cameroun24.net - La réunion technique régionale sur le projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (PIDMA) s’est tenue le 08 juin dernier dans la salle de conférences du collège régional d’agriculture (CRA) d’Ebolowa en présence son coordonnateur national, des experts et des leaders des coopératives.

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Il s’agit pour Thomas Ngué Bissa  coordonnateur national de PIDMA, de contribuer à la transformation l’agriculture de subsistance du manioc, du maïs et du sorgho caractérisée par une faible productivité, en une agriculture commerciale avec des chaînes de valeurs compétitives dans les cinq zones agro écologiques du Cameroun. Une contribution pour d’augmentation des rendements de ces spéculations ciblées, et un  apport à l’amélioration de la qualité des produits vendus par les coopératives bénéficiaires.
Trois cents coopératives éligibles représentant 30.000 ménages soit 120.000 bénéficiaires directs dont au moins 50% de femmes au départ  et 70% à la fin du projet pourront bénéficier de l’appui du projet. Les agrobusiness, les institutions de recherche, les institutions financières, les sociétés de leasing, les prestataires et les services publics clés pourront indirectement en être aussi des bénéficiaires. Selon le coordonnateur national, les coopératives bénéficiaires devront avoir une existence légale conforme à l’acte OHADA, avoir l’accès au foncier, avoir une durée d’accès minimale d’au moins  3 ans dans la filière, avoir la capacité à piloter  les activités collectives. Déjà, cinq coopératives pilotes ont été diagnostiquées et appuyées et leurs business plans validés par les banques commerciales.
Sur le plan national, 525 organisations de producteurs ont été recensées, dont 113 coopératives avec une production estimée à 115.000 tonnes de manioc, 36.000 tonnes de maïs et 3.600 tonnes de sorgho. Pour atteindre ces résultats, le matériel végétal pour le cas du manioc proviendrait de l’IITA soit environ 3 millions de boutures qui seront distribuées aux producteurs. Dans le cadre du suivi, un accord de partenariat est signé entre le minader et l’université de Florence en Italie relatif au transfert des technologies et le partage des connaissances relativement aux filières ciblées. Tout ceci ne peut avoir un écho favorable que si le déficit en matériel végétal, sain,  performant, et l’organisation, la structuration des coopératives sont levés.  En installant au poste de coordonnateur régional du Centre- Sud et Est Jean Blaise Bama Yangouna, il ne lui reste qu’à tout mettre en œuvre pour une meilleure mise en place du projet dans ces régions. Pour lui,  l’accompagnement  n’est pas une nouvelle activité des structures du minader, il en serait de même avec le PIDMA qui accompagnera également  les organisations des producteurs éligibles. En fait, comme son nom l’indique, projet d’investissement et de développement des marchés agricoles devrait s’atteler uniquement à investir et à développer les marchés agricoles. Mais comme la production actuelle ne permet pas d’établir des prévisions objectives, PIDMA se trouve alors obligé de porter main forte à d’autres structures pour la production, il s’agit là d’une synergie d’action de l’ensemble des structures sous tutelle du minader. Il faut noter que le PIDMA est une initiative conjointe du gouvernement Camerounais et de la banque mondiale, avec le minader comme agence d’exécution et le minepat comme agence fiduciaire établi pour  une durée de 5 ans (2015-2019). Tous pour une agriculture commerciale durable comme son slogan l’indique, les fruits tiendront à la promesse des fleurs.

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