Ukraine. La BCE lance son programme d'assouplissement quantitatif

Ria Novosti Lundi le 26 Janvier 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
D'ici septembre 2016, la Banque centrale européenne (BCE) envisage de dépenser jusqu'à 60 milliards d'euros par mois pour stimuler la croissance et lutter contre la déflation, écrit lundi le quotidien Novye Izvestia.

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Le volume total de ce programme d'assouplissement quantitatif s'élèvera à 1 100 milliards d'euros.

Le chef de la BCE Mario Draghi a annoncé jeudi dernier le lancement du programme européen d'assouplissement quantitatif. Ce n'était pas une surprise: le président français François Hollande en avait déjà parlé comme un fait accompli. Selon les experts, le plus surprenant est que Mario Draghi a fait traîner en longueur le lancement du programme bien que ce denier ait déjà été évoqué sérieusement il y a un an. Malgré tout, le volume déclaré de 1 100 milliards d'euros a fait sensation: tout le monde avait parlé d'une somme deux fois moins importante.

L'annonce du lancement du programme d'assouplissement quantitatif dans la zone euro a immédiatement fait chuter le cours de la monnaie unique de 1,162 dollars à 1,149 pendant quelques minutes pour atteindre ensuite 1,117 dollars. L'euro a également perdu de sa valeur par rapport au rouble pendant les deux derniers jours de travail de la bourse de Moscou, passant de 75 roubles à moins de 72 roubles. Une telle réaction boursière est tout à fait compréhensible: si la BCE fait marcher sa blanche à billets, il y aura désormais plus d'euros et leur valeur diminuera. 
La direction de la BCE suit évidemment l'exemple de la Réserve fédérale des États-Unis, qui est arrivée à surmonter les répercussions de la crise de 2008 à l'aide de trois (!) programmes d'assouplissement quantitatif.

D'après des sources de l'agence Bloomberg, des achats d'obligations européennes devraient commencer en mars. Ces acquisitions de dettes des pays de la zone euro suivront les parts relatives de leurs économies: 18% pour l'Allemagne, 14% pour la France, 12% pour l'Espagne, 9% pour l'Italie et moins de 5% pour les autres pays membres. Ces achats seront limités à 20-25% de la dette de chaque pays, et les titres grecs ne participeront pas au programme.

Tous les experts ne sont pourtant pas certains que l'assouplissement quantitatif européen puisse accélérer la croissance. D'après Lawrence Summers, professeur à Harvard et ancien ministre américain des Finances, le programme européen sera moins efficace que l'américain car les taux d'intérêt dans la zone euro sont déjà très bas, alors que son système bancaire n'a pas la souplesse nécessaire pour augmenter les crédits. "Les guerres monétaires se poursuivent, et l'affaiblissement de la devise nationale reste toujours le moyen le plus facile de soutenir la croissance", estime Gary Cohn, président de Goldman Sachs.  

"Ces 60 milliards d'euros mensuels devrait suffire pour réduire les risques de déflation dans la zone euro, mais le lancement du programme d'assouplissement quantitatif contribuera à affaiblir la monnaie européenne", souligne Igor Nikolaïev, directeur de l'Institut d'analyse stratégique.
La décision de la BCE pourrait être une bonne nouvelle pour l'économie russe, qui fait face à une crise importante. Le succès de ce programme pourrait soutenir les prix mondiaux de l'énergie (une hausse éventuelle du PIB européen pourrait augmenter la demande) ce qui serait bénéfique pour les exportations russes de pétrole et de gaz.

Néanmoins, tout échec de l'assouplissement quantitatif européen portera un coup sévère contre la Russie, qui dépend énormément des exportations vers l'UE. Valeri Mironov, expert du Haut Collège d'économie, estime que "les conséquences de l'assouplissement quantitatif européen seront minimales compte tenu de la compétitivité des entreprises russes et de la dévaluation du rouble".
 


Donbass: Kiev tente de saper le règlement pacifique (Lavrov)


Les autorités ukrainiennes cherchent à saper le processus de règlement pacifique dans le sud-est du pays, a déclaré lundi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

"Nous assistons à des tentatives de saper le processus pacifique et de résoudre le problème du sud-est par la force. Ces tentatives n'ont aucune perspective et ne débouchent que sur de nouvelles victimes parmi la population civile", a estimé le chef de la diplomatie russe à l'issue de négociations avec son homologue israélien Avigdor Lieberman en visite à Moscou.

La situation dans le sud-est de l'Ukraine s'est nettement aggravée ces derniers jours, des dizaines de civils ayant trouvé la mort dans la région de Donetsk dans des tirs d'artillerie, dont les forces gouvernementales et les indépendantistes du Donbass se rejettent mutuellement la responsabilité.


Des bombardements ont eu lieu samedi à Marioupol, port stratégique de l'est ukrainien contrôlé par Kiev, causant samedi la mort d'au moins 30 personnes.
 



L’armée ukrainienne, "légion étrangère" de l'Otan (Poutine)

L'armée ukrainienne est de facto une légion de l'Otan qui ne défend pas les intérêts nationaux de l'Ukraine, mais cherche à endiguer la Russie, a déclaré lundi le président russe Vladimir Poutine devant les étudiants de l'Université nationale des Mines de Saint-Pétersbourg.

"Nous disons souvent: l'armée ukrainienne. Mais qui comprend-t-elle en réalité? On y trouve un certain nombre d'unités militaires officielles, mais la plupart de ses combattants forment les prétendus +bataillons de volontaires nationalistes+", a affirmé Vladimir Poutine.

Selon lui, "il ne s'agit plus, de facto, d'une armée, mais d'une légion étrangère, en l'occurrence d'une légion étrangère de l'Otan, qui ne cherche pas à défendre les intérêts nationaux de l'Ukraine".

"Ses objectifs sont tout à fait différents", a poursuivi le président russe. Il s'agit d'objectifs géopolitiques qui consistent à "endiguer la Russie, ce qui n'a rien à voir avec les intérêts nationaux du peuple ukrainien", a conclu le chef de l'Etat.
 


Ukraine: la Russie étant extérieure au conflit, pas de médiation possible

Tout en remerciant Israël pour son désir de contribuer au règlement du conflit en Ukraine, la Russie refuse toute médiation entre Moscou et Kiev, car elle n'est pas partie au conflit, a déclaré lundi le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov.

"Nous sommes très reconnaissants à nos collègues israéliens pour leur position pondérée et leur désir de contribuer au règlement du conflit, mais il est impossible d'être médiateur entre la Russie et l'Ukraine, car il n'y a pas de conflit entre ces deux pays. La Russie n'est pas partie au conflit", a indiqué M. Peskov aux journalistes.

Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Liberman a auparavant proposé la médiation de son pays pour normaliser les rapports entre la Russie et l'Ukraine. Selon le chef de la diplomatie israélienne, la neutralité adoptée par Israël constitue une base propice à la médiation entre Moscou et Kiev.
 


Chute du pétrole: les compagnies énergétiques et les banques dans la tourmente (médias)

Le secteur bancaire pourrait être confronté au risque de défauts dans le cadre des outils créanciers risqués associés au secteur, si les cours pétroliers restaient à leur niveau minimal actuel, écrit The Sunday Times. Si le prix du baril n'augmentait pas, des "pertes considérables seraient inévitables". Il est question des emprunts accordés aux compagnies à forte charge de dette, dépassant 50 milliards de dollars sur ces quatre dernières années.

"Bien que les établissements créanciers britanniques ne soient pas les acteurs les plus importants dans ce domaine, où dominent des organismes américains et canadiens, depuis 2011 ils ont doublé l'octroi de ces emprunts dans le contexte de "révolution du gaz de schiste" aux USA", indique l'hebdomadaire. Les cours pétroliers ont été divisés de plus de moitié et dans ce contexte de nombreux Junk Bonds (Obligations pourries), sont échangés à des tarifs "largement inférieurs aux nominaux, car les investisseurs craignent de ne pas pouvoir récupérer leur argent".

Parmi les banques les plus concernées par ce risque au Royaume-Uni, on parle de la Royal Bank of Scotland (leader dans le secteur britannique de ce marché risqué, créancier de 14,3 milliards de dollars de prêts avec un taux d'intérêt élevé), Barclays (10,5 milliards de dollars), HSBC (4,7 milliards de dollars) et Standard Chartered (pas d'informations disponibles), dont la somme des pertes potentielles est estimée à 3,4 milliards de dollars (bien que ce chiffre dépende de la durée du maintien des cours pétroliers bas).

Sachant qu'aux USA, Wells Fargo et JP Morgan ont organisé  pour presque 100 milliards de dollars de ces opérations à haut risque depuis 2011, ajoute l'hebdomadaire.

Par ailleurs, The Sunday Times a attiré l'attention sur les attentes négatives concernant les plus grands acteurs du secteur pétrolier et gazier. Selon lui, "les cours pétroliers appauvrissent les géants énergétiques".

Ainsi, selon l'hebdomadaire, le groupe BP basé à Londres annoncera dans son prochain rapport "des recettes divisées par deux", entre autres "en raison de sa part de 19,75% chez Rosneft, des sanctions antirusses et de l'affaiblissement du rouble sur le marché de changes". The Sunday Times ajoute que la compagnie anglo-néerlandaise Royal Dutch Shell annoncera dès la semaine prochaine une "diminution des recettes de plusieurs milliards de dollars".

D'ici deux semaines, pendant la période comptable, selon l'hebdomadaire, "on pourra constater le chaos provoqué par la chute des cours pétroliers".
 


APCE: boycott de la délégation russe si les sanctions sont maintenues

La délégation russe quittera la session de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) si les sanctions à son encontre sont renouvelées, a déclaré lundi  le président de la Commission des Affaires internationales de la Douma (chambre basse du parlement russe), Alexeï Pouchkov.

"Pour le moment, la Russie ne veut pas quitter la session de l'APCE, nous allons agir conformément à la décision prise, c'est-à-dire que si les sanctions sont relancées à l'encontre de notre délégation, nous quitterons la session de l'APCE, alors que si les sanctions ne sont pas adoptées, nous resterons", a indiqué aux journalistes le parlementaire.

En avril 2014, la Russie avait été privée de son droit de vote à l'APCE, d'entrer à sa direction et de participer à ses missions de surveillance jusqu'en janvier 2015 à cause du rattachement de la Crimée à la Russie et de son soutien présumé aux insurgés dans l'est de l'Ukraine. La délégation russe a quitté la salle de réunions.

Selon le règlement de l'Assemblée, les droits de toutes les délégations sont rétablis lors des sessions d'hiver.
 


L'Occident sème le chaos dans les affaires internationales (Moscou)

En s'efforçant de maintenir coûte que coûte ses positions de leader, l'Occident sème le chaos dans les affaires internationales, estime le vice-ministre russe des Affaires étrangères Grigori Karassine.

"La situation dans le monde s'est considérablement dégradée, ce qui constitue la conséquence directe des problèmes systémiques hérités de l'époque de la guerre froide. Il s'agit en premier lieu des tentatives des Etats-Unis et du soi-disant "Occident historique" de maintenir coûte que coûte leur leadership (…) sans prendre en compte les intérêts des autres membres de la communauté internationale", a déclaré M.Karassine lors d'une réunion de la commission des Affaires étrangères du Conseil de la Fédération (Sénat russe).

Selon lui, une telle politique "ne contribue pas à la résolution des problèmes d'actualité" et ne débouche que sur "davantage de chaos et d'incertitude dans les affaires internationales".
 


La Turquie perd son intérêt pour l'UE

La Turquie n'attendra plus "aux portes de l'UE, en la suppliant d'y adhérer", écrit lundi  le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré au quotidien turc Today's Zaman que l'axe d'intégration européen n'était plus attractif pour Ankara.

"Il faut faire adhérer la Turquie à l'Union européenne. C'est aujourd'hui un pays puissant. Mais si vous attendez qu'elle vous supplie, sachez que la Turquie n'est plus ce genre de pays", a déclaré Erdogan.

Dans le même temps, le dirigeant turc a laissé entendre que si Bruxelles ne décidait pas d'accepter la Turquie dans la famille européenne, Ankara choisirait sa propre voie. "Nous testons l'Europe. Pourra-t-elle accepter et faire entrer dans ses rangs la Turquie, dont les habitants sont des musulmans? Si vous êtes contre l'islamophobie, vous devez accepter la Turquie dans l'UE", a ajouté le président turc.

Après plusieurs décennies de négociations infructueuses sur l'adhésion de la Turquie à l'UE, Ankara a donc décidé de fixer un ultimatum. Mais les partisans et les opposants à l'adhésion de la Turquie restent nombreux à Bruxelles. Les premiers sont persuadés qu'en tant que leader régional Ankara aidera l'UE à renforcer ses positions au Moyen-Orient, en Asie centrale, dans la région de la mer Noire et de la mer Caspienne. D'autres craignent la forte croissance de la population turque et le fait que, par conséquent, Ankara pourrait devenir majoritaire au Parlement européen dans les années à venir, car sa composition est établie proportionnellement à la population des pays membres. D'autant que les représentants de l'Allemagne et de la France ont exprimé plusieurs fois des craintes concernant la législation turque. De nombreux Européens sont également méfiants étant donné que la majeure partie des citoyens turcs sont musulmans.

C'est pourquoi, en dépit des succès économiques flagrants de la Turquie et de ses réformes libérales, on constate que les promesses faites pendant toutes ces années à Ankara étaient vides. Dans le même temps, Bruxelles n'a jamais manqué  l'occasion d'utiliser les illusions d'intégration européenne comme monnaie d'échange. Par exemple, en décembre 2014, après l'annonce de la fermeture du projet South Stream par le président russe Vladimir Poutine lors de sa visite en Turquie, destiné à être remplacé par un projet russo-turc conjoint, les Européens ont rappelé une nouvelle fois à Ankara le rêve européen. La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a ouvertement déclaré que si la Turquie ne forçait pas les relations avec la Russie, l'adhésion à l'UE pourrait devenir réalité. Le ministre turc de l'Energie et des Ressources naturelles Taner Yildiz a déclaré qu'Ankara n'avait pas l'intention de choisir entre Moscou et Bruxelles. Selon les sondages, seulement 20% de la population soutiennent l'intégration européenne.

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