Cameroun - Insécurité. Cameroun - Affaire Ecobank : L'armée était prévenue

Blaise Djouokep | Mutations Mercredi le 25 Mai 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les personnes inculpées dans le cadre de cette affaire continuent de clamer leur innocence et affirment que le commandement militaire avait été prévenu de l'attaque.

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Un nouveau remous agite le suivi de l'enquête du braquage l'agence Ecobank de Bonaberi survenu à Douala le 18 mars 2011. Le mardi 10 mai dernier, onze suspects avaient été placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Douala. Il s'agit notamment du chef des ateliers navals à la base navale de Douala, le Commandant Nestor Ndéké, de Waniebele Joseph, Ndoumbe Aristide, Diekumo Atteduko, Oundi Asamba Honoré, Etonde Guysso Gisèle, Fanka Emmanuel, Igiehon Churchill, Ticky Mbappe Simplice, Nkum Charles, et Wirkom Dominique. Accusés de «coaction de vol avec port d'arme illégal, meurtre, détention et port d'armes de défense» au cours du braquage, perpétré le 18 mars 2011 à l'agence Ecobank de Bonabéri, ils crient au complot depuis leurs cellules (Spécial 18 et cellules 2 et 3) de la prison centrale de New-Bell à Douala.

Le bilan du Braquage était lourd notamment, le coffre fort de la banque avait été éventré, la somme de 206 millions FCFA emportée par les malfaiteurs et cinq camerounais avaient perdu la vie. Pourtant, les mis en cause rencontrés en début de semaine persistent et signent : «Cette affaire est un règlement de compte. On m'accuse d'avoir appelé Aristide Ndoumbè le lendemain du braquage. Pourtant, le capitaine de corvette Onana, et le capitaine de corvette Azafoukaï ont passé des appels bien avant moi», dénonce le capitaine de corvette Nestor Ndéké. «Informé de ce qu'il sera entendu, le commandant Onana a demandé au commandant Noah de la compagnie de Brigade de gendarmerie en charge de l'enquête de faire taire son nom contre une forte somme d'argent parce qu'il attend une promotion», explique Nestor Ndéké.

A en croire le capitaine de corvette Nestor Ndéké pourtant, l'armée camerounaise avait été prévenue d'une attaque depuis le 07 mars 2011. «Après la cérémonie de levée des couleurs le 07 mars, le commandant de la Base navale a convoqué toute la troupe. Il nous a informés que le renseignement militaire laisse entendre qu'un groupe de 18 individus lourdement armés a débarqué à la pêcherie Kanguè proche de Cap cameroun. Ce groupe a requis l'aide d'un pêcheur qui devait leur montrer la route pour atteindre Bonabéri (…). Ce groupe a informé qu'il devait attaquer un camp militaire et l'attaque était imminente», relate le capitaine qui indique que des mesures avaient alors été prises pour renforcer la sécurité autour des camps militaires.

Torture
Aristide Ndoumbè déclare avoir été torturé pendant toute la durée de sa détention. «C'est sous la douleur que j'ai été forcé de dire que ce sont les militaires camerounais qui sont à l'origine de ce braquage», explique t-il. Ce dernier se plaint d'ailleurs des douleurs à la nuque, au poignet et aux genoux, du fait des tortures subies pendant sa détention. Diekumo Atteduko, le pêcheur nigérian, se plaint en outre des douleurs à la poitrine. «J'ai une côte cassée», lance t-il en touchant avec précaution sa poitrine. C'est lui qui a, dit-il, servi de guide aux assaillants. «Ils m'ont attachés et m'ont demandé de leur montrer la route qui mène à Alpicam.

Quand nous avons débarqué, trois d'entre eux m'ont surveillé avec des armes pointées sur moi et le reste est allé opérer. Ils étaient une douzaine», informe t-il. Et c'est, dit-il à travers son téléphone que les autres suspects ont été interpellés. Il soutient fermement que ceux qui l'ont fait prisonnier et qui ont braqué «ne sont pas ceux qui partagent ma cellule aujourd'hui».
Aucune des tentatives, effectuées pour rencontrer le commandant Noah, commandant de la compagnie de Brigarde de Gendarmerie de Bonabéri, n'a abouti. Joint au téléphone, il déclare ne pas être «celui qui peut donner des informations. Adressez-vous au commandant de la Légion de Bonanjo». A la Légion, le commandant ferra savoir que «nous avons mené une enquête. Nous avons déféré des suspects et les tribunaux vont faire le reste. Renseignez-vous auprès du parquet pour besoin d'information», tranche t-il.
 

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