Cameroun - Société. Cameroun - Réformes foncières: Plaidoyer pour le respect des droits des populations autochtones

Alain NOAH AWANA | Le Messager Mardi le 07 Octobre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La coalition Rri-Cameroun a organisé une semaine sur le tenure au cours de laquelle il a été démontré la nécessité de prendre en compte les droits des peuples autochtones dans les différentes réformes en cours.

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La première édition de la semaine de la tenure a été organisée à Yaoundé du 29 septembre au 1er octobre 2014. L’initiative était de la coalition dénommée Initiative des droits et ressources (Rri), qui regroupe une quinzaine d’organisations non gouvernementales. Les participants à ces travaux sont penchés essentiellement sur les questions du respect des droits humains des populations locales et autochtones au Cameroun. Ainsi, diverses couches socioprofessionnelles ont été mises à contribution pour revisiter les réformes en cours dans l’administration publique camerounaise, en ce qui concerne la gestion du patrimoine domanial, et bien entendu de dégager des propositions.

De manière globale, les participants aux travaux de la semaine de la tenure retiennent la nécessité de reconnaître de manière conventionnelle l’espace de vie des peuples autochtones. Un des arguments est que la terre n’est pas uniquement mise en valeur par l’agriculture et toute autre forme agréée par l’administration. Cette base devrait faire partie des mesures à tenir compte dans la conception et la mise en œuvre des grands projets de développement. A cela, il faut ajouter la spécificité des villages des peuples autochtones, en l’occurrence les baka (pygmées) et les Bororo, dont les structures sont très différentes de celle des autres populations peuples. La solution étant de les reconnaître (ce qui n’est pas toujours le cas) et de les adapter au fonctionnement global.


Cartographie participative

L’une des solutions dans ce sens serait, selon Samuel Nguiffo, secrétaire exécutif du Centre pour l’environnement et le développement (Ced), la mise en œuvre de la cartographie participative. Il s’agit, explique-t-il, d’un concept qui veut que les services étatiques impliquent grandement les populations à la base, afin que leurs droits soient pris en compte. L’expérience a déjà été réalisée avec succès par le Ced dans certaines régions du pays.

La société civile propose également d’autres pistes pour solutionner de manière pérenne le problème de la reconnaissance des droits des peuples autochtones dans la gestion domaniale. L’on propose ainsi que les villages soient érigés comme dernier maillon de l’administration territoriale, dans le processus de décentralisation en cours ; que l’on reconnaisse à ces villages le droit de propriété de leurs sols sur le territoire national ; que l’on valide la reconnaissance du droit coutumier dans la recherche des solutions en ce qui concerne les litiges fonciers. Il est par ailleurs préconisé de ressortir avec clarté le rôle et la place du chef coutumier dans la résolution des problèmes fonciers, ainsi que la reconnaissance du droit foncier aux femmes et aux couches sociales défavorisées ; femmes, jeunes et personnes handicapées.

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