International. Affaire DSK: De nouveaux détails révélés sur l'affaire

20minutes.fr Lundi le 23 Mai 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
JUSTICE - Selon Fox News, Dominique Strauss-Kahn aurait tenté d’intimider la jeune femme...

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«Sais-tu qui je suis? Sais-tu qui je suis?» C’est ce qu’aurait déclaré Dominique Strauss-Kahn à la femme de chambre qui ne savait pas qui se trouvait dans la suite 2806, selon Fox News, qui s’appuie sur une source judiciaire.
 


Sorti nu de sa salle de bains, Strauss-Kahn aurait commencé l'agression en touchant les seins de la femme de ménage. Toujours selon la chaîne d’information américaine, la femme aurait tenté de l’arrêter en appitoyant l'homme politique. «S’il vous plaît, non, aurait-elle dit à DSK. Je ne peux pas perdre mon travail, j’en ai besoin. Je vais le perdre, s’il vous plaît.» DSK lui aurait alors répondu: «Ne t’inquiète pas bébé, tu ne vas pas perdre ton travail. Ne t'inquite pas. Sais-tu qui je suis? Sais-tu qui je suis»

Elle tombe en s'enfuyant

Ensuite, la femme de ménage a voulu effrayer Strauss-Kahn en prétendant  que son manager était dans le couloir. Fox News affirme que DSK continuait alors à la presser dans le corridor de la suite. La femme de ménage aurait alors tenté de s’enfuir avant de glisser sur un journal et de tomber à genoux.

C’est à ce moment-là que DSK l’aurait forcé à lui faire une fellation. Elle l'aurait alors repoussé contre une armoire. Le Français porterait une marque dans le dos, selon le site d’information. C’est à ce moment-là, que la jeune femme serait sortie et se serait réfugiée auprès de collègues en pleurant et crachant.


Matthieu Goar, envoyé spécial à New York 



Affaire DSK: L'un des arguments de la défense démonté?

ENQUÊTE - Les médias américains détaillent pourquoi la direction de l'hôtel a attendu une heure avant d'appeler la police...

Un coup rude pour la défense de DSK? Alors que l’enquête avance, les médias américains distillent au jour le jour de plus en plus de détails sur la matinée du 14 mai, au cours de laquelle Dominique Strauss-Kahn est accusé d’avoir violé une femme de chambre.

Après le New York Post qui assure que DSK aurait invité deux employées du Sofitel à venir boire du champagne dans sa suite, sans succès, c’est le site Internet The Daily Beast qui explique pourquoi l’hôtel a mis si longtemps à prévenir la police. Des révélations qui, si elles sont confirmées, pourraient mettre à mal la défense de Dominique Strauss-Kahn. Ses avocats insistent en effet sur les aspects étranges de la chronologie.


Témoins de la scène

Selon le site, après avoir fui la chambre de DSK, la femme de chambre se serait cachée dans un couloir, où un l’un de ses supérieurs l’aurait trouvé, visiblement traumatisée. Elle a raconté ce qui lui était arrivé, tout en répétant  qu’elle craignait de perdre son emploi. Elle a en effet expliqué qu'au départ, elle ne devait pas s'occuper de cet étage. Elle a en fait remplacé une de ses collègues.

Selon des témoins de la scène, la femme de chambre aurait craché à plusieurs reprises par terre et sur les murs, expliquant que DSK l’aurait obligé à lui faire une fellation, en lui appuyant sur la tête. Selon le site Internet IWatch News, l'ex-patron du FMI l'aurait attrapé, après qu'elle s'est excusée d'être entrée dans la suite en croyant qu'il était absent. Il lui aurait touché les seins et l'aurait complimenté sur sa beauté avant de verrouiller la porte d'entrée, l'entraînant vers le fond de la suite.

S’il s’est passé une heure avant que les policiers ne soient prévenus, expliquent au Daily Beast, sous couvert d’anonymat, des employés du Sofitel, c’est simple: les responsables de l’hôtel ont tout d’abord cherché à calmer la femme de chambre, puis l’ont interrogée à quatre reprises pour savoir si ce qu’elle disait pouvait être vrai. Jugeant crédibles ses déclarations, ils sont ensuite décider d’appeler la police.



Affaire DSK: L'ADN de Strauss-Kahn retrouvé sur le chemisier de la femme de chambre, selon des sources policières

POLITIQUE - Cela confirmerait qu'un acte sexuel a bien eu lieu...

Dominique Strauss-Kahn désigné par son ADN. D'après NBC New York et le site de France 2, des sources policières confirment que du sperme retrouvé sur le chemisier de la femme de chambre du Sofitel correspond bien à celui de l'ancien patron de FMI, qui s'était volontairement soumis à des tests médicaux après son arrestation.

Cette information impliquerait qu'un acte sexuel a bien eu lieu, mais ne permet pas de déterminer, à elle seule, s'il y a eu agression sexuelle.

D'autres résultats attendus

Selon les sources policières, trois prélèvements ont eu lieu dans les heures ayant suivi l'acte présumé, notamment sur le chemisier et la moquette de la chambre. Les résultats des deux autres tests ne sont pas encore connus.

Nafissatou Diallo, 32 ans, accuse Dominique Strauss-Kahn de l'avoir traînée jusqu'à la salle de bain où il l'aurait forcée à pratiquer une fellation. Le grand jury new-yorkais, qui a formellement inculpé Strauss-Kahn, a retenu sept chefs d'accusation, dont l'agression sexuelle et la tentative de viol, passibles de 25 ans de prison.


Pour les Guinéens de New York, la victime présumée de DSK a été "souillée"


NEW YORK (AFP) - "Elle aura du mal à trouver un mari". Dans le petit monde des Guinéens de New York, les accusations d'une de leurs compatriotes à l'encontre de Dominique Strauss-Kahn suscitent l'embarras face à une affaire que certains considèrent comme une malédiction.


Sur le tapis d'une mosquée briques rouges, sans minaret, perdue dans la grisaille du Bronx, un vieil homme récite des versets du Coran devant des fidèles en boubou.

Une centaine d'hommes coiffés de chapeaux circulaires, immaculés ou colorés, célèbrent au premier étage du centre islamique Fouta, un entrepôt reconverti en mosquée, le mariage d'un certain Amadou. Les femmes sont au rez-de-chaussée, avec une ribambelle d'enfants.

Les croyants sortent des billets. Chacun donne pour aider le jeune homme à payer la dot, mais tous, ou presque, restent avares de détails sur le quotidien de la femme de chambre qui accuse l'ancien patron du FMI de crimes sexuels.

"C'est une personne humble, travailleuse", résume un jeune homme, concentré sur son plat de purée de maïs servi après la cérémonie sur une bâche en plastique qui protège le tapis de la mosquée. "On ne sait pas grand chose d'elle, elle est plutôt discrète", ajoute-t-il.

Pourtant, la victime présumée fait partie de la petite communauté guinéenne, principalement de l'ethnie peule, dont le quartier général est un pâté de maisons autour de cette mosquée de la Troisième avenue, près de la 166e rue, dans le Bronx. Une enclave afro-musulmane dans un quartier noir et latino.

La femme de chambre de 32 ans, dont les médias américains se refusent à révéler le nom, s'est mariée en Guinée à l'âge de 17 ans. Une fillette est née, puis le mari est mort. Elle a alors immigré aux Etats-Unis, aidée par une soeur qui y résidait.

Un frère, l'aîné, vit dans le Midwest. Il est arrivé à New York ces derniers jours afin d'aider sa soeur, femme de ménage au Sofitel de Manhattan dont les accusations ont forcé Dominique Strauss-Kahn à quitter la tête du FMI.

Le frère arrivé à New York, les représentants locaux disent avoir maintenant un interlocuteur pour faciliter le dialogue avec la victime présumée de cette affaire.

"Dans notre culture, les hommes travaillent avec les hommes, les femmes avec les femmes. Si nous devons nous adresser à quelqu'un, nous nous adressons directement aux hommes", dit Souleymane Diallo, président de l'association Pottal Fii Banthal, centre nerveux de la communauté peule de New York.

"Je suis certain que si la dame avait eu le choix, l'affaire n'aurait pas été rendue publique. Dans notre communauté, c'est comme si elle est souillée. Si elle n'a pas de mari, ce sera difficile, voire impossible d'en trouver un".

"Les gens savent déjà qu'elle ne l'a pas cherché, mais les hommes ne veulent pas d'une femme montrée du doigt", dit-il, dans son bureau derrière le restaurant africain "Jalloh Family" voisin de la mosquée.

"Lorsque la nouvelle est tombée et que la dame s'est révélée membre de notre communauté, ça a été un grand choc, les gens se disaient: +qu'est-ce qui se passe? Est-ce que c'est une malédiction? En Guinée on peut comprendre mais pas aux Etats-Unis", dit-il, en référence à des viols commis par les militaires lors des violences de septembre 2009 dans le stade de Conakry.

Si le sort de la jeune Guinéenne révèle un malaise chez ses compatriotes de New York, il confirme toutefois le rêve américain de l'égalité pour tous.

"La différence entre ce qui s'est passé depuis 2009 en Guinée et ici, c'est qu'ici c'est un pays de droit. Qui que tu sois, et on a vu le statut le DSK, quel qu'il soit, on le place devant la loi comme n'importe qui", souffle Boubacar. "C'est ce qui fait la grandeur de ce pays, c'est vraiment le rêve américain", renchérit son ami Algassimou Balde.
AFP

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