L’opération à l’intérieur du pays s’est achevée vendredi. Ne reste plus que l’inventaire des pensionnés résidants à l’extérieur, prévu en mi-juin.

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Il y avait comme un air de retrouvailles lundi matin au ministère des Finances (Minfi) à Yaoundé. Notamment du côté de la sous-direction de l’assainissement du fichier solde, où des collègues se titillent sur le partage du reste des frais de mission. Très vite, l’on comprendra que les équipes déployées sur le terrain pour le recensement des pensionnés de l’Etat sont définitivement de retour. Depuis le mois de février, elles étaient parties 10 jours par mois, notamment au moment de la paie des salaires et pensions, à l’effet d’assurer le recensement du personnel.

 

 

 « L’opération s’est donc achevée vendredi dernier sur l’ensemble du territoire. Certaines des équipes sont déjà là mais il y en a encore beaucoup en chemin, notamment ceux qui étaient à l’Extrême-Nord et dans d’autres localités reculées de la capitale », explique Mohamadou Ousman, chef du secrétariat technique de l’opération du recensement. Il souligne néanmoins que « ça ne veut pas dire que l’opération est achevée. Il y a encore les pensionnés de l’extérieur à recenser. Nous avons eu une réflexion avec le ministère des Relations extérieures sur la méthode à suivre et il a été convenu que l’inventaire se fera à la mi-juin, au niveau des percepteurs de chaque poste diplomatique ».

Entre-temps, les dépouillements ont commencés au Minfi. « Lorsqu’on démarrait le recensement, le 25 février dernier, il y avait plus de 133 000 pensionnés au fichier solde de l’Etat », relève notre source. Il s’agit des auteurs de droits (retraités), des ayants-droits (épouse légitime et enfants de moins de 21 ans), fonctionnaires en invalidité et les ex-employés de sociétés liquidées, notamment ceux émergeant sur le Fonds de retraite des chemineaux (FOREC). Le dépouillement va essentiellement consister à supprimer du fichier solde les pensionnés décédés d’une part. « L’on a constaté qu’il y a beaucoup de procurations en circulation, dont les auteurs de droits sont décédés il y a longtemps. Il va donc falloir stopper cet émargement et lancer la procédure qui accorde 50% de la pension aux ayant-droits ». D’autre part, le dépouillement servira à supprimer le paiement de pension aux enfants ayant-droits de plus de 21 ans. Lesquels sont estimés à environ 4 000. Dernière, chose, l’authentification des actes de pensions, en liaison avec le ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra).

 

En attendant que le recensement se fasse également à l’étranger, le Minfi a d’ores et déjà mis en place une équipe pour la gestion d’éventuels contentieux. « Il y a des retardataires ou des personnes qui seront épinglées pour une certaine irrégularité et qui voudrait se justifier. Elles peuvent donc venir à Yaoundé et apporter des justificatifs afin d’être rétablies dans leurs droits », rassure Mohamadou Ousman. A terme, l’on espère un fichier solde plus sain.

 

 

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