Cameroun - Energie. SUD, Journée mondiale de l’eau : Ebolowa a soif
cameroun24.net - L’Assemblée générale des Nations Unies proclamait le 22 mars, « Journée mondiale de l’eau ».
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Pour les citoyens de la cité capitale du Sud, il est difficile de recevoir de l’eau dans leurs ménages de manière continue pendant deux jours successifs. Pourtant, Ebolowa est encerclé par plusieurs rivières de débits très importants, qu’est ce qui fait donc problème que l’eau potable ne soit pas la chose la mieux partagée pour les citoyens de cette ville. La société distributrice de l’eau actuelle, ayant aussi hérité des acquis des autres sociétés antérieures doit seulement se projeter dans l’avenir pour envisager un véritable plan d’urgence de ravitaillement de la ville en eau potable. Pourtant le fleuve Mvila qui est capté se situe seulement à une dizaine de kilomètres du centre urbain, c’est là également qu’est installée la station de pompage en vue de refouler l’eau dans la réserve. Sauf que le pompage continu d’eau est lié à la présence permanente du courant électrique, ce dernier étant très irrégulier crée alors la rareté d’eau dans les ménages.
En plus, la ville est presque l’une des rares villes au monde qui ne dispose pas de château d’eau. Le dispositif actuel date de l’époque coloniale qui utilisait la seule hauteur du mont Ebolowa où se situe cette réserve d’eau, et qui fonctionne alors avec le principe du vase communiquant. Aujourd’hui, il se trouve que ce dispositif est désuète, la station ne dispose pas une source d’énergie électrique autonome, la petite réserve qui servait les colons est dépassée par les besoins croissants en eau des populations de la ville. Conséquence, tous les abonnés de la ville ne peuvent plus avoir de l’eau au même moment quant elle existe, d’autres quartiers en font des semaines sans en avoir une seule goutte sortir des robinets.
Cette situation est plus stressante dans les habitations modernes avec des douches et latrines internes, bienvenue alors aux bousculades dans les rivières, les marigots et autres sources de ravitaillement. L’eau de pluie collectée, devient alors comme l’eau minérale pour une certaine catégorie de personnes. Les plus nantis se battent à avoir leurs propres forages et commercialisent l’eau. Car, dit-on à ce niveau, l’eau est potable et 20 litres d’eau vous coûte 25 FCFA. Contrairement à l’eau de conduite qui n’obéît plus aux principes connus antérieurement d’eau potable, à savoir sa limpidité, sans absence de couleur et d’odeur pour ne citer que ça. La communauté Salésienne d’Ebolowa ouvre alors leurs portes aux populations pour se ravitailler en eau chaque jour à partir de 16 heures. De même, le maire de la commune d’Ebolowa Ier en a fait de cette pénurie d’eau, son programme d’action en vue de fournir à chaque quartier de son ressort au moins un forage à motricité humaine.
Jules Amvana habitant du quartier New-Bell à Ebolowa s’indigne pour ce problème, son quartier compte déjà une dizaine de jours sans eau, mais pour lui, des factures arrivent toujours avec des montants élevés. Au niveau de la direction régionale de la société distributrice de l’eau, c’est le calme plat et lorsqu’on réussit à vous répondre, c’est que vous êtes libre de résilier votre abonnement. Pour dire vrai, l’accès à l’eau potable est une gageure à Ebolowa. A la recherche du précieux liquide, les populations s’exposent alors à des maladies hydriques entrainant des lourdes charges encore pour les familles. Yvette Manga est une jeune mère, elle se bat pour pouvoir acheter de l’eau minérale pour le biberon de son bébé, combien de mères peuvent faire comme elle, on n’en compte pas beaucoup avec la paupérisation ambiante. Certaines ong dans le cadre de leurs programmes d’activité, communique avec les populations sur comment rendre l’eau potable, par décantation associée au filtrage. A cette allure, il est évident que les objectifs du millénaire, par l’accès à l’eau potable par la large majorité des populations ait encore du chemin.
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