Boissons, vêtements chauds, baumes et laits hydratants se vendent comme des petits pains.

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Au marché Mokolo,lundi matin, Jean Félix M., commerçant, était envahi par une foule. « Je ne vends pas, je liquide parce qu’il fait frais dehors », hurle-t-il pour attirer la clientèle qui d’ailleurs est au rendez-vous. « Je suis en plein déballage et j’ai de quoi  satisfaire tout le monde », explique-t-il. Dans sa marchandise disposée à même le sol sur une bâche, on trouve entre autres des gants, bonnets, pull-overs, bas et écharpes pour tous les âges et sexes.

Ces produits s’écoulent comme des petits pains. Au marché Acacias, situé au quartier Biyem-Assi, le marché des vêtements chauds se porte tout aussi bien. La hausse des prix de certains articles ne décourage pas les clients qui se bousculent. Béatrice F., s’est rendue à 7h au marché pour acheter les vêtements de protection contre le froid pour les membres de sa famille. « Les prix de la plupart des vêtements chauds ont grimpé. Les bas de laine pour les plus petits qui se vendaient il y a peu de temps à 500 F coûtent actuellement 1000 F. Et on ne trouve même plus les pull-overs à col roulé, appropriés pour la saison », assure la dame.

Pour les vendeurs, le moment est propice aux bonnes affaires. « Une forte demande se fait en vêtements chauds depuis le début du mois de janvier. Pulls, bas et autres s’envolent », confirme Inoussa M., vendeur.  Et selon ce dernier, certains parmi eux ont doublé leur chiffre d’affaires. D’autres commerçants ont troqué leurs activités habituelles contre ce commerce actuellement très rentable. C’est le cas de Salina F., détaillante de condiments verts. « C’est une activité de saison. J’en profite pour me faire un peu d’argent. Car, c’est vraiment la bonne affaire du froid ces jours. La preuve, il y a à peine une heure que j’ai étalé ma marchandise et presque tout est parti », confie fièrement la vendeuse.

Les vêtements chauds ne constituent pas la seule bonne affaire de cette saison. Les baumes pour les lèvres sèches, les inhalateurs pour le nez, de même que les laits hydratants s’arrachent aussi. « Notre stock de boîtes de beurre de karité et de cacao a été vendu en quelques jours. Jusqu’à ce matin (Ndlr : hier), des clients en demandaient encore. Même les huiles d’amande douce et de palmistes sont finies. Ce sont vraiment les produits de rayon cosmétique qui passent actuellement.

La glycérine reste aussi très demandée », avoue le responsable des ventes dans un supermarché au quartier Bastos. Il n’y a pas jusqu’aux boissons chaudes (Tchaï) et autres produits mentholés à être sollicités. Amandine B., vendeuse de mentholatum, sillonne les quartiers populaires pour écouler sa marchandise et elle n’est pas déçue. « J’écoule plus de deux paquets de 100 boites de menthol par jour », conclut-elle.
 

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