Le secrétaire adjoint à la communication de ce parti est interdit de parole au nom de cette formation politique.

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Deux semaines avant la célébration du 25ème anniversaire du Social Democratic Front (Sdf), un responsable a été sommé de se taire. Le secrétaire adjoint à la communication du parti de la balance, Abel Elimbi Lobé, n’a plus le droit de parler au nom de son parti. Les membres du Comité exécutif national (Nec) du Sdf en ont décidé ainsi, à l’issue d’une session ordinaire, tenue le 9 mai 2015 à Bamenda.

 

Un coup de massue pour un homme arrivé à la communication du Sdf au terme du congrès de ce parti, en octobre 2012, pour assister Béatrice Anenmbom Munjo, titulaire au poste. «  Nous avons estimé, au Nec, que les positions prises par M. Elimbi Lobé étaient en déphasage avec les lignes directrices du Sdf », argumente un membre du Nec, sous le couvert de l’anonymat. A en croire nos sources, un débat a été ouvert sur le cas Elimbi Lobé, au cours des derniers travaux du Nec. « Ce n’était pas le sujet principal, mais nous l’avons abordé, parce que l’intéressé commençait à déranger. Dans un parti comme le nôtre, les gens ne doivent pas parler n’importe comment », ajoute notre source.  Il est reproché à ce cadre du Sdf, par ailleurs conseiller municipal à la commune de Douala 5ème, d’avoir pris position, sans l’avis du Sdf, sur des sujets engageant le Sdf.

 

Notre source cite par exemple, la signature, par le mis en cause, d’un document adressé au ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd) où Abel Elimbi Lobé, avec d’autres partis dont le Cpp, demande l’application de l’article 60 (3) de la loi  du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes. En fait, cette disposition stipule que : « après l’élection du maire, il est procédé à celle des adjoints au scrutin de liste à la représentation proportionnelle, suivant la règle de la plus forte moyenne. Ne sont valables que les bulletins portant un nombre de noms égal au nombre de membres à élire ». Le délit commis par Abel Elimbi Lobé, serait sa propension à favoriser, au-delà de l’avènement d’un adjoint au maire de coloration Sdf, l’émergence de la candidature de M. Ebanda [curieusement militant du Rdpc] au poste de maire à Douala 5ème, après le décès de Françoise Foning.

 

En termes de griefs, l’on reproche aussi à Abel Elimbi Lobé, au Sdf, d’être un récidiviste. Des membres du Nec rencontrés, font allusion à la sortie dite malencontreuse, de l’incriminé, peu après le décès de Françoise Foning : « Il a dit des choses sur cette grande dame qui venait être arrachée à la vie. C’était indécent. Le Chairman a  même fait une sortie pour dire qu’on ne doit pas tirer sur un corbillard, mais Elimbi Lobé a continué. C’était insupportable. Il faut un peu de tenue, quand on parle des morts », ajoute notre source. M. Elimbi Lobé était présent à cette session du Nec, tenue au domicile de son Chairman, John Fru Ndi, à Bamenda. Il a abandonné ses pairs du Nec, en pleine séance, pour deviser avec quelques amis, dans un coin. Sans mot dire. Selon des indiscrétions, John Fru Ndi en voulait à son collaborateur : « Certains membres du Nec se sont levés pour défendre M. Elimbi Lobé, mais la majorité a penché pour une sanction », indique notre source. Malgré tout, M. Elimbi Lobé ne parlera plus du Sdf dans les médias. L’expérience a montré, au fil des ans, qu’une pareille sanction, considérée comme mesure conservatoire, n’est pas moins une suspension de fonction. A cet effet, une commission de discipline mise sur pied par le Nec, devra donner l’allure à suivre. Ladite commission est présidée par le député Joseph Mbah Ndam.

 

En attendant le verdict final, les membres du Nec réunis à Bamenda, le week-end dernier, ont évalué les préparatifs du 25ème anniversaire du Sdf, prévu le 26 mai prochain. Après avoir écouté le compte-rendu des différentes sous-commissions, tout laisse croire que les résultats affichent 85% de réalisations. Pour un anniversaire  qui commence le 16 mai prochain, par une conférence de presse annoncée à Yaoundé. .

 

 

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