Lutte contre Boko Haram. Des Camerounais pessimistes au sujet d' un « cessez-le-feu » entre le Nigeria et Boko Haram
APA-Douala (Cameroun) - L’information selon laquelle les autorités nigérianes et la secte islamiste nigériane ont signé un « cessez-le-feu » ne semble pas particulièrement convaincre de nombreux Camerounais qui pensent qu’il s’agit « d’un stratagème » pour des raisons politiques.
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Ils sont nombreux qui affirment « ne pas croire à cette trêve », les deux protagonistes pouvant signer un tel « accord » pour mieux prendre à défaut l'adversaire.
Encore qu'il faudra « attendre une semaine sans qu'on n'enregistre une attaque de Boko Aharam pour commencer à croire à une telle information », soutiennent des milliers de Camerounais rencontrés jeudi à Douala.
Tout au plus, beaucoup pensent que les « uns et les autres sont en train de mieux élaborer leurs stratégies dont les conséquences ne tarderont pas », croit-on dur comme fer.
Une perception de « l'homme de la rue » partagée par des analystes et observateurs politiques, à l'instar du géostratége Vincent Ntouda Ebodé, plutôt « perplexe » quant à ce cessez-le-feu.
Selon lui, « l'approche des élections au Nigeria peut justifier certains actes des gouvernants mais à l'heure actuelle, il convient d'être prudent », d'autant que cette annonce « peut cacher la difficulté des autorités nigérianes à retrouver plus de 200 filles enlevées depuis six mois par Boko Haram, et dont l'armée nigériane ne semble pas véritablement disposer de moyens pour les ramener, contrairement aux engagements des dirigeants », a-t-il indiqué.
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