe.
 


Russie-UE: renouer pour normaliser la situation en Ukraine (ex-ambassadeur)

La reprise de la coopération économique entre la Russie et l'Union européenne est capitale pour normaliser la situation en Ukraine, estime l'ancien ambassadeur britannique à Moscou Anthony Brenton dans un article publié mercredi par le quotidien Daily Telegraph.

Selon le diplomate, la crise actuelle dans les relations entre l'Occident et la Russie pousse à mettre en doute la compétence des responsables occidentaux. D'après M. Brenton, leur politique est fondée sur deux fausses prémisses, la première étant que l'Europe doit endiguer une Russie revancharde qui chercherait à s'emparer de nouveaux territoires.

L'ancien ambassadeur estime que les accusations de revanchisme sont infondées: ceux qui citent à titre d'exemple la Géorgie se trompent, car cette dernière a pris l'initiative de déclencher la guerre de 2008 dans le Caucase. Selon M. Brenton, la Russie ne cherche pas à conquérir de territoires en Ukraine, mais à y renforcer son influence, en raison des liens historiques profonds entre les deux pays.

La seconde fausse prémisse consiste à croire que les sanctions sont susceptibles d'avoir un impact négatif sur la Russie. Le diplomate rappelle que depuis la Seconde Guerre mondiale, l'Occident a décrété à six reprises des sanctions contre la Russie, aucune de ces mesures n'ayant produit l'effet escompté. Il en sera de même cette fois aussi. M. Brenton qualifie les sanctions de "politique trompe l'œil", car elles ont été imposées pour compenser l'absence d'alternative efficace.

Les pays de l'UE ont concerté lundi un nouveau train de sanctions contre Moscou. L'agence Reuters a annoncé, citant une source anonyme, que les sanctions de l'UE frapperaient les sociétés publiques russes dont le chiffre d'affaires dépasse 1.000 milliards de roubles (environ 20,9 milliards d'euros), y compris celles spécialisées dans le commerce et le transport de pétrole.

Selon les médias européens, les nouvelles sanctions économiques pourraient viser des sociétés énergétiques russes ainsi qu'une vingtaine de responsables russes et ukrainiens. Ces derniers se verront interdire l'entrée dans l'UE et leurs avoirs (éventuels) seront gelés.

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