Communiqué. Des peuples indigènes appellent les leaders mondiaux à reconnaître leur droit à chasser

C.P: Survival Mardi le 24 Mars 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les peuples indigènes chassent pour nourrir leurs familles, pourtant ils sont souvent assimilés à des braconniers.

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Des peuples indigènes appellent les leaders mondiaux à reconnaître leur droit à chasser

Les peuples indigènes chassent pour nourrir leurs familles, pourtant ils sont souvent assimilés à des braconniers.

 

Des organisations indigènes et des milliers de personnes du monde entier ont appelé les délégués à la conférence sur le commerce illégal d’espèces sauvages à reconnaître le droit des peuples indigènes à pratiquer la chasse de subsistance.

 

Survival International, le mouvement mondial pour les droits des peuples indigènes, des organisations indigènes du Brésil, du Cameroun, du Kenya, ainsi que de nombreux autres pays, et plus de 80 spécialistes des sociétés de chasseurs-cueilleurs ont appelé les délégués à la conférence intergouvernementale de Kasane, le 25 mars, à reconnaître que les peuples indigènes ne devraient pas être criminalisés lorsqu’ils chassent pour se nourrir.

 

Des milliers de sympathisants de Survival ont adressé un message similaire aux délégués nord-américains et européens ainsi qu’au Fonds mondial pour la nature (WWF).

 

Des organisations indigènes du monde entier et plus de 80 experts mondiaux des sociétés de chasseurs-cueilleurs ont appelé les délégués à la conférence sur le commerce illégal d'espèces sauvages à reconnaître le droit des peuples indigènes à pratiquer la chasse de subsistance.

'Les peuples indigènes ne devraient pas être criminalisés lorsqu'ils chassent pour se nourrir'. Des organisations indigènes et des experts du monde entier se sont mobilisés pour que soit reconnu le droit à la chasse de subsistance.

 

La conférence de Kasane s’inscrit dans la continuité de la conférence qui avait eu lieu à Londres en février 2014, en présence de chefs d’Etat, du prince Charles et du prince William, qui appelait à une application plus stricte des lois sur la faune sauvage. Mais la conférence n’avait pas reconnu que ces lois criminalisent souvent les peuples indigènes, les assimilant à des braconniers parce qu’ils chassent pour se nourrir.

 

Les peuples indigènes risquent les coups, la torture et même la mort lorsqu’ils chassent pour nourrir leurs familles tandis que la chasse aux trophées est encouragée.

 

Les Pygmées baka du Cameroun et bayaka de la République du Congo ont été battus et torturés par des brigades anti-braconnage et n’osent plus aller chasser en forêt. En dépit d’une victoire juridique historique qui confirmait leur droit à chasser à l’intérieur de la réserve du Kalahari central, les Bushmen du Botswana sont régulièrement arrêtés et battus lorsqu’ils sont surpris en train de chasser.

 

Lors d’un colloque organisé en février par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) ainsi que d’autres organisations militant contre les ‘crimes à l’encontre de la faune sauvage’, Gordon Bennett, avocat aux droits de l’homme, a présenté une analyse juridique accablante sur les impacts négatifs de l’application des lois concernant la faune sur les peuples indigènes.

 

Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui : ‘Il est tout à fait irresponsable de la part des écologistes et des politiciens d’appeler à un renforcement de la loi contre le braconnage sans reconnaître clairement que ceux qui pratiquent la chasse de subsistance ne sont pas des braconniers. Il ne s’agit pas d’une question de sémantique – les chasseurs indigènes sont systématiquement arrêtés, battus et torturés pour braconnage tout simplement parce que les acteurs de la conservation ignorent les droits des peuples indigènes. Si les délégués à la conférence de Kasane se souciaient du destin des peuples indigènes qui sont le plus affectés par leurs politiques, ils reconnaîtraient qu’ils ne devraient pas être traités comme des criminels lorsqu’ils chassent pour nourrir leurs familles’.

 

Survival International (France)
Le mouvement mondial pour les droits des peuples indigènes

 

18 rue Ernest & Henri Rousselle, 75013 Paris +33 (0) 1 42 41 44 10

 

 

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