Cameroun - Education. Cameroun - Université de Yaoundé I: Fame Ndongo exclut deux membres de l’Addec

Rodrigue N. TONGUE | Le Messager Lundi le 06 Octobre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le ministre de l’Enseignement supérieur a entériné l’exclusion temporaire de Thierry Batoum, étudiant en 5e année à l'Ens de l'Université de Yaoundé I, président de l'Addec et Tchialeu Demanga Barthélémy, étudiant, niveau IV à l’Ecole nationale supérieure polytechnique, secrétaire général de l'Addec, voulu par le recteur de l’Université de Yaoundé I.

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Il y a plus d’un mois, le 3 septembre 2014, le chancelier des Ordres académiques du Cameroun a pris une décision excluant pour deux années, de leurs établissements respectifs, Thierry Batoum, Barthélémy Tchialeu et Tayou Dapa Adolph. Le ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup) leur reproche des faits de fraude aux examens du premier semestre de l’année académique 2013-2014, l’incitation à la désobéissance, des actes contraires à l’éthique universitaire. Le ministre Fame Ndongo excipe dans la décision, qu’il s’appuie sur le rapport du Conseil de discipline de l’université de Yaoundé I et sur la proposition du Professeur Sosso, recteur de l’institution universitaire. Dans la foulée de cette exclusion temporaire, sans appel, le Minesup indique que ces étudiants ne peuvent se réinscrire dans leurs établissements respectifs qu’à partir de l’année académique 2016-2017.

Un acte qui aurait pu paraître banal ou passer inaperçu. Mais le statut des  premiers cités supra, frappés par le glaive du Minesup  fait mousser sur les réseaux sociaux. Car ceux-ci sont membres du Conseil exécutif et notamment président et secrétaire général  de l’Association de défense des droits des étudiants du Cameroun (Addec), qui s’est faite une légende en revendiquant avec véhémence, via des grèves, des manifs ou des sorties épistolaires, plus de droits, un cadre plus vivable pour les étudiants camerounais. Le plus grand foyer de cette revendication est le campus de Ngoa-Ekelle et le quartier latin qui s’est créé autour. Cette conjonction de faits pousse au sein de l’opinion et surtout dans les rangs des membres et sympathisants de l’Addec à penser que la réputation de l’association et les actes commis par les deux étudiants sont les véritables mobiles des exclusions prononcés le 03 septembre 2014 et que tout autre motif ne serait que prétexte.


Amphi 300

Les concernés eux-mêmes y croient dur comme fer. C’est d’ailleurs la trame d’un recours gracieux qu’ils ont introduit auprès du Minesup ainsi que de la saisine en référé du juge administratif pour l’annulation de la décision du chancelier des Ordres académiques du Cameroun. Car pour eux, si le ministre Fame Ndongo dit s’appuyer, entre autres, sur le rapport du Conseil de discipline de leurs établissements, il ne peut leur reprocher des actes commis au sein du campus, dans le cadre des activités de leur association,  comme la fraude aux examens. Le Conseil du 29 avril 2014, les ayant entendus sur les activités menées en tant que membres de l’Addec.

Pour fait d’activités, des étudiants et autres sources proches du dossier indiquent que tout serait parti d’une activité de l’Addec interdite par le recteur en avril dernier, malgré une demande en bonne et due forme introduite dans ses services. Un peu énervés par cette interdiction intervenue la veille de leurs activités seulement, certains membres de l’association ont investi avec véhémence, l’amphi 300. L’attitude a été très mal interprétée par le recteur Aurélien Sosso et les autres responsables de l’université de Yaoundé I qui estiment que les examens de fin de premier semestre qui s’y tenaient ont été sérieusement perturbés et que leur irruption en salle d’examen a occasionné des cas de fraudes. En face, l’Addec indique qu’elle est fondée de protester contre une décision inique du recteur aliénant sa liberté d’association. Ce d’autant que ces derniers temps elle mène plusieurs  actions visant à enrayer la volonté du rectorat de porter les droits universitaires de 50 000 à 65 000 en violation du décret du 29 janvier  1993, soulignent ses cadres.

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