cameroun24.net - La deuxième édition de ce concept « foire des métiers » s’est tenue du 27 au 28 février dernier dans l’enceinte de l’institut technique Don Bosco d’Ebolowa, cette structure de formation technique et professionnelle qui porte la marque de la communauté Salésienne.

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Les élèves des lycées et collèges et autres amoureux des innovations technologiques ont tenu à vivre le génie des jeunes techniciens et d’échanger avec les opérateurs économiques.

 Don Bosco le disait, « la première richesse c’est les hommes », et cette phrase prend tout son sens dans la formation intégrale de l’homme. Donner un métier à un jeune, c’est lui donner une raison d’espérer et de participer à la vie de sa société. Et l’action Salésienne prend alors tout son sens dans la formation, ce qui fait dire au Frère David Beyeme Zue Metoule principal de l’institut technique Don Bosco (itdb) qu’il faut permettre au jeune formé de pouvoir exprimer son savoir-faire d’où cette foire aux métiers. Pour lui,  une foire aux métiers se veut de manière spécifique,  un espace de découverte, de formation et d’information, de visibilité et de promotion non seulement de la formation technique et professionnelle, mais aussi des activités et initiatives de développement économique pourvoyeuses d’emploi. 

A cet effet, il est question d’œuvrer  pour une adéquation formation-emploi en renforçant le dialogue et les échanges entre le monde des entreprises et les structures de formation technique et professionnelle. De créer un partenariat solide entre les structures de formation et les entreprises au niveau régional et national. Et de promouvoir la formation technique et professionnelle, c’est le leitmotiv même du chef de l’état. D’où le thème de cette édition à savoir : interagir efficacement avec le monde professionnel pour une meilleure adéquation formation emploi. Pour lui, la motivation de l’itdb à organiser ce type d’activité réside sur la croyance en la jeunesse et en leurs capacités de créer le développement et d’être acteur de l’émergence. Ainsi, dans la pensée Salésienne, l’école doit continuer à être un lieu de révolution positive, de progrès sûr, d’innovation et de réinvention de la société. A cet effet, l’école ne devrait pas tout simplement préparer les jeunes à leur avenir, mais former les jeunes pour qu’ils réinventent la société. 

Les jeunes qui portent en eux  l’espoir et en lesquels la nation voudrait pas voir se reproduire les erreurs du passé, doivent bénéficier  aujourd’hui d’une éducation et formation aussi meilleure que possible. Il s’agit de donner plus d’éclat à la formation technique professionnelle dans les équipements des ateliers des structures de formation. 

Le principal de l’itdb a pour cela émis le vœu que l’encadrement s’étende aussi dans les établissements privés qui sont suffisamment « marginalisés ». La mise à disposition des nouveaux référentiels, les informations relatives aux formations, elles pourront aider à l’amélioration du suivi des élèves. Bref, il y a un besoin de formation à la base, pour que les éléments de la reforme soient réellement assimilés et appliqués. 

Aux parents de garantir un avenir certain à leur progéniture par une qualification professionnelle. Car, dans un contexte de manque d’emploi, seuls les qualifiés peuvent s’auto employer. Pour Pierre Louis Bernard Banda Owono  délégué régional de l’emploi et d la formation professionnelle, l’état à conscience que la formation technique professionnelle a besoin du soutien multiforme. Il exhorte les entreprises à faire de cette bataille d’accès à l’emploi,  leur créneau. Pendant la visite guidée des stands, on a pu apprécier cette innovation des apprenants mécaniciens qui ont fabriqué une voiture baptisée la Salésiano à partir des éléments disponibles dans la mécanique automobile. Pour Simon Musabyimana responsable du département de la mécanique, en fabriquant cette voiture, l’idée est de donner aux jeunes le goût d’apprendre le métier. A partir seulement de cette exposition, beaucoup d’entre eux voudront bien avoir un métier et surtout la mécanique automobile qui peut les faire gagner leur vie sans gène. Pour le responsable du département de la mécanique, la forme de cette voiture est venue de plusieurs idées des apprenants, le moteur est celui d’une Toyota 12 valves, les suspensions sont celles d’une voiture Renault, le tableau de bord, un mélange de plusieurs. Ce véhicule dispose de 4 vitesses avec marche arrière et peut rouler jusqu’à 70 kilomètres par heure d’où sa stabilité. Comme cette Salésiano qui peut faire l’objet d’une marque déposée Camerounaise, les jeunes ont étalé leur génie dans d’autres domaines comme dans l’industrie d’habillement, la restauration, la menuiserie. Pendant deux jours, le public d’Ebolowa  a découvert des créations des jeunes apprenants dont les idées, une fois améliorée et ajustées peuvent contribuer à l’amélioration de la pénibilité dans le travail.

 Comme ces apprenants du collège régional d’agriculture d’Ebolowa qui pensent que l’agriculture est le grand secteur pourvoyeur d’emploi, seul capable de donner un déclic à notre économie, avec leur slogan « la terre ne ment pas ». Au terme de cette foire des métiers, le principal de l’itdb pense que si nous voulons que les sociétés de demain soient meilleures que celles d’aujourd’hui, il faut accompagner les structures éducatives d’instruments et d’éducateurs de qualité. Qualités qui devraient d’abord résider dans la bonne moralité et l’intégrité personnelle, ensuite intellectuelle et scientifique. L’école étant d’abord un lieu d’éducation aux valeurs avant d’être un lieu d’instruction et de formation intellectuelle. Aux jeunes, prenez à cœur votre propre formation, renforcer en vous la conviction que le Cameroun de demain c’est vous ! Que l’Afrique de demain dépend de vous et sera ce que vous êtes, si vous  êtes cupides et corrompu, il en sera de même pour vos sociétés de demain.

 

 

 

 

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