Cameroun - Agriculture. SUD, Minader : Pourquoi l’immatriculation des coopératives plante ?

Jacques Pierre SEH à Ebolowa. Samedi le 25 Avril 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
cameroun24.net - Depuis l’annonce en mai 2013 de l’arrimage des groupes d’initiatives communes (gic) et les coopératives de l’époque à l’acte uniforme OHADA, on n’a pas assez avancé dans cette mise en place.

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Ces organisations sont restées dans la débrouillardise comme dans le vieux temps où les gic avaient du vent en poupe. On à sa structure dans son sac, on attend juste les subventions sans une autre forme de visibilité ou d’action concrète sur le terrain. 

Pourtant la structuration édictée par l’acte uniforme vise à former de véritables sociétés coopératives aptes à booster la production, à se constituer en un véritable vivier d’emplois. Depuis lors, dans cet amalgame généralisé,  le ministre de l’agriculture et du développement rural (minader) a temporairement suspendu l’immatriculation de ces sociétés coopératives, le temps de mettre sur pied des structures dignes de ce nom. Depuis l’an dernier, le service régional COOP/ GIC ne reçoit pas des dossiers pour la demande d’immatriculation. Néanmoins certaines de ces organisations continuent à bénéficier  des appuis de l’état. 

Comment peut-on opérer pour avoir des sociétés coopératives fortes capables de contribuer au développement socio économique du Cameroun. Pour vous, votre journal s’est approché d’un expert pour plus d’éclairage.

 

Gabriel Gbedjissokpa, Directeur de programmes et projets  Conférence Panafricaine Coopérative 

« …Il faudrait savoir que les coopératives sont des associations de personnes ayant les mêmes préoccupations… »

 

Comment en ait on arrivé à l’acte uniforme OHADA ?

Vous savez, les GIC sont des formes particulières de sociétés, d’entreprises qu’il fallait prendre en considération. L’OHADA en a tenu compte dans le cadre d’un acte propre à cette forme d’organisation, acte adopté en décembre 2010 à Lomé au Togo. Dès lors, tous les états partis devraient se mettre alors en harmonie avec cette législation communautaire. Et à la date butoir a été prévue pour mai 2013 après, on devrait parler que de sociétés coopératives. 

 

Qu’est ce qui fait problème aujourd’hui qu’on n’arrive pas à avoir des coopératives dignes ?

Les difficultés débutent au niveau de la philosophie de la constitution de GIC, avec 5 personnes on pouvait déjà constituer un GIC. On n’est pas allé en détail pour préciser que les 5 personnes ne doivent pas être d’une même famille. On rencontre fréquemment père, mère et enfants se constituant en GIC, ce genre de structure ne peut devenir des coopératives viables. Aujourd’hui avec l’expérience des autres pays de par le monde, on reconnait que le mouvement coopératif peut impacter le développement économique et social d’un pays. Principalement en matière de lutte contre la pauvreté, de promotion d’emplois, la réduction des inégalités sociales. Pour que ces coopératives jouent ce rôle, il faut qu’elles n’appartiennent pas à un individu, mais à un groupe qui fonctionne et qui se dote d’un esprit d’entreprise. Ce qui voudrait dire qu’on ne crée pas une coopérative pour capter les subventions mais pour aller en affaire, pour produire les biens ou les services destinés à un marché. Il faudrait que les gens sachent que la coopérative est une association de personnes qui ont les mêmes préoccupations. Si votre préoccupation ne porte pas sur la production de telle ou telle spéculation, votre place n’est pas dans une coopérative de producteurs. L’autre point c’est le mode de fonctionnement qui doit être démocratique, dans le cas d’une organisation sur la base familiale, aucun enfant ne peut contredire son parent. Alors, si tout ceci est pris en compte, on peut avoir des coopératives performantes pour le développement à la base.

 

L’espoir reste t-il permit ?

Oui, avec l’accompagnement, l’appui technique en matière de renforcement de compétence. Mais il est important de le savoir, qu’on peut avoir des coopératives de services et celles de travailleurs. Des efforts son fait au niveau du ministère de tutelle pour une mise en œuvre effective de l’acte uniforme OHADA. Il faut un certain nombre d’instruments à mettre en place comme le registre des sociétés coopératives. Celui-ci va au-delà d’une simple immatriculation, on y adjoint la collecte d’informations socio économiques sur les coopératives. Ce qui permettra à l’état d’avoir des indicateurs, d’avoir des données macroéconomiques fiables pour une élaboration des politiques de développement. 

Le minader est suffisamment convaincu de ce qu’il est important d’appliquer au Cameroun, l’acte uniforme OHADA. L’avantage ici est la création d’un espace beaucoup plus large permettant aux coopératives de développer les affaires comme c’est le cas avec le commerce équitable. Il faut l’accompagnement au niveau politique, avec les collaborateurs sur le terrain. Ceux-ci doivent être des acteurs de promotion du mouvement coopératif, c'est-à-dire de véritables conseillers coopératifs.

 

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