Cameroun - Education. Le proviseur du lycée bilingue bastonne son censeur

TELESPHORE MBONDO | L’Oeil du Sahel Mercredi le 17 Décembre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La non-programmation d’une évaluation à l’origine de la querelle.

ADS

L’affaire fait grand bruit dans la ville de Lagdo. Le triste spectacle s’est déroulé le 12 novembre 2014. Il est 10 h 15 ce jour-là au lycée bilingue, lorsque le censeur Tize Vandi est prié de se rendre de toute urgence au bureau du proviseur. Le chef d’établissement est très remonté après lui pour avoir autorisé un enseignant, un certain Nyamdi, à ne pas dispenser le cours de littérature anglaise dans la classe de 6e. Il est brutalement repris par le proviseur lorsqu’il franchit le seuil du bureau de celui-ci.

«Pouvez-vous me dire pourquoi le cours de littérature anglaise n’a pas été dispensé en 6e francophone?», demande le proviseur à son censeur. A peine le censeur avait commencé à donner une explication qu’il reçoit un coup poing du proviseur. «De quel droit vous décidez-vous dans mon établissement? », renchérit le proviseur après le coup de poing qu’il vient d’asséner au censeur. Comme si cela ne suffisait pas, le proviseur Mohamed va foncer sur Tize Vandi et continuer à le rouer de coups de poing.

La bagarre va mettre fin grâce à  l’intervention de certains enseignants qui se trouvaient dans les parages du bureau du proviseur. Approché, le censeur rapporte que le proviseur avait été avisé des remarques faites par l’enseignant Nyamdi, qui avait clairement indiqué qu’il ’n’était pas capable de dispenser le cours de littérature anglaise. «C’est un enseignant qui a été affecté au lycée au début de l’année scolaire. Lorsqu’il se présente au mois d’octobre pour prendre service, je lui présente son emploi du temps. Dans cet emploi du temps, il doit dispenser le cours de littérature anglaise en classe de 6e.


    
 Devant le proviseur, il fera savoir son incapacité à dispenser ce cours. Un consensus avait même été trouvé avec un autre enseignant d’anglais pour dispenser le même cours. Nous étions surpris de constater que lors des évaluations, la partie réservée à la littérature anglaise n’est pas remplie au motif que le cours n’avait pas été dispensé. Pour le proviseur, le coupable est le censeur alors même que plusieurs fois je suis allé lui faire part de la situation. Et lorsque j’avais fait des suggestions, le proviseur m’avait rappelé qu’il était le seul à décider dans son établissement.

Aujourd’hui, je suis désigné comme responsable», explique le censeur. En l’absence du sous-préfet de Lagdo et de son adjoint, Tize Vandi s’était rendu à Garoua, rencontrer le délégué départemental des Enseignements secondaires Pierre Wangbassou. Mais d’après le censeur, le proviseur a refusé de reconnaître son tort, indiquant que s’il avait à recommencer, il n’hésiterait pas.

Joint au téléphone, le proviseur Mohamed avoue avoir eu effectivement une altercation avec son censeur. Ce qu’il qualifie de petit incident et estime que c’est déjà du passé. «C’est un incident qui a été réglé par le délégué départemental des Enseignements secondaires. Je ne sais pas pourquoi vous voulez revenir sur ce qui fait déjà partie du passé. Même le ministre des Enseignements secondaires est déjà informé», renchérit le proviseur Mohamed.

ADS

 

Lire aussi : Le Directeur de l'ESSTIC suspend les cours en classe de Journalisme Deuxième Année. Les raisons

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS