cameroun24.net - Le séminaire de lancement de ce partenariat sur une filière pédagogique de transformation du cacao équitable s’est tenu le 06 avril dernier dans la salle de conférences dudit établissement à Ebolowa sous le patronage du ministre de l’agriculture et du développement rural (minader) en présence d’une forte délégation Française.

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Il s’agit de construire une réflexion concertée et approfondie devant aboutir à la finalisation des activités de jumelage entre le CRA d’Ebolowa et le lycée Jules Reiffel de Nantes en France à court, moyen et long terme. Car, depuis 2013 les démarches communes sont entreprises en vue du jumelage des deux institutions. Le but visé étant, la mise en place d’une filière cacao équitable pédagogique et la construction d’un atelier de transformation du cacao à Ebolowa. Pour Antoine Mbida le directeur du CRA, il  est question d’inscrire l’école dans la dynamique de son propre développement. Ainsi, le chocolat devra être produit à partir d’Ebolowa respectant les normes d’une gestion durable de l’environnement.

Les lettres d’intention de ce partenariat ont été signées, et la suite a été réservée à cet atelier d’Ebolowa en vue d’arrondir les bords du projet. La délégation Française forte de 18 personnes constituée d’experts et d’étudiants sont venus approfondir  la réflexion sur l’écriture d’un module de formation des élèves et  sur les contours du commerce équitable. 

Pour Stephen Bonnessoeur directeur du Lycée agricole  Jules Reiffel de Nantes  son établissement se trouve dans une chaine de 300 établissements agricoles dont chacun consomme environ 180 kilogrammes de chocolat par an. Dans le cadre de ce jumelage,  le chocolat made in Ebolowa à travers cette idée pédagogique sera consommé dans ces établissements scolaires Français. Pour lui, il  est question de permettre aux producteurs locaux de mieux valoriser leur travail en donnant de la valeur ajoutée à leur production par le biais de la transformation. L’avantage ici étant qu’on trouve en face dans des pays consommateurs, des consommateurs qui ne veulent plus forcément ou uniquement des produits standardisés, qui veulent rechercher une production qui a une âme, une origine.

On constate alors que le caractère exemplaire de l’enseignement agricole peut apporter le  développement dans ces territoires. Pour Dupuy Régis membre de la délégation Française,  animateur réseau Cameroun de manière globale, ce projet vise à améliorer les conditions de vie des producteurs. Il pense qu’après cette phase de structuration technique, la phase de marché captive des établissements scolaires de la région Française des pays de la Loire pourra servir en principe d’acheteur de ce cacao. Pendant 05 jours, les participants se sont isolés à Nkolandom une banlieue d’Ebolowa pour mieux éplucher les thématiques liées au jumelage, au commerce équitable et à la gouvernance du projet dans une logique de la gestion durable. Dans la conception du référentiel de formation, Pierre Blaise Ango coordonateur national du programme AFOP  dans sa présentation a émis le vœu d’une organisation urgente des coopératives de la région du Sud pour entrer dans cette dynamique nouvelle de développement appelée commerce équitable.

A l’ouverture,  Jules Marcellin Ndjaga gouverneur de la région du Sud, a émis le vœu que l’acte du jour contribue à favoriser  l’échange de pratiques pédagogiques et la pédagogie constructiviste entre les deux établissements. Ici, on insistera sur un outil innovant de développement, transférable et reproductible pouvant inciter les populations rurales à produire et consommer  autrement dans la perspective de développement économique humain. Pour le patron de la région du Sud, le cacao a été retenu comme spéculation autour de laquelle devra être mis en place ce projet pédagogique, culture principale  des populations rurales structurées autour des GIC et des coopératives ce qui apportera une valeur ajoutée dans la région. Au terme de l’atelier d’Ebolowa, le directeur du CRA d’Ebolowa a souligné à trait fort certains termes de ce jumelage à savoir, les mobilités des enseignants, l’échanges des référentiels pédagogiques, des stages pour les étudiants Français au CRA et inversement. Les coopératives viendront alors apprendre à transformer le cacao. Elles seront alors invitées à s’approprier  cette unité de transformation du cacao, elles devront être capables de reproduire ce dispositif chez eux. Le CRA n’ayant qu’un rôle de formation pure et non celui du commerce. Dans l’avenir, le projet va transformer la ville d’Ebolowa, comme ville de référence du cacao équitable.

 

 

 

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