Cameroun - Politique. RDPC : VERS LA CONVOCATION D’UN CONGRÈS EXTRAORDINAIRE

R.N | L'Epervier Samedi le 14 Février 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les signes forts d’un retrait du président Paul Biya à la tête du RDPC sont perceptibles. La préparation d’un successeur politique s’impose avant 2018.

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Le courage du président de la République et président national du RDPC de convoquer un congrès extraordinaire en vue d’élire un président national du RDPC n’est qu’une ordonnance politique pour sauver notre pays de la déroute. En Afrique, les expériences politiques ont montré que les chefs de l’Etats Africains ont une manie obscurantiste de quitter le pouvoir par la force même quand ils ont pris par la douceur. Leur volonté d’abandonner le navire pendant le naufrage fait des pays Africains des cimetières de génocide, des boucheries, de violence et les décombres des destructions.

 

Quel vilain plaisir de voir tomber un empire qu’on a construit, des hommes qu’on a façonné, des esprits qu’on a changé et des institutions qu’on a mis en place. Seul le RDPC et son président national maitrisent les rouages d’un combat démocratique qui puisse trouver un homme aussi dynamique et réservé pour succéder à Paul Biya. Au moment où l’on parle,  ce parti national au pouvoir depuis 30 ans connaît des vagues d’une incongruité à l’intérieur de sa propre famille, pour une raison simple qui a marginalisé l’esprit de militantisme au profit de l’affairisme. Au sein du RDPC pour tout dire, il y a plus d’hommes d’affaires que de militants.

 

Un congrès extraordinaire pour sauver le Cameroun

 

 

 Le vrai militantisme au sein du RDPC se veut l’acceptation et l’approbation de tout homme choisi pour diriger ce parti pendant que le président national prend considérablement de l’âge. A 82 ans, un regain d’énergie permettra à notre chef de l’Etat de voir clair certains dossiers sensibles du pays. Mais cela ne pourra être possible que s’il se décharge de toute la manutention politique d’un RDPC qui le surcharge inutilement. Le second argument de cette démonstration vient du fait que le nouveau président national du RDPC sera aussi cet électron en navigation politique pour représenter le parti au pouvoir aux consultations présidentielles d’octobre 2018.

Le Cameroun s’initie à éviter la situation du Gabon en 2009 en restructurant le RDPC dans ses composantes politiques, du président national aux renouvellements des organes de base du parti et mettre en place une politique d’alliance foudroyante pour éviter les trahisons à l’intérieur du parti. Né le 24 mars 1985 à Bamenda, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) est présidé par Paul Biya Chef de l’Etat. Ce parti de masse n’a été qu’un changement de sigle de l’UNC : Union Nationale Camerounaise dirigé par l’ex-président de la République Ahmadou Ahidjo. L’ancien président de la République du Cameroun a marqué les esprits lorsqu’en posant sa démission le 04 novembre 1982, il conservera tout de même la tête du parti question de rester le maître du jeu de la politique du pays. Ahidjo qui quitte le pouvoir à 58 ans n’a pas pu tenir une décennie à cause des soucis politiques d’une volonté de revenir aux affaires parce que conscient d’être dupé par la communauté internationale par le biais des médecins qui ont décelé certains métabolismes qui pouvaient compromettre son séjour à la tête de l’Etat.

 

Ainsi, au milieu d’un paradoxe qui illustre un déphasage en âge entre Ahidjo et Biya, le premier quitta le pouvoir à 58 ans en laissant un successeur constitutionnel au pays. Le deuxième à 82 ans dirige un pays dont la loi fondamentale ne prévoit pas un successeur direct mais l’intérim du Sénat en cas de vacance de pouvoir. Mais dans cet embrigadement politico démocratique, le président de la République évolue toujours sur un champ d’action libre pour influencer un successeur politique qui n’est pas successeur constitutionnel. Une démarche qui pourrait encore éviter à notre pays des troubles sanglants de l’après Paul Biya.

 

 

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