Ukraine. Washington pousse la Russie à développer son programme nucléaire (expert US)

Ria Novosti Mardi le 07 Octobre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La volonté d'expansion de l'Otan vers l'est menace la stabilité mondiale et poussent la Russie et la Chine à développer leurs programmes nucléaires, estime le journaliste et politologue américain Paul Craig Roberts.

ADS

D'après lui, les politiciens américains continuent à mener une politique de Guerre froide, tandis que le bloc militaire de l'Otan poursuit son rapprochement des frontières de la Russie en dépit des accords en vigueur.

"En 1999, le président Clinton a enfreint l'entente entre George H. W. Bush et Moscou en faisant adhérer la Pologne, la Hongrie et la République tchèque à l'Alliance. Bush fils a discrédité son père et le secrétaire d'Etat James Baker en intégrant à l'Otan les pays baltes, la Bulgarie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie. Moscou sait déjà ce que vaut la parole des présidents américains", écrit Paul Craig Roberts.

Le politologue souligne que la Russie est déjà encerclée par les bases des USA et de l'Otan, mais que Washington compte élargir encore l'Alliance pour l'utiliser au profit de ses intérêts géopolitiques en bafouant les principes fondamentaux de l'organisation.

Les actes de Washington poussent la Russie à réagir, dans ce sens le rétablissement de la parité nucléaire semble être une "réaction prévisible". "L'irrespect des promesses faites par les Etats-Unis débouchera sur le réarmement nucléaire de la Russie, sur la conception de missiles intercontinentaux capables de contourner tous les systèmes de défense antimissile existants", indique Paul Craig Roberts.

En outre, le politologue américain souligne la "naïveté" des actions de Washington en ce qui concerne l'ingérence dans les sphères d'intérêt de la Chine, et suppose que la Russie ne sera pas la seule à développer ses forces nucléaires stratégiques.

"La Chine a réagi au plan de Washington de construire un réseau de bases militaires des Philippines au Viêt Nam, en décrivant en détail comment les forces chinoises pourraient frapper les Etats-Unis. La Chine conçoit également des missiles d'un nouveau type, mais les renseignements américains l'ignorent. Ils sont trop occupés à organiser des manifestations à Hong Kong", conclut Paul Craig Roberts.
 


Crimes en Ukraine: les Français favorables à une enquête (sondage)


La majorité des Français se prononcent en faveur d'une enquête sur les crimes contre l'humanité et les morts de journalistes en Ukraine, selon un sondage commandé par l'agence Rossiya Segodnya et réalisé par la compagnie ICM.

D'après les résultats de l'étude, 68% des Français estiment nécessaire d'enquêter sur les crimes perpétrés lors du conflit dans le sud-est de l'Ukraine.
Selon 74% d'entre eux, la priorité doit être accordée aux crimes contre l'humanité, tandis que 60% appellent à identifier et à punir les responsables d'enlèvements et de meurtres de journalistes dans le pays.

57% insistent sur la nécessité d'élucider les causes du crash du vol MH17 survenue en juillet dans la région de Donetsk.

Kiev a lancé le 15 avril dernier une opération dite antiterroriste en vue de réprimer la révolte qui a éclaté dans le Donbass suite au renversement du régime du président Viktor Ianoukovitch. Les hostilités ont fait environ 3.600 morts et plus de 8.400 blessés parmi les civils, selon les données des Nations unies, et causé des destructions importantes dans la région.

Le 5 septembre, les autorités de Kiev ont signé à Minsk un accord de cessez-le-feu avec les républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk. Les deux parties s'accusent mutuellement de violer le cessez-le-feu, bien que les observateurs internationaux constatent que la trêve est globalement respectée.
 



Les Etats-Unis n'abandonneront pas Kiev à Moscou


La sous-secrétaire d'Etat américaine pour l'Europe et l'Eurasie, Victoria Nuland, est arrivée hier à Kiev pour une visite de deux jours, écrit mardi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Elle a confirmé la position de Washington dans le conflit russo-ukrainien: les USA accordent une aide économique et financière à l'Ukraine en maintenant les sanctions contre la Russie.

Ce format de relations a d'abord été évoqué par la secrétaire américaine au Commerce Penny Pritzker lors de son passage à Kiev il y a deux semaines, qui a confirmé que Washington ne souhaitait pas s'impliquer dans le conflit russo-ukrainien sur le plan militaire. S'exprimant hier au Forum stratégique USA-Europe centrale, Victoria Nuland a annoncé qu'il n'y aurait pas de fournitures d'armes américaines en Ukraine.

Elle a expliqué qu'il était impossible de régler la situation dans le Donbass par la force: "Si la Fédération de Russie décidait de poursuivre dans la voie militaire, elle aurait l'avantage. L'armée russe sera toujours supérieure à l'armée ukrainienne par la force et le nombre. Toutefois, nous croyons que la pression exercée sur la Russie par les USA et l'Europe par le biais des sanctions affecte profondément l'économie russe".

Nuland s'est rendue aujourd'hui en visite d'un jour en Allemagne et compte s'entretenir après-demain avec les autorités finlandaises. Kiev souligne que Washington continue à donner le ton en termes d'attitude de l'Occident envers les événements ukrainiens.

Les Etats-Unis ont déjà fourni à l'armée ukrainienne des équipements de protection pour
100 millions de dollars et Washington étudie la possibilité d'en livrer encore pour 350 millions de dollars. De plus, comme l'avait annoncé la presse ukrainienne, des spécialistes du Pentagone sont arrivés à Kiev pour aider à organiser et à mettre en œuvre la réforme de l'armée afin d'améliorer son opérationnalité. Par ailleurs, des représentants de bataillons volontaires participant à l'opération "antiterroriste" dans le Donbass ont annoncé qu'ils attendaient l'arrivée d'instructeurs américains volontaires pour aider à former les combattants ukrainiens.

L'expert de l'Institut ukrainien de coopération euro-atlantique Vladimir Gorbatch pense que les USA ont bien défini leur ligne: "Une stratégie orientée sur une aide financière et économique à l'Ukraine tout en maintenant les sanctions contre la Russie. Le sujet du Donbass, où on ne perçoit aucune trêve (les parties ne lancent pas d'offensives mais les bombardements se poursuivent tous les jours et des gens meurent), sera visiblement reporté au printemps".

Le président ukrainien Piotr Porochenko a annoncé vouloir mettre en œuvre la stratégie de développement du pays d'ici 2020. Cependant, le plan de réformes concret dépendra du nouveau parlement, qui désignera le gouvernement d'ici le début de l'hiver. Une grande conférence des pays donateurs et un sommet d'affaires américano-ukrainien se tiendront à Kiev en décembre.

En prévision de l'évenement le président Porochenko et le premier ministre Arseni Iatseniouk ont montré leur cohésion aux hommes d'affaires en organisant la semaine dernière une réunion avec les représentants de compagnies faisant partie de l'European Business Association et de la Chambre de commerce américaine.

Les experts soulignent que l'Occident a décidé d'aider le gouvernement ukrainien et, si besoin, de le forcer à réaliser les réformes exigées par le Maïdan. Il ne s'agit pas uniquement du système judiciaire, policier ou fiscal, mais aussi de politique, dans le contexte des relations entre le gouvernement et la société. Si l'Ukraine surmontait la crise et commençait à se développer, alors les parties séparées du pays retourneraient sous sa juridiction, affirment les experts. Seule une guerre ouverte avec la Russie pourrait l'empêcher, selon eux. "L'Occident ne veut pas de cette guerre. Et il cherche à opposer, à un tel scénario, des mesures économiques", estime le politologue Igor Semivolos.
 


L'UE doit empêcher Moscou de créer un couloir terrestre vers la Crimée (Mogherini)

L'Union européenne doit empêcher la mise en place d'un couloir terrestre entre la péninsule de Crimée et le reste du territoire russe, a déclaré lundi soir à Bruxelles la ministre italienne des Affaires étrangères Federica Mogherini.

"J'estime  que l'UE doit déployer des efforts en vue de ne pas permettre la création d'un couloir terrestre (entre la Crimée et le reste du territoire russe, ndlr)", a déclaré Mme Mogherini, élue fin août au poste de haut représentant de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité commune.

Dans le même temps, elle a rappelé que l'Union européenne pourrait alléger le régime de sanctions visant la Russie si la situation en Ukraine s'améliore. Dans le cas contraire, une aggravation de la crise entraînera un durcissement ultérieur des sanctions, a prévenu la ministre italienne.

Peuplée en majorité de russophones, la Crimée et la ville de Sébastopol ont proclamé leur indépendance vis-à-vis de l'Ukraine et leur réunification avec la Russie suite à un référendum organisé après le renversement du président ukrainien Viktor Ianoukovitch le 22 février.

Kiev et les pays occidentaux ne reconnaissent pas le référendum du 16 mars et dénoncent une "annexion" de la péninsule de Crimée par Moscou. Les Etats-Unis, l'UE et leurs partenaires ont adopté plusieurs séries de sanctions contre plusieurs personnalités politiques, hommes d'affaires et grandes entreprises russes.
 


UE: revoir les relations avec la Russie (Mogherini)

La ministre italienne des Affaires étrangères Federica Mogherini a déclaré lundi lors d'auditions au Parlement européen qu'à la tête de la diplomatie européenne dans les cinq ans à venir, elle entendait soumettre à une révision profonde les relations avec la Russie.

"J'en ai déjà parlé ici même il y a un mois. La Russie n'est plus sans doute notre partenaire stratégique en ce moment, mais elle conserve toujours une importance stratégique dans le monde. Nous devons revoir profondément nos relations avec la Russie dans les cinq ans qui viennent", a déclaré Mme Mogherini, élue au poste de haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune. Elle entrera dans ces fonctions dès le 1er novembre prochain.
 


Sanctions: les propos de Biden confirment la soumission de l'UE (Lavrov)

En déclarant que les Etats-Unis ont contraint les pays de l'UE à adopter des sanctions contre la Russie en riposte à l'"ingérence" de Moscou en Ukraine, le vice-président américain Joe Biden n'a fait que montrer le rôle réservé aux Européens, a estimé lundi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

"Par cette déclaration M.Biden a pratiquement confirmé la position exposée dans un entretien téléphonique que Victoria Nuland (secrétaire d'Etat américaine adjointe chargée de l'Europe, ndlr) a eu en janvier dernier avec l'ambassadeur des Etats-Unis à Kiev (Geoffrey) Pyatt sur la promotion des intérêts de l'Occident en Ukraine", a déclaré le ministre.

Et d'ajouter que Moscou jugeait de tels propos "regrettables".

M.Lavrov a rappelé que le vice-président s'était excusé auprès de certains pays arabes pour les avoir accusés "à tort" de soutenir l'organisation terroriste Etat islamique (EI), mais avait omis de le faire pour ses autres déclarations, selon lesquelles Washington avait contraint les pays de l'UE à adopter des sanctions contre la Russie, alors que les Européens étaient hostiles à ces mesures, en assumant le risque de pertes économiques.

Le site YouTube a diffusé en janvier une conversation téléphonique entre Mme Nuland et un homme dont la voix correspondait à celle de l'ambassadeur américain en Ukraine Geoffrey Pyatt. Les diplomates parlaient de la manière de régler les troubles qui secouaient l'Ukraine à l'époque, suite à la suspension par le président Viktor Ianoukovitch d'un accord d'association avec l'UE.

Lors de l'entretien, Mme Nuland a tenu des propos peu diplomatiques envers l'Union européenne.  Ainsi, évoquant le nom du diplomate de l'Onu Robert Serry, désigné représentant spécial du secrétaire général pour l'Ukraine, elle lance: "Ce type de l'Onu, Robert Serry, ce serait super pour aider à coller les choses (…), tu sais, que l'UE aille se faire foutre".

La porte-parole du département d'Etat Jen Psaki a par la suite déclaré que Mme Nuland avait été en contact avec ses homologues de l'UE et "présenté ses excuses pour les propos rapportés".
 


Relations Occident-Russie: la tension baisse (sénateur russe)

La dernière session de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE a montré que la tension dans les relations entre l'Occident et la Russie avait tendance à baisser, a déclaré lundi aux journalistes Vladimir Djabarov, premier vice-président de la Commission des affaires internationales du Conseil de la Fédération (sénat russe).

La session s'est déroulée du 3 au 5 octobre à Genève.

"Nous avons diffusé des documents consacrés à la tragédie du 2 mai dernier à Odessa. Ces documents contenaient des photos qui ont suscité un vif intérêt", a indiqué le sénateur. Cependant, a-t-il ajouté, certains députés ont ostensiblement refusé de les regarder. Ce comportement distinguait notamment les parlementaires lettons, lituaniens et polonais, les délégués des autres pays étant adopté une attitude moins hostile.

"Cette fois, nous n'avons pas constaté l'animosité qui caractérisait la session précédente de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE, à Bakou", a indiqué M. Djabarov.

Selon lui, le mérite en revient au nouveau président de l'Assemblée, Ilkka Kanerva.

"Cette réunion a été plus positive pour Moscou que les rencontres précédentes. Je pense que la tension survenue dans les relations entre l'Occident et la Russie suite aux événements en Ukraine finira par baisser. Et ce, dans une large mesure, grâce au comportement de Moscou qui présente sa position calmement et avec conviction", a souligné le sénateur.

Plus de 40 personnes ont été brûlées vives le 2 mai à Odessa après s'être réfugiées dans la Maison des syndicats incendiée à coups de cocktails Molotov par des activistes armés du parti néonazi Pravy Sektor (Secteur droit).

Selon le ministère de l'Intérieur et le parquet d'Ukraine, il y a eu 46 morts et de 214 blessés. Néanmoins, le député du conseil régional d'Odessa Vadim Savenko affirme que les autorités de Kiev cachent le vrai bilan qui s'élève à 116 morts.
 


Les entrepreneurs bavarois pour la levée des sanctions antirusses

Les entrepreneurs bavarois souhaitent que les sanctions visant le commerce avec la Russie soient levées, a indiqué lundi lors de l'exposition Expo Real le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Munich et de la Haute-Bavière Eberhard Sasse.

"Nous, les entrepreneurs de la Bavière, voulons que les sanctions, l'embargo frappant la coopération économique entre la Russie et l'Allemagne soient levés", a déclaré M.Sasse devant les journalistes à Munich.

Et d'expliquer que les sanctions, c'était un instrument politique et non celui des affaires, et elles ne donnaient pas toujours un effet attendu.

M.Sasse a rappelé que les exportations bavaroises vers la Russie avaient atteint l'année dernière un record de 4,4 milliards d'euros, et que celles de la Russie vers la Bavière s'étaient chiffrées à 2,7 milliards d'euro.

Cela montre que la Russie figure parmi nos plus importants partenaires commerciaux", a-t-il ajouté.

Les relations entre la Russie et l'Occident se sont dégradées sur fond de crise en Ukraine. Fin juillet, les Etats-Unis et l'Union européenne ont décrété des sanctions contre plusieurs secteurs de l'économie russe, notamment contre l'industrie pétrolière.

Le dernier train de sanctions antirusses date du 12 septembre.

Moscou a riposté en imposant un embargo sur les denrées alimentaires provenant des Etats-Unis, de l'Union européenne, de l'Australie, du Canada et de la Norvège.
 


Les sanctions contre Moscou vouées à l'échec (magazine US)

Les tentatives des Etats-Unis, de l'Union européenne et d'Israël d'utiliser les sanctions pour nuire à la Russie sont vouées à l'échec, indique le magazine American Free Press.

Selon le périodique, après avoir accusé à tort le président russe Vladimir Poutine d'être responsable de la crise politique en Ukraine, les Etats-Unis ont décrété des sanctions économiques contre Moscou et forcé l'Union européenne à en faire autant.

Bien que l'Union européenne ait réussi à contraindre la Bulgarie à suspendre la construction du gazoduc South Stream suite à la visite du sénateur McCain dans ce pays, le commissaire européen à l'Energie n'arrivera visiblement pas à bloquer pendant longtemps ce projet, car les pays participants sont déterminés à le mener à bien.

L'Autriche s'est vivement opposée à toute tentative de suspendre la construction de ce pipeline censé acheminer du gaz vers l'Europe en contournant l'Ukraine bouleversée par une guerre civile.

En cas de réalisation du projet South Stream, le gaz russe arrivera en Europe centrale dès décembre 2015.
 


Ukraine/règlement: le SG de l'Otan retient le rôle important de la Russie

Lors de sa première visite à l'étranger à titre de secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg a retenu lundi, devant les journalistes à Varsovie, le rôle important de la Russie dans le règlement de la crise en Ukraine.

"La Russie utilise toute son influence pour garantir le respect du cessez-le-feu également par les séparatistes. C'est très important", a notamment déclaré M.Stoltenberg lors d'une conférence de presse conjointe avec le vice-premier ministre et ministre polonais de la Défense Tomasz Siemoniak et le ministre polonais des Affaires étrangères Grzegorz Schetyna.

Plus tôt dans la journée de lundi, le nouveau secrétaire général de l'Alliance a rencontré le président polonais Bronislaw Komorowski et la nouvelle première ministre polonaise Ewa Kopacz. Par ailleurs, M.Stoltenberg visitera la base aérienne de l'Alliance à Laska.

Kiev a lancé le 15 avril une opération "antiterroriste" d'envergure en vue de réprimer la révolte qui a éclaté dans le Donbass suite au renversement du président Viktor Ianoukovitch. Selon l'Onu, les hostilités ont déjà fait plus de 3.600 morts et plus de 8.500 blessés parmi les civils. La Russie qualifie cette opération de punitive et appelle les autorités de Kiev à y mettre fin.

300.000 personnes ont été contraintes de quitter leurs foyers et de se réfugier sur le territoire russe, selon le Comité d'enquête de Russie.

Le 5 septembre, après plusieurs mois d'affrontements meurtriers, les autorités de Kiev ont signé avec les républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk un accord de cessez-le-feu à Minsk, sous la médiation de la Russie et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Un mémorandum en neuf points pour sa mise en application a été signé le 19 septembre.

Bien que le cessez-le-feu soit globalement respecté, selon les observateurs, les deux parties s'accusent mutuellement de violer la trêve.
 


Berlin prêt à aider Kiev malgré les problèmes de son armée (ministre)

L'Allemagne est prête à accorder une aide à l'Ukraine et à l'Irak malgré les problèmes de son armée, a déclaré lundi la ministre allemande de la Défense Ursula von der Leyen.

Les crises en Ukraine et en Irak "nous incitent à assumer la responsabilité et nous pouvons le faire", a indiqué Mme von der Leyen à la chaîne de télévision allemande ARD.

La ministre de la Défense a déclaré le 28 septembre que l'Allemagne ne pouvait "pour l'instant pas assumer tous ses engagements vis-à-vis de l'Otan en raison de problèmes d'équipements". Elle a surtout déploré le manque de pièces détachées et les pannes d'hélicoptères de la Marine.

Le journal allemand Bild a reporté samedi dernier que l'Allemagne pouvait envoyer 200 militaires en Ukraine dont 150 piloteraient des drones et 50 autres protégeraient les observateurs de l'OSCE.

Les autorités de Kiev mènent depuis le 15 avril une opération "antiterroriste" d'envergure en vue de réprimer la révolte qui a éclaté dans le Donbass suite au renversement du régime du président Viktor Ianoukovitch. Selon l'Onu, les hostilités ont déjà fait plus de 3.600 morts et plus de 8.400 blessés parmi les civils.

Kiev et les républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk ont signé le 5 septembre un cessez-le-feu et adopté le 19 septembre un mécanisme de sa réalisation. L'OSCE a notamment été chargée de contrôler le respect des accords.
 


La Crimée pourrait riposter face aux sanctions occidentales

La Crimée pourrait interdire l'entrée sur son territoire aux diplomates des pays occidentaux si ces derniers continuent d'imposer des sanctions à l'encontre de la république, a déclaré mardi aux journalistes le gouverneur de Crimée par intérim Sergueï Aksenov.

"S'ils (pays occidentaux) adoptent des sanctions de ce type, nous adopterons à notre tour des sanctions similaires concernant l'entrée de diplomates étrangers sur le territoire de la république de Crimée, en les déclarant persona non grata", a indiqué le responsable.

Selon lui, on a actuellement l'impression que certains leaders occidentaux ont une "idée fixe" et cherchent à tout prix à porter atteinte à la Crimée ou à la Russie.

"Qu'ils s'occupent de leurs propres problèmes", a conseillé M. Aksenov aux responsables politiques européens.

L'Union européenne a décidé d'interdire à partir du 25 juin l'importation de marchandises en provenance de Crimée. Dorénavant, les pays de l'UE ne pourront importer que les marchandises certifiées en Ukraine.

L'UE a adopté ces mesures restrictives contre la Crimée suite à l'adhésion de cette dernière à la Russie, décidée lors du référendum tenu en mars.

Lors du référendum sur le statut politique de la Crimée tenu le 16 mars dernier, 96% des participants au scrutin ont voté pour le rattachement de la péninsule à la Russie. Les Etats-Unis et l'Union européenne ont décrété des sanctions contre la Russie après l'avoir accusé d'envenimer le conflit en Ukraine. Moscou  a à plusieurs reprises déclaré que le langage des sanctions n'était pas de mise avec la Russie.
 


Sommet du G20: Ukraine et Proche-Orient au menu en Australie

Les dirigeants des pays du G20 évoqueront lors du sommet de novembre en Australie l'évolution de la situation en Ukraine et au Proche-Orient, a déclaré mardi à RIA Novosti l'ambassadeur australien à Moscou Paul Myler.

"Lors du sommet de Saint-Pétersbourg (en 2013, ndlr), une grande discussion s'est déroulée sur la situation en Syrie (…). Je pense que l'évolution de la situation au Proche-Orient et en Ukraine alimentera la discussion lors du prochain sommet", a indiqué le diplomate.

Et d'ajouter que l'essentiel du sommet d'Australie serait toutefois consacré à la nécessité d'assurer la croissance économique et de réaliser des réformes appropriées.

M.Myler a constaté que les relations bilatérales entre la Russie et l'Australie étaient compliquées à présent, mais qu'il fallait poursuivre les contacts personnels et mener une discussion productive notamment sur les sanctions, l'Ukraine et la nécessité d'assurer la paix dans ce pays.
 


Le litige autour de la Crimée prive Kiev d'intégration à l'Otan (magazine US)

Ni les Etats-Unis, ni les autres membres de l'Otan n'admettront l'Ukraine dans l'Alliance par crainte d'un conflit armé susceptible d'éclater suite au désir de Kiev de récupérer la Crimée, affirme le magazine américain National Interest.

"Ce ne sont pas tant les revendications territoriales qu'une menace réelle de conflit armé avec Moscou qui empêchera les Etats-Unis et leurs alliés (en premier lieu l'Allemagne) d'accueillir l'Ukraine en qualité de membre officiel", indique le magazine.

La trêve en Ukraine étant respectée, il est désormais nécessaire de modifier la dynamique politique dangereuse en Europe de l'Est, afin d'empêcher une reprise du conflit armé, estime le bimensuel américain.

A cet effet, le National Interest propose de déployer des observateurs de l'OSCE sur le territoire du Donbass, y compris le long de la frontière russo-ukrainienne, de trouver - avec la médiation de l'UE - un accord entre Kiev et Moscou sur le prix du gaz russe et d'engager un dialogue politique entre l'Ukraine et les représentants des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk.
 


La Russie veut reprendre les livraisons de gaz à l'Ukraine (ministre)

La Russie juge nécessaire de rétablir les livraisons de gaz à l'Ukraine afin de permettre à cette dernière de bien passer l'hiver, a déclaré lundi le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak lors d'une rencontre avec le chef du gouvernement Dmitri Medvedev.

"Nous estimons que la situation est extrêmement grave, et la Commission européenne partage notre préoccupation. L'analyse de la balance énergétique montre que les volumes de gaz accumulés dans les réservoirs souterrains ukrainiens ne suffisent pas pour bien passer l'automne et l'hiver. Aussi faut-il reprendre les livraisons de gaz à l'Ukraine", a indiqué M. Novak.

Il a rappelé qu'un nouveau round de consultations tripartites (Russie, UE, Ukraine) avait eu lieu le 26 septembre après près de trois mois d'interruption.

"Ces négociations ont porté en premier lieu sur la possibilité d'une reprise des livraisons gazières à l'Ukraine", a souligné la ministre. Les parties ont également tenté de "définir le mécanisme de restructuration de la dette accumulée et de trouver une source de financement de cette dette", a ajouté M. Novak.

Lors des négociations tripartites qui se sont déroulées à Berlin, la Russie, l'Union européenne et l'Ukraine ont évoqué un "plan d'hiver" échelonné jusqu'à fin mars.

Ce plan engage Kiev à payer cette année 3,1 milliards de dette pour le gaz russe. En contrepartie, le groupe Gazprom livrera à l'Ukraine 5 milliards de mètres cubes de gaz au prix de 385 dollars les 1.000 mètres cubes.
 


Ukraine: Moscou et Helsinki insistent sur le respect du cessez-le-feu

Toutes les parties prenantes du conflit en Ukraine doivent appliquer les ententes de Minsk des 5 et 19 septembre, a indiqué lundi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov à l'issue d'un entretien avec son homologue finlandais Erkki Tuomioja, en visite à Moscou.

"Nous avons échangé de façon détaillée sur la situation en Ukraine, et notre position commune se résume comme suit: toutes les parties doivent appliquer les ententes enregistrées à Minsk et consacrées dans le protocole du 5 septembre et le mémorandum du 19 septembre", a déclaré le ministre.

Kiev a lancé le 15 avril une opération "antiterroriste" d'envergure en vue de réprimer la révolte qui a éclaté dans le Donbass suite au renversement du président Viktor Ianoukovitch. Selon l'Onu, les hostilités ont déjà fait plus de 3.600 morts et plus de 8.500 blessés parmi les civils. La Russie qualifie cette opération de punitive et appelle les autorités de Kiev à y mettre fin.

300.000 personnes ont été contraintes de quitter leurs foyers et de se réfugier sur le territoire russe, selon le Comité d'enquête de Russie.

Le 5 septembre, après plusieurs mois d'affrontements meurtriers, les autorités de Kiev ont signé avec les républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk un accord de cessez-le-feu à Minsk, sous la médiation de la Russie et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Un mémorandum en neuf points pour sa mise en application a été signé le 19 septembre.

Bien que le cessez-le-feu soit globalement respecté, selon les observateurs, les deux parties s'accusent mutuellement de violer la trêve.
 


Ukraine: l'Occident a tort de faire des insurgés un bouc émissaire (Moscou)

Tous les pays doivent évaluer sobrement leur propre position dans le dossier ukrainien et comprendre qu'on ne peut pas imputer toutes les fautes aux insurgés, a indiqué lundi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

"Tous les pays doivent évaluer sobrement leur propre position sur la question ukrainienne et comprendre qu'il est absolument sans perspective d'accuser les insurgés de tout ce qui se produit (en Ukraine, ndlr), tout en soutenant n'importe quel acte ou zigzag des autorités à Kiev", a déclaré le chef de la diplomatie devant les journalistes à Moscou.
 


Ukraine/charniers: Poutine et Burkhalter prônent une enquête scrupuleuse

Le président russe Vladimir Poutine et le président en exercice de l'OSCE Didier Burkhalter ont évoqué lundi par téléphone la découverte de charniers de civils en Ukraine et insisté sur une enquête approfondie, impartiale et rapide, rapporte le service de presse du Kremlin.

"MM.Poutine et Burkhalter ont préconisé une enquête scrupuleuse sur les causes du crash du Boeing malaisien et sur les fosses communes de civils (découvertes en Ukraine, ndlr). Les interlocuteurs ont également abordé le problème de la sécurité des observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, notamment à la lumière des législatives prévues en Ukraine le 26 octobre prochain", lit-on dans le communiqué.

Le Boeing 777 malaisien s'est écrasé en Ukraine le 17 juillet dernier. Les 298 personnes à son bord ont péri dans le crash, dont deux tiers étaient des Néerlandais. Il y avait aussi quatre Allemands parmi les passagers.

Fin septembre, une fosse commune contenant des corps en tenue civile a été découverte à 60 kilomètres de Donetsk. Les autorités russes ont alors estimé qu'il s'agissait de victimes d'un massacre perpétré lors des hostilités entre forces armées ukrainiennes et brigades indépendantistes du Donbass, imputant la responsabilité à la Garde nationale ukrainienne.
 


Employé du CICR tué en Ukraine: Poutine présente ses condoléances

Le président russe Vladimir Poutine a exprimé lundi ses condoléances au président suisse de l'OSCE Didier Burkhalter suite à la mort d'un employé du Comité international de la Croix-Rouge à Donetsk, dans le sud-est de l'Ukraine, rapporte le service de presse du Kremlin.

"Vladimir Poutine a présenté ses profondes condoléances en raison de la mort de l'employé suisse du CICR Etienne du Pasquier le 2 octobre dernier à Donetsk", lit-on dans un communiqué.

La semaine dernière, la ville de Donetsk a été pilonnée au moyen de systèmes de lance-roquettes multiples en violation du cessez-le-feu en place depuis le 5 septembre. L'attaque a fait 11 morts, dont l'employé du CICR Laurent Etienne du Pasquier, ainsi qu'une quarantaine de blessés, selon les autorités locales.

Par la suite, le CICR a pris la décision de suspendre ses activités en Ukraine en vue d'assurer la sécurité de ses employés.
 


Le secrétaire général de l'Otan rencontre le président polonais

En visite à Varsovie où il effectue son premier déplacement à l'étranger en qualité de secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg a rencontré le président polonais Bronislaw Komorowski.  

Lors de sa conférence de presse conjointe avec le chef de l'Etat polonais, M. Stoltenberg a réaffirmé que toutes les décisions du récent sommet de l'Otan au pays de Galles seraient appliquées.

"Nous conserverons notre présence permanente dans la partie est de l'Alliance. Il s'agit d'une activité défensive qui correspond aux engagements internationaux de l'Otan", a affirmé le secrétaire général, ajoutant que la Pologne jouait un rôle important au sein de l'Alliance.  

Le président polonais a pour sa part indiqué que les changements survenus en matière de sécurité liés à la situation de la Pologne revêtaient un caractère permanent.

"Il faut chercher des voies susceptibles d'améliorer les relations avec la Russie", a déclaré M. Komorowski, soulignant la nécessité de renforcer l'Otan, tout en soutenant l'Ukraine.  

Le programme de la visite de M. Stoltenberg prévoit également des rencontres avec la nouvelle première ministre polonaise Ewa Kopacz, le vice-premier ministre et ministre de la Défense Tomasz Siemoniak et le ministre des Affaires étrangères  Grzegorz Schetyna.  

Le secrétaire général de l'Otan doit en outre se rendre sur la base aérienne de l'Alliance à Laska.  

Le 1er octobre, l'ancien premier ministre norvégien Jens Stoltenberg a pris ses fonctions de secrétaire général de l'Otan.
 


Les déclarations de Stoltenberg contredisent l'Acte Otan-Russie

Les déclarations du nouveau secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg sur un déploiement des troupes de l'Alliance "n'importe où" contredisent l'Acte fondateur Otan-Russie de 1997, déclarent les experts interrogés par RIA Novosti.

Au cours de sa visite en Pologne, Jens Stoltenberg a déclaré que l'Alliance pouvait déployer ses troupes partout où elle le souhaitait. Dans le contexte de la crise ukrainienne, l'Otan s'est considérablement activée sur ses frontières orientales et a annoncé son intention de constituer un groupe avancé mobile de sa Force de réaction, pour lequel il est également prévu de créer une infrastructure en Europe de l'Est. La Russie souligne une activité militaire sans précédent de l'Otan en Europe.

Selon le directeur de l'Institut des évaluations stratégiques Sergueï Oznobichtchev, "le nouveau secrétaire n'a pas encore tout à fait compris la spécificité de sa fonction, et il n'a pas encore pris connaissance de tous les documents qui existent et constituent la base des relations entre la Russie et l'Otan".

"Parce que tout est très clair dans les textes. Son prédécesseur Rasmussen avait évoqué l'Acte fondateur Otan-Russie de 1997 et déclaré que l'Otan n'avait pas l'intention d'enfreindre ses règles. Ce dont parle le chef de l'Alliance serait une infraction car l'acte stipule, entre autres, que l'Alliance ne déploiera pas à titre permanent de contingents militaires sur les territoires de nouveaux pays membres", explique l'expert.

Dans le même temps, Sergueï Oznobichtchev précise que les propos de M.Stoltenberg pourraient encore être corrigés par ses assistants, "mais si cela reflétait réellement la nouvelle ligne de l'Otan, alors il s'agirait de très sérieux changements stratégiques". "Les politiciens et les militaires russes s'en serviront comme prétexte pour lever une nouvelle campagne d'hostilité à l'égard de l'Otan et pour accuser l'Alliance des intentions les plus agressives", estime l'expert.
 


Ukraine/cessez-le-feu: Paris et Berlin prêts à envoyer des drones

La France et l'Allemagne veulent renforcer "dans les prochains jours" la surveillance du cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine en y envoyant des drones, a annoncé dimanche soir le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.

"Il faut vraiment tout faire pour que la zone tampon soit intégralement respectée", a indiqué le ministre.

"Nous sommes en train de réfléchir avec les Allemands pour que nous renforcions à deux la surveillance du cessez-le feu", a-t-il expliqué.

Selon le ministre, Paris et Berlin sont prêts à envoyer des drones dans la zone de conflit.

Samedi, il a été annoncé que l'Allemagne pourrait envoyer en Ukraine 200 militaires, dont 150 pour surveiller la situation à l'aide de drones et 50 pour assurer la protection des observateurs de l'OSCE.
 


Bientôt du gaz turkmène en Europe?

L'Azerbaïdjan et le Turkménistan ont franchi une nouvelle étape dans leurs relations bilatérales après la quatrième réunion de la commission azerbaïdjano-turkmène pour la coopération économique à Bakou, écrit lundi 6 octobre le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Les deux pays ont mis le cap sur le développement de leur coopération économique dans tous les domaines, laissant de côté l'unique qui les divise – la propriété de deux gisements d'hydrocarbures en mer Caspienne.

Selon le président de la commission azerbaïdjanaise Iagoub Eïoubov, vice-premier ministre, des projets bilatéraux dans le secteur commercial et économique ont été mis en place, pendant que de nombreuses réunions et activités ont été organisées pour développer les liens économiques depuis la dernière réunion en date, le 4 octobre 2012. Le résultat ne s'est pas fait attendre. Grâce à la hausse des contacts entre les milieux d'affaires et les opérateurs économiques des deux pays, les échanges entre l'Azerbaïdjan et le Turkménistan ont augmenté en 2013 jusqu'à 88,2 millions de dollars. "Cependant, ce chiffre est encore loin du potentiel réel de coopération entre ces deux pays-frères", estime Iagoub Eïoubov.

L'ambassadeur du Turkménistan en Azerbaïdjan, Toïly Komekov, a mis en avant les perspectives d'échanges économiques entre les deux pays. Selon lui, les ministères et les institutions compétentes seront chargés d'activer leur travail pour accroître le transport de marchandises entre les ports maritimes de Bakou et de Turkmenbachy.

Une attention particulière a été accordée aux recherches conjointes dans le secteur pétrolier et gazier, ainsi qu'à la participation d'entreprises des deux pays à des projets industriels et énergétiques. Malgré l'absence d'informations concrètes, les experts supposent que les parties ont également soulevé le thème des gazoducs transcaspiens.

D'après le rapport du groupe BP, le Turkménistan occupe la quatrième place mondiale en termes de réserves de gaz naturel derrière la Russie, l'Iran et le Qatar. La quantité de gaz extrait s'élève à 17 500 milliards de mètres cubes, soit 9% des réserves mondiales. Le pays extrait près de 70 milliards de mètres cubes de gaz par an et selon le Programme de développement de l'industrie pétrogazière, il devrait produire jusqu'à 230 milliards de mètres cubes de gaz par an d'ici 2030. Bien évidemment, la majeure partie est prévue pour l'exportation. Dans ce sens, Achkhabad souhaite diversifier ses itinéraires de livraison sur les marchés mondiaux.

Dans le contexte des événements en Ukraine, qui remettent en question l'approvisionnement gazier de l'Europe, la reprise des exportations de gaz turkmène vers l'ouest redevient d'actualité. Elles seraient possibles avec un gazoduc transcaspien, considéré par l'Europe comme une composante du Couloir gazier méridional contournant la Russie.

Bakou s'est déjà dit prêt à mettre à disposition ses gazoducs pour le transit de gaz en provenance du Turkménistan et des pays d'Asie centrale. Quant à Achkhabad, il vend son gaz à la frontière et ne se préoccupe pas de son itinéraire. Néanmoins, le Turkménistan a réservé 10 milliards de mètres cubes de gaz pour les fournir en Europe.

Désormais la balle est dans le camp de l'Occident. Selon les experts locaux, si l'Europe faisait preuve de volonté politique suffisante, arrivait à surmonter la résistance de la Russie et de l'Iran, et trouvait les investissements nécessaires pour construire le gazoduc, ce projet aurait des chances de réussir. Cela permettrait avant tout de renforcer la sécurité énergétique des pays occidentaux. Et en ce qui concerne l'Azerbaïdjan et le Turkménistan, ils exportent déjà leur gaz et ne veulent pas, à l'heure actuelle, se créer de problèmes inutiles en dépit de l'attractivité du projet transcaspien.
 


La vice-chef de la diplomatie US en visite à Kiev

La sous-secrétaire d'Etat américaine Victoria Nuland s'est rendue dimanche à Kiev pour évoquer l'assistance apportée par Washington aux autorités ukrainiennes, rapporte le département d'Etat dans un communiqué.

"Elle discutera avec de hauts responsables du gouvernement ukrainien des engagements de Washington en vue de promouvoir les réformes en Ukraine, ainsi que du conflit dans l'est du pays et du soutien à l'intégrité territoriale de l'Ukraine", lit-on dans le document.

Mme Nuland s'entretiendra également avec des représentants de plusieurs partis politiques, des membres des administrations régionales et des militants civils.

Depuis le début de la crise en Ukraine, les Etats-Unis ont octroyé à Kiev plus de 290 millions de dollars, dont 116 M USD sous forme d'aide militaire non-létale.

Le 5 septembre à Minsk, les autorités de Kiev et les républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk ont signé un accord de cessez-le-feu après plusieurs mois d'affrontements meurtriers et particulièrement destructeurs dans la région. Les deux parties s'accusent mutuellement de violer le cessez-le-feu.
 


L'Otan déploiera ses troupes là où bon lui semble (Stoltenberg)

L'Otan peut déployer ses troupes partout où elle le souhaite, a déclaré dimanche soir le nouveau secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg dans une interview accordée à la chaîne télévisée polonaise TVP Info.

"L'année prochaine, lors d'une réunion ministérielle, nous prendrons des décisions en ce qui concerne ce qu'on appelle le "fer de lance" (force de réaction rapide, ndlr) mais, même avant qu'elle ne soit créée, l'Otan dispose d'une armée puissante après tout. Nous pouvons la déployer partout où nous le voulons", a dit Jens Stoltenberg lors de sa visite en Pologne.

Lors du dernier sommet de l'Otan au Pays de Galles, les pays membres de cette organisation ont convenu de créer une force de réaction rapide en réponse à la politique de la Russie à l'égard de l'Ukraine. Cette force, susceptible d'être  déployée en Europe de l'Est, comprendra plusieurs milliers d'hommes.

Toutefois, l'Alliance a refusé d'accéder à la demande de certains de ses membres, notamment la Pologne, de déployer de manière permanente des milliers de soldats en Europe de l'Est.

Le Suédois Jens Stoltenberg a pris le 1er octobre ses fonctions de secrétaire général de l'Otan.
 


Le président biélorusse n'est plus un "mal absolu" pour l'Occident


La télévision biélorusse a diffusé samedi dernier l'intégralité de l'interview du président Alexandre Loukachenko accordée à la chaîne Euronews, écrit lundi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Les observateurs et les psychologues locaux constatent que le chef de l'Etat était flatté par sa prestation d'homme politique de niveau mondial, mais qu'il était très réticent à parler des actions et du rôle de la Russie dans le conflit ukrainien.

Euronews a accordé au président biélorusse 8 minutes d'antenne vendredi. Samedi, la télévision biélorusse diffusait la version longue de l'interview, soit une demi-heure. Les observateurs du pays estiment qu'Alexandre Loukachenko n'a fait aucune déclaration sensationnelle, hormis peut-être en se disant prêt à envoyer en Ukraine des casques bleus biélorusses.

Ses déclarations d'importance publique ont été diffusées sur Euronews: il a dit refuser de reconnaître les républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, et rejeter la position de la Russie qui a décidé de reprendre la Crimée "sous prétexte qu'un jour elle a été incorrectement rattachée à l'Ukraine". Par ailleurs, dans la version longue de l'interview, on peut voir à quel point le journaliste a eu du mal à lui faire répondre aux questions concernant la Russie. Loukachenko cherchait visiblement à respecter un certain équilibre. D'une part, il ne pouvait pas se prononcer contre un allié – les négociations sur les tarifs pétroliers pour la Biélorussie sont en jeu - et de l'autre, il n'est pas solidaire avec toutes les actions de son voisin.

Les esquives permanentes de Loukachenko ont exaspéré le correspondant Sergio Cantone, qui a même formulé un reproche au président biélorusse: "Je vois que vous avez des choses à dire, mais vous ne voulez pas… Je suis donc obligé de poser beaucoup de questions". "La discussion est difficile", a résumé Loukachenko.

Selon les experts biélorusses, le président cherchait à profiter au mieux de la situation - sachant que manœuvrer entre l'est et l'ouest pour tenter d'en tirer profit est une stratégie habituelle du chef de l'Etat. Dans le cas présent, "son apparition sur une chaîne européenne est le signe d'une nouvelle situation géopolitique et la reconnaissance d'un nouveau statut pour Loukachenko en Europe", estiment les analystes de Minsk.

"La crise ukrainienne a exercé un immense impact sur la sécurité internationale, notamment en Europe centrale et de l'est. Tous les Etats de la région doivent s'adapter à la nouvelle situation. La crise ukrainienne a également eu beaucoup d'influence sur la Biélorussie et sa politique nationale", estime le politologue biélorusse Valeri Karbalevitch. "La sécurité est passée au premier plan pour la population, la demande d'un pouvoir fort a augmenté. C'est pourquoi la cote de Loukachenko monte et que la confiance accordée à l'opposition, qui est assimilée au Maïdan, à la révolution et au chaos baisse", pense l'expert.

Le politologue Vitali Tsygankov affirme que la présence de Loukachenko sur une chaîne européenne et la détente dans les relations avec l'UE et les USA résultent directement des événements en Ukraine. "Loukachenko n'est plus un mal absolu ni pour l'Occident, ni pour la majeure partie de la population, ni même pour l'opposition biélorusse", conclut l'expert.

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS