Cameroun - Energie. Rio Tinto explique les raisons de son retrait d’Alucam, le géant de l’aluminium au Cameroun

Investir au Cameroun Mardi le 21 Octobre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le 8 octobre 2014, la firme Rio Tinto Alcan a officiellement annoncé sa décision de céder ses actifs dans le capital de la société Aluminium du Cameroun (Alucam). Bien qu’ayant expliqué que cette décision a été prise parce que «le plan d’affaires du groupe Alucam» ne rencontre plus «les priorités stratégiques de Rio Tinto», nombreuses sont les supputations qui se sont faites jour autour de cette décision.

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Parmi celles-ci, la sortie du Réseau associatif des consommateurs de l’énergie (Race), un regroupement d’ONG, qui a indiqué dans un communiqué daté du 12 octobre 2014, que «ce départ précipité (de Rio Tinto) semble être indirectement lié à la signature le 10 juillet 2014, d’un accord entre l’opérateur d’électricité français EDF (Electricité de France) et le gouvernement camerounais, pour la construction de la centrale hydroélectrique de Nachtigal dans la région du Centre», projet hydroélectrique sur lequel lorgnait déjà Rio Tinto, puisqu’il conditionne le projet d’extension de l’usine d’Alucam d’Edéa.

Le 17 Octobre 2014, dans le Quotidien gouvernemental camerounais, Claudine Gagnon, Conseillère principale et Chargée des relations médias chez Rio Tinto Alcan, semble remettre les pendules à l’heure. «l’Avenir du groupe Alucam est de plus en plus conditionné au développement d’un nouveau modèle d’affaires orienté sur la fabrication locale des produits à plus forte valeur ajoutée, plutôt que sur l’exportation du métal primaire. Cette nouvelle vision ne s’inscrit plus dans les objectifs de Rio Tinto Alcan, qui se concentre sur la production du métal primaire et qui s’est désengagé de toutes les activités de transformation au cours des dernières années», explique-t-elle.

S’exprimant ensuite sur le projet de construction de la centrale de Natchigal, d’une capacité de production de plus de 400 MW, et qui devrait permettre au plus gros consommateur de l’énergie électrique du Cameroun qu’est Alucam de tripler sa production d’aluminium (de 90 000 à 300 000 tonnes), Claudine Gagnon est sans équivoque : «Rio Tinto Alcan compte demeurer au sein du projet et continuera de contribuer aux travaux de son développement».

Cette information est confirmée par Alain Malong, le DG d’Alucam, ce d’autant que, précise encore Mme Gagnon, «même si Rio Tinto quitte l’actionnariat du groupe Alucam, il demeure un partenaire et propose de maintenir les ententes passées, pour une durée d’un an, tout en offrant la possibilité au nouveau repreneur de les reconsidérer, selon ses orientations et ses choix».

En attendant la cession des actifs de Rio Tinto en décembre 2014, le groupe Alucam, qui, en plus de l’usine de production d’aluminium compte également deux filiales (Socatral et Alubassa), respectivement spécialisées dans la fabrication de tôles ondulées et les ustensiles de cuisine ; est jusqu’ici détenu par Rio Tinto Alcan et le gouvernement du Cameroun à hauteur de 46,67% chacun. Le reste du capital étant partagé entre l’Agence française de développement (5,6%) et le personnel (1,1%).
 

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