Kenya. Kenya : un des assaillants de l'attaque de Garissa identifié

Le Figaro Dimanche le 05 Avril 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Il s'agit du fils d'un fonctionnaire local. Brillant étudiant en droit, il aurait rejoint les chebab à l'obtention de son diplôme en 2013. Le pays entame trois jours de deuil.

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Alors que le Kenya entame, en ce dimanche de Pâques, trois jours de deuil en hommage aux 148 victimes de l'attenta de l'université de Garissa, des détails commencent à émerger sur les quatre membres du commando qui ont perpétré l'attaque et qui ont été tués dans l'assaut des forces de sécurité. L'identité d'un premier terroriste a été rendue publique par le ministère de l'Intérieur du pays. Il s'agit d'Abdirahim Abdullahi.

Fils d'un fonctionnaire local, le jeune homme était originaire de la région de Mandera, située dans l'extrême nord-est du Kenya, frontalière de la Somalie. Brillant étudiant en droit, il aurait rejoint les chebab à l'obtention de son diplôme en 2013. Son père, un responsable d'une circonscription du comté de Mandera, avait signalé sa disparition et le soupçonnait d'être parti en Somalie. Il aidait la police à en retrouver la trace lorsque l'attentat a eu lieu.

» Les chebab, des islamistes somaliens liés à al-Qaïda

Les autorités kényanes doivent encore identifier les trois autres corps des assaillants présumés retrouvés à l'issue de 16 heures de siège, durant lequel 142 étudiants ont été massacrés, trois policiers et trois militaires tués. Elles détiennent aussi cinq complices présumés. Deux d'entre eux ont été arrêtés à l'intérieur de l'université: un Tanzanien, caché dans le plafond de l'université avec des grenades et un vigile kényan d'ethnie somali, soupçonné d'avoir aidé le commando armé. Les trois autres suspects ont été arrêtés alors qu'ils tentaient de fuir vers la Somalie.

Elles ont aussi lancé un avis de recherche, assorti d'une récompense d'environ 200.000 euros, contre le cerveau présumé de l'attaque, Mohamed Mohamud, alias «Kuno». Cet ancien professeur kényan d'une école coranique de Garissa a d'abord rejoint le mouvement des Tribunaux islamiques, maître de Mogadiscio en 2006, avant de passer par une milice islamiste aujourd'hui alliée des troupes kényanes dans le sud somalien, puis de rejoindre les chebab.

«Les terroristes sont profondément implantés dans nos communautés»

 

Samedi soir, dans sa première allocution depuis la fin du siège, le président kenyan Uhuru Kenyatta a estimé que «contrer le terrorisme est devenu particulièrement difficile, car ceux qui le planifient et le financent sont profondément implantés dans nos communautés et sont considérés comme des gens ordinaires et inoffensifs». «La radicalisation qui engendre le terrorisme se déroule au grand jour, dans les écoles coraniques, les maisons et les mosquées avec des imams sans scrupules», a-t-il mis en garde, appelant responsables religieux et communautaires, mais aussi les proches de «ceux qui radicalisent les jeunes», à les dénoncer.

Quelques heures auparavant, les islamistes somaliens avaient sommé le Kenya de quitter «les terres musulmanes» sous peine d'une «longue et épouvantable guerre» et d'un «nouveau bain de sang». Ils dénonçaient également «la persécution systématique des musulmans» au Kenya - pays qui se revendique chrétien à 80% - et «l'occupation» de la Somalie, où l'armée kényane combat les islamistes depuis 2011, mais aussi les régions kényanes majoritairement musulmanes de la façade Est - frontalières de la Somalie - et de la côte.

Dimanche, aucune cérémonie officielle de deuil n'a été organisée, mais les chrétiens se sont rassemblés, sous haute surveillance, dans les églises pour la traditionnelle messe pascale, pour des prières largement consacrées aux victimes de Garissa.

 

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