Cameroun - Politique. Le président de la République inflige une « cure de jouvence » à la Cour suprême

GEORGES ALAIN BOYOMO | Mutations Mardi le 23 Décembre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Ils passaient pour des inamovibles. Des meubles de la Cour suprême. Alexis Dipanda Mouelle et Martin Rissouck à Moulong sont depuis jeudi dernier, après des rallonges de leurs temps d’activité dans la Fonction publique par le président de la République, admis à faire valoir leurs droits à la retraite.

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Dans un contexte où la retraite est considérée comme une sanction, la mise en réserve de la République de ces deux personnalités, qui n’ont jamais, pendant qu’ils étaient en service, fait l’économie de leur « fidélité et loyauté » au pouvoir, étonne et détonne. Même en cas de remise en selle de ces magistrats chevronnés au Conseil constitutionnel, qui pourrait bientôt être opérationnel, ou dans d’autres services de l’Etat, la jeune génération de magistrats pourra difficilement bouder son plaisir de voir les lignes bouger, même timidement, dans la magistrature au Cameroun.

Il faudra donc se faire aux silhouettes de Daniel Mekobe Sone, le nouveau premier président de la Cour suprême et de Luc Ndjodo, le procureur général près ladite Cour. Même si leurs âges respectifs n’incitent pas à sauter jusqu’au plafond. Mais la nouvelle tendance générale à la Cour suprême, ainsi que l’indique le communiqué rendu public jeudi à l’issue du Conseil
supérieur de la magistrature, et signé de Jean Fouman Akame, le secrétaire dudit Conseil, est au rajeunissement et au renforcement des effectifs.

En effet, en dehors de Dipanda Mouelle et Rissouck à Moulong, d’autres « grands noms », magistrats au siège de la Cour suprême, sont admis à faire leurs droits à la retraite. Il s’agit du très sympathique Clément Atangana, dont le nom se confondait quasiment à la chambre administrative de la haute juridiction et d’une demi-douzaine de conseillers, notamment Salomon Bissombi, Mbakop Saker, Frederic Moche Feye, Pius Andy Takam Nghemeng, Njiemoun Mama et Flobert Moise Tcheptang.

Au-delà du « rajeunissement », les décrets signés du chef de l’Etat, à l’issue du dernier Conseil supérieur de la magistrature (Csm) visent, à en croire le secrétaire du Csm, Fouman Akame, à « renforcer les effectifs des magistrats pour l’instauration de la collégialité dans toutes les juridictions. Une collégialité qui augure une justice plus rapide, équitable et impartiale, garante de l’ordre public, de la paix sociale, de la sécurité juridique et judiciaire des investissements et d’un développement économique stable et durable ». On jugera sur pièce.
 

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