Ukraine. Ukraine: Washington affirme vouloir un règlement diplomatique

Ria Novosti Jeudi le 05 Février 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les Etats-Unis déclarent aspirer à un règlement diplomatique en Ukraine et ne pas rechercher de confrontation avec la Russie.

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Les Etats-Unis ne veulent pas de confrontation avec la Russie et aspirent à un règlement diplomatique de la crise dans le Donbass (est de l'Ukraine, ndlr), a affirmé jeudi le secrétaire d'Etat américain John Kerry à l'issue de négociations à Kiev avec le président ukrainien Piotr Porochenko.

"Nous ne cherchons pas de conflit avec la Russie. Ni le président (ukrainien Piotr) Porochenko, ni les Etats-Unis, ni l’Union européenne", a déclaré M.Kerry devant les journalistes, ajoutant que Washington ne souhaitait qu'une résolution pacifique de la crise.

Le chef de la diplomatie américaine a toutefois souligné que Washington ne pouvait pas "fermer les yeux" sur le soutien accordé par Moscou à une des parties au conflit dans l'est de l'Ukraine.

La Russie a plusieurs fois déclaré ne pas être partie prenante au conflit ukrainien intérieur et ne pas être impliquée dans les événements dans l'est de l'Ukraine, en insistant son intérêt à ce que ce pays voisin surmonte au plus vite l'actuelle crise politique et économique.
 


Hollande et Merkel à Moscou: un signal positif

La visite à Moscou du président français François Hollande et de la chancelière allemande Angela Merkel prévue vendredi doit leur permettre d'évoquer avec le président russe Vladimir Poutine le règlement de la situation en Ukraine. Les experts y voient un signal positif.

La reprise des opérations militaires dans l'est de l'Ukraine enfreint les plans de pratiquement tous les acteurs impliqués dans ce dossier. Il est évident que les accords de Minsk n'ont pas fonctionné et qu'il est nécessaire de prendre des mesures pour la désescalade du conflit. Or cette question est indissociable d'une baisse de la tension dans les relations entre la Russie et les pays d'Europe et les USA, estime Nikolaï Kavechnikov, expert du Conseil russe pour les affaires internationales.

Il est persuadé que la visite de ces politiciens européens de premier plan à Kiev et à Moscou est un bon signal. "Cela signifie que les Européens sont prêts à adopter une position de médiateurs, mais il est très difficile de prédire dans quelle mesure cette mission sera une réussite", estime l'expert.

Selon Nikolaï Kavechnikov, l'entretien portera sur le "sort des accords de Minsk ou l'éventualité de les réformer, la possibilité de faire pression sur Kiev et sur les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk autoproclamées pour les forcer à remplir les termes de l'entente, la cessation des opérations militaires et le retrait des armements lourds de la ligne  de contact et la définition même de la ligne de contact".

"Ces questions sont également associées au sort des relations russo-européennes. Et pas seulement du point de vue d'un assouplissement des sanctions mais aussi de l'évolution stratégique des relations à court terme", déclare-t-il.

Une issue imprévisible

De son côté, Bogdan Bezpalko, directeur adjoint du Centre des études ukrainiennes et biélorusses à l'Université d’État Lomonossov de Moscou, estime que les "efforts entrepris par les Allemands et les Français sont parfaitement transparents – il s'agit d'empêcher l'anéantissement de Debaltsevo".

"Cela explique parfaitement l'hystérie de la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, qui a exigé de conclure immédiatement une trêve et de libérer les soldats de l'armée ukrainienne", affirme l'expert.


L'expert doute que les entretiens futurs puissent déboucher sur la paix ou un statut acceptable pour le Donbass.

"Ce ne sont que des manœuvres tactiques visant à redresser la situation provoquée par une puissante contre-offensive des insurgés", prédit Bogdan Bezpalko. Il suppose qu'on montrera une "forte aspiration à la paix, à la médiation, à la préservation de la vie, mais de facto il s'agira simplement d'une pression sur les insurgés par le biais de Moscou".

Les autorités ukrainiennes ont lancé en avril 2014 une opération militaire dans le Donbass contre les habitants de la région révoltés par le coup d’État de février 2014. Selon les dernières informations de l'Onu, ce conflit a déjà fait plus de 5 300 victimes civiles. Depuis le 9 janvier l'intensité des bombardements sur la région a augmenté, de même que le nombre de victimes.

 


Londres ne livrera pas d'armes à l'Ukraine (Hague)

Selon William Hague, l'assistance britannique se limitera à l'envoi du matériel non létal.


"Notre politique consiste à apporter une assistance non létale à l'Ukraine, et, à en juger par les déclarations des ministres des Affaires étrangères et de la Défense, cette position reste inchangée", a indiqué M.Hague dans une interview accordée à la chaîne de télévision CNN.

Plus tôt dans la semaine, le Wall Street Journal a rapporté que l'administration américaine réexaminait la possibilité de fournir des armes défensives létales aux autorités de Kiev sur fond de reprise des combats dans le Donbass.

Selon le journal, de telles livraisons pourraient comprendre des lance-missiles antichars portables Javelin, ainsi que des armes légères et des munitions. De possibles livraisons d'armes à Kiev sont également évoquées par les pays de l'Union européenne.

Dans un récent entretien avec le journal allemand Die Welt, le président ukrainien Piotr Porochenko a appelé les pays membres de l'Otan à fournir des armes à Kiev qui peine à réprimer la révolte populaire militarisée.
 


La Russie dans le viseur de la Conférence de Munich

Les personnalités politiques qui se réuniront le 6 février à Munich seront invitées à se prononcer sur le rôle de la Russie dans le conflit ukrainien.

La 51e Conférence sur la sécurité, qui débutera vendredi à Munich, portera principalement sur la crise en Ukraine, le rôle de la Russie dans ce conflit, le risque d'une nouvelle guerre en Europe et la lutte contre le terrorisme international.

Qu'est-ce que Moscou entendra cette fois-ci de la part des participants à la conférence? Les organisateurs du forum invitent les délégations à discuter pour savoir ce que représente la Russie actuelle: une grande puissance ou un pays en faillite.


"Russia: bear ou bust" (Russie: ours ou pays en faillite), c'est ainsi que ce thème est formulé dans le principal document de travail. Tout porte à croire que Moscou sera de nouveau confronté à une vague de menaces et d'accusations. Cependant, estiment les experts, l'Occident n'arrivera sûrement pas à avoir la peau de l'ours russe.

La Conférence de Munich figure parmi les forums politiques les plus importants du monde.

Pour les eurosceptiques, elle est l'occasion d'organiser un rassemblement de protestation.

 


Hollande: l'option de la diplomatie en Ukraine ne peut être prolongée indéfiniment

Le président français croit encore à l'option diplomatique en Ukraine, mais écarte pour l'heure toute livraison d'armes à Kiev à la différence des Etats-Unis.

L'option de la diplomatie ne peut être prolongée indéfiniment dans la crise ukrainienne, a estimé jeudi le président français François Hollande lors d'une conférence de presse à l'Elysée.

"Il y a à partir d'aujourd'hui deux options: soit on rentre dans une logique qui consiste à armer les protagonistes (…), soit c'est l'option de la diplomatie, de la négociation, elle ne peut pas être prolongée indéfiniment", a déclaré M.Hollande à quelques heures de son départ pour Kiev où il doit avec Angela Merkel présenter une nouvelle proposition de sortie de crise.

Interrogé sur une éventuelle livraison d'armes aux forces ukrainiennes à l'heure où le débat est lancé aux Etats-Unis, M.Hollande a répondu: "La France ne rentre pas dans le débat de la fourniture des armes".

 


Poutine et Tsipras évoquent l'Ukraine et le projet South Stream

Moscou et Athènes ont réaffirmé jeudi leur volonté de resserrer les relations bilatérales.

Le président russe Vladimir Poutine et le nouveau premier ministre grec Alexis Tsipras ont examiné par téléphone la situation en Ukraine et l'abandon par Moscou du projet de gazoduc South Stream, a annoncé jeudi le conseiller diplomatique du chef de l'Etat russe Iouri Ouchakov.

Vladimir Poutine a invité son interlocuteur à effectuer une visite en Russie.

"M. Poutine a de nouveau félicité le parti Syriza à l'occasion de sa victoire aux élections et personnellement Alexis Tsipras à l'occasion de son entrée en fonction", a déclaré le conseiller du Kremlin aux journalistes.

"L'entretien a été constructif et très chaleureux. Notre président a invité Alexis Tsipras à se rendre en Russie", a indiqué M. Ouchakov.

Selon lui, les deux dirigeants ont évoqué la situation en Ukraine et la décision de Moscou d'abandonner le projet South Stream.

Début décembre dernier, le conglomérat russe Gazprom a fait savoir qu'il renonçait au projet South Stream — censé acheminer du gaz vers l'Europe via la Bulgarie — en raison de la position hostile de l'Union européenne. La nouvelle formule proposée par Moscou prévoit la construction d'un deuxième gazoduc entre la Russie et la Turquie par le fond de la mer Noire et la mise en place d'un hub gazier à la frontière turco-grecque.

 


L'ex-Premier ministre ukrainien Nikolaï Azarov a présenté son livre à Moscou

Nikolaï Azarov, l'ancien Premier ministre du gouvernement de Viktor Ianoukovitch, a donné une conférence de presse à Moscou en lien d'une part avec la sortie de son livre « L'Ukraine à la croisée des chemins » et d'autre part compte tenu des événements tragiques ayant vraisemblablement mis fin à l'Etat ukrainien en tant que tel.

L'ex-Premier ministre ukrainien, à la grande différence de Ianoukovitch, n'a jamais été quelqu'un qui mâche ses mots ou qui manque de courage. Son apparition hier à Moscou et ses réponses données par rapport aux événements de son pays l'ont prouvé une fois de plus. Dans son livre, il revient sur les importantes possibilités de l'Ukraine qu'il voulait à tout prix développer et qui avaient commencé à donner du résultat (notamment la croissance de l'économie ukrainienne durant la période de son mandat). Des possibilités désormais volées.

Il est revenu également sur la raison pour laquelle il a dû quitter l'Ukraine en février de l'année dernière: la voiture transportant son épouse a été mitraillée (les terroristes vraisemblablement pensaient viser Azarov). Son épouse a survécu mais le signal était très clair. Dans cette « nouvelle Ukraine », la vie, surtout de ceux opposés à la junte, possède désormais un tout autre sens.


Il a mentionné aussi lors de sa conférence de presse et des débats télévisés qui s'en ont suivi les principales erreurs du président ukrainien, Viktor Ianoukovitch. La première étant de ne pas avoir eu le courage et sous pression occidentale d'aller jusqu'au bout afin de permettre aux forces de l'ordre de chasser les extrémistes néonazis de la place du Maïdan. D'autre part, d'avoir justement fait confiance aux élites occidentales qui ont ouvertement menti et n'ont réalisé aucune de leurs obligations (notamment la troïka des ministres des Affaires étrangères allemand, français et polonais).

Il est vrai, et c'est aussi la raison pour laquelle il a toujours de la sympathie au sein d'un nombre important d'Ukrainiens (du Sud-Est principalement) est que dès le départ de la révolte Made in USA, il était prêt à en découdre, chose que Ianoukovitch n'a pas fait et dont l'Ukraine aujourd'hui en paie les frais avec comme résultat un pays définitivement divisé, une situation économique chaotique et des perspectives plus sombres les unes que les autres.


Il n'a pas non plus oublié de souligner les raisons pour laquelle l'Ukraine avait décidé d'ajourner la signature de l'accord d'association avec l'Union européenne, une des « raisons » de la révolte maïdanesque. Elles sont pourtant simples: le gouvernement ukrainien s'était rendu compte qu'elle comporte bien plus de points négatifs que positifs (pour l'économie ukrainienne puisque c'est d'elle qu'il s'agit) et que cela mettait également en danger la coopération économique avec le voisin russe, de loin le principal partenaire économique de l'Ukraine à l'époque. Aujourd'hui, la situation qui prédomine dans la New Ukraine en est la meilleure preuve.

Pour finir, Azarov a rappelé que de facto il reste légitimement Premier ministre de l'Ukraine et qu'il ne reconnait pas les autorités putschistes qui dominent la vie politique ukrainienne depuis le coup d'Etat anticonstitutionnel. Tout en soulignant que ces nouvelles « autorités » sont anti-ukrainiennes, qu'elles travaillent uniquement sur ordre de leurs mentors outre-Atlantique mais aucunement en faveur du peuple ukrainien.

Selon un certain nombre de spécialistes, Azarov pourra peut-être devenir l'alternative à la junte kiévienne. Une sorte de gouvernement ukrainien en exil. Ianoukovitch ayant déçu un très grand nombre de ses partisans, notamment pour son manque de courage évident, Azarov lui continue d'inspirer la confiance pour une partie notable de citoyens ukrainiens. Mais vu la mainmise actuelle US & OTAN sur Kiev, il est bien peu probable de penser à son éventuel retour en Ukraine dans un avenir proche.

Par contre, la réalité d'une autre Ukraine, celle de Novorossia, se renforce elle de jour en jour. Et vraisemblablement personne ne pourra forcer cette réalité à faire marche arrière, ni Washington, ni Bruxelles, ni encore moins Kiev. Car malgré tous les massacres et les atrocités quotidiennes commises par les bataillons punitifs kiéviens et galiciens, Novorossia a prouvé qu'elle sait résister et qu'elle tiendra jusqu'à la victoire totale.

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