Cameroun - Santé. Santé publique : Polémique autour du dépakine

Adrienne Engono Moussang | Mutations Mardi le 02 Juin 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Sanofi se défend face aux méfaits de cette molécule antiépileptique chez certains patients.

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La depakine est-elle à l’origine des troubles de développement chez des enfants dont les mères ont traité l’épilepsie pendant la grossesse ? Oui ! Affirme des familles en France. Certaines d’entre elles ont porté plainte contre X pour relever les conséquences de la prise du dépakine pendant leur grossesse. La polémique s’anime en France depuis le 23 mai dernier.

 

Sanofi oppose ses arguments face à ces accusations. «Concernant l’affaire sur la dépakine en France, tout d’abord je tiens à préciser que Sanofi est sincèrement touché par les situations de ces mères de famille et comprend leur détresse », lit-on en ouverture de la correspondance d’un responsable de la firme pharmaceutique Sanofi. Ce responsable affirme que : «L’épilepsie est une maladie grave et complexe. La prise en charge de l’épilepsie chez une femme enceinte est une question particulièrement complexe dans la mesure où l’interruption brutale du traitement antiépileptique peut entrainer une aggravation de la maladie chez la mère avec, notamment, le retour de crises épileptiques qui peuvent mettre en jeu la vie de la mère et/ou être préjudiciables au développement du fœtus».

 

A son avis, le dépakine, dont le principe actif est le valproate de sodium est l’un des traitements les plus efficaces de l’épilepsie généralisée et il est pour certains patients le seul médicament qui permet d’équilibrer adéquatement leur épilepsie.» Il relève la responsabilité du soignant dans le choix du traitement. «Le choix de l’antiépileptique doit être évalué par le médecin au cas par cas en tenant compte des risques et bénéfices de ce traitement et des alternatives médicamenteuses possibles».

 

Il ne nie pas la possibilité de désagrément du valproate de sodium qui est un mal nécessaire dans la mesure où : «A ce jour, il est estimé que dans la population de patients épileptiques (tous sexes confondus) environ 15% d’entre eux seraient des femmes en âge de procréer sous traitement (âgées de 15 à 49 ans). Au-delà de son bénéfice thérapeutique le valproate de sodium, comme tout médicament, peut provoquer des effets indésirables».

 

Convention

 

La firme pharmaceutique dégage aussi la responsabilité des traitants qui est de mettre en garde les malades sur les effets indésirables du dépakine comme des autres médicaments. «Les médecins ont toujours été informés sur le risque tératogène au fur et à mesure de l’évolution de l’état des connaissances scientifiques. Les patientes, quant à elles, étaient informées par leurs médecins et par la notice qui prévoyait des mises en garde en cas de grossesse ou de désir de grossesse et la nécessité de consulter rapidement leur médecin ainsi qu’une surveillance particulière de la grossesse», persiste le représentant de Sanofi.

 

Cette réaction de Sanofi pourrait rassurer l’opinion nationale car il faut dire que l’épilepsie est un problème de santé publique au Cameroun et que Sanofi est parmi les pourvoyeurs de traitements. Une convention sera d’ailleurs signée avec l’Etat camerounais pour la prise en charge de l’épilepsie.

 

 

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