La cérémonie de présentation a été reportée à 24h du rendez-vous, sans raisons précises alors que tout semblait fin prêt.

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Prévue ce jour dès 11h au palais des Congrès de Yaoundé, la cérémonie de présentation du rapport sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun en 2013 a été reportée. Un communiqué signé par le président de la Commission nationale anti corruption (Conac) diffusé hier informe « les membres du gouvernement, le corps diplomatique, les différentes administrations et le public, que la cérémonie de présentation officielle du rapport sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun en 2013, initialement prévue le 18 décembre 2014 à 10h30 mn au palais des Congrès de Yaoundé, est reportée à une date ultérieure qui leur sera communiquée incessamment ».

Le révérend Dieudonné Massi Gams ajoute qu’il « s’excuse de cette modification ». C’est donc la veille de l’évènement que le président de la Conac annonce brusquement son report. Tout semblait pourtant fin prêt, les invitations à la cérémonie avaient en effet déjà été distribuées aux membres du gouvernement, aux missions diplomatiques… avec en annexe un programme détaillé qui prévoyait l’arrivée et l’installation des invités à 10h30 mn et le début de la cérémonie à 11h. La salle prévue pour la cérémonie était déjà réservée. Que s’est-il passé pour justifier un si brutal coup d’arrêt à l’organisation d’un évènement qu’on sait longtemps préparé à l’avance ?

Une source du Jour à la présidence de la République assure que l’impression, à la Sopecam, des deux versions du rapport était entièrement achevée au moment du report. C’est dire que le document a été relu et validé par le président de la République qui en est le destinataire prioritaire exclusif. Campagne de déstabilisation Nos contacts à la Conac se sont montrés très peu diserts sur les raisons de ce report. Mais Le Jour a appris de ses sources à la présidence de la République que le président de la Conac, le révérend Dieudonné Massi Gams y a été reçu quelques heures avant d’annoncer officiellement le report de la présentation officielle du rapport. « La cérémonie a simplement été reportée. Elle va bien avoir lieu », tempère laconiquement un cadre à la présidence.

On ignore cependant si ce rapport sera bien rendu public au cours de ce mois de décembre. Le rapport sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun est devenu un rendezvous très attendu au mois de décembre et suscite par ailleurs beaucoup de controverse. Les personnalités épinglées dans ces rapports annuels en ont souvent contesté la pertinence et le sérieux. L’organe de lutte contre la corruption lui-même a récemment essuyé une campagne médiatique sur le niveau jugé élevé de rémunération des membres de la commission ainsi que du personnel.

Provoquant alors une réaction du président de la Conac au cours d’un point de presse, il a rejeté ces accusations en parlant d’une campagne de déstabilisation. Il jurait alors que la Conac ne reculerait pas même au prix de sacrifices à consentir.
 

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