Cameroun - Emploi. SUD, Ebolowa : Les travailleurs migrants au centre du débat des syndicalistes de la zone CEMAC

Jacques Pierre SEH à Ebolowa Vendredi le 20 Mars 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
cameroun24.net - Un séminaire de réflexion sur cette problématique s’est tenu du 19 au 20 mars dernier à l’hôtel le Ranch à Ebolowa en présence des syndicalistes venus de la zone CEMAC, présidé par du délégué régional du travail et de la sécurité sociale qu’accompagnait son homologue de l’emploi et de la formation professionnelle.

ADS

 

 

La question est forte, combien de fois certains pays de la zone CEMAC ont refoulé les travailleurs migrants, la réponse pour les participants à ce séminaire d’Ebolowa est plusieurs fois. Pour le secrétaire général de l’union des confédérations syndicales des travailleurs (UCST- CEMAC) Isaac Bissala, la situation est très préoccupante.  La dernière actualité dans le sens du refoulement est celui des travailleurs de Kinshasa au Congo Brazzaville. En organisant ce séminaire sous régional, il est question pour lui d’attirer l’attention des syndicalistes afin qu’ils prennent en main l’ampleur de la situation. Et d’en organiser des plates formes de discussions chacun  avec le  gouvernement de son pays, pour que les droits des travailleurs migrants soient respectés dans les différents pays d’accueil. 

Les travailleurs et travailleuses migrants se retrouvent aujourd’hui à la merci de groupes mafieux, spécialistes du trafic d’êtres humains, contre lesquels les forces de sécurité semblent avouer leur impuissance. Face à ce flux, certains pays refusent à ses travailleurs migrants le droit fondamental de s’organiser en syndicat pour faire entendre collectivement leur voix et cela en dépit des recommandations émises par l’organisation internationale du travail. 

Pour Aloïse Mboumbine de la confédération démocratique des syndicats autonomes Gabonais, le problème des travailleurs migrants se pose avec acuité dans son Gabon natal. Tirant son argumentaire dans l’histoire que l’Homme est en quête permanente d’une amélioration de sa condition d’existence, par conséquent appelé à se déplacer. Dans cet aspect, cet Homme recherche le bon emploi, qui entraînerait une bonne rémunération.  

Ce principe de « travail de valeur » pour lui doit être pris en compte dans les réglementations   du secteur de travail dorénavant dans la zone CEMAC. Il révèle que le code du travail Gabonais en ses articles 104- 105 prévoit que tout travailleur expatrié doit être enregistré dans les services du travail, il doit alors recevoir une carte de travail. Cette carte apporte à son détenteur, des protections  dans les contrôles policiers, à la sécurité sociale et le travail. Pour lui, avec le séminaire d’Ebolowa, il est question réfléchir comment  les travailleurs doivent éviter de travailler au « noir », car c’est bien dans ce noir qu’ils rencontrent les multiples abus. Par exemple,  travailler sans être rémunéré, travailler et percevoir seulement la moitié de son du, ou alors ne pas être rémunéré  selon vos compétences réelles. Certains travailleurs migrants voulant s’abriter, doivent se livrer à une sorte d’esclavage.

ebolowa_cstc_reunion_cemac

Par cette problématique, il faut booster la réflexion au niveau de l’UCST- CEMAC en vue  d’accompagner  nos états afin que le travailleur de l’espace économique et monétaire soit respecté et qu’il soit pris en compte partout où il ira dans la zone. Idée qui sera traitée en synergie avec l’Afrique de l’Ouest aussi. En ouvrant ces travaux, Philémon Bengala délégué régional du travail et de la sécurité sociale reconnait que le travailleur migrant n’ait pas toujours dans les conditions idéales telles qu’édictent les textes sur le plan national, celui des pays d’accueil ou même du bureau international de travail. Ce travailleur est toujours l’objet de refoulement dans les différents pays. Pour lui, l’idéal est que les pays de la zone CEMAC puissent s’accorder, et appliquer les différentes réglementations en vigueurs en vue d’améliorer les conditions stressantes du travailleur migrant. Au terme du séminaire, une recommandation forte a été formulée à savoir : la formation de la  jeunesse Africaine en générale et celle de la sous région CEMAC en particulier sur les droits des travailleurs migrants et les conséquences  de migrations clandestines.

 

 

 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS