Cameroun - Politique. Cameroun,Imposture : Des cadres de la Presby aux arrêts
La cérémonie d’installation du nouveau bureau régional de la Presby pour le centre a tourné au vinaigre samedi dernier.
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Monsieur Moube a été interpellé par les éléments du commandement opérationnel de la gendarmerie. Bien plus, la marche politique initiée pour la circonstance fut stoppée net au boulevard du 20 mai par les forces de l’ordre.
Le malaise tant décrié au sain de cette association créée pour la défense des idéologies du chef de l’Etat s’est dévoilé au grand jour samedi dernier à Yaoundé. En début de la journée, tout semblait alors aller pour le mieux et semblait même être en conformité avec la loi du moins pour le profane. Mais en faite, les choses sont allées si vite que le retard accusé pour début de la cérémonie proprement dite d’installation du nouveau bureau régional pour le centre a favorisé la mise au clair d’un certains nombres de problèmes qui mettent à mal le bon fonctionnement de l’association.
Dikoumé Olivier Martial élu à 69% des suffrages comme président régional de la Presby pour le centre et qui devait être installé n’avait que d’yeux pour se rendre compte qu’il mettait les pieds dans une fourmilière. Encore que la validité et la reconnaissance du bureau national actuel conduit par Paul Ngam était contestée. Après que le président de la commission électorale de la Presby ait proclamé les résultats des suffrages le ton a été donné par le président départemental pour le Mfoundi, un certain Moumbé qui sera interpellé contre toute attente par les éléments du commandement opérationnel de la gendarmerie. Selon certaines sources, ce dernier trainerait derrière lui, plusieurs casseroles qui mettent en exergue la malhonnêteté de cet homme recherché depuis un peu plus de trois mois par la gendarmerie suite à de nombreuses plaintes déposées contre lui. Plusieurs personnes l’accusent d’escroquerie, d’arnaque et d’abus de confiance. Moumbe aurait extorqué de fortes sommes d’argent aux plaignants au motif de faire recruter leurs enfants dans les écoles les plus prestigieuses à l’instar de l’Enam, de l’Ecole de police et de l’Ecole normale supérieure.
Son arme étant sa proximité avec de nombreux membres du sérail qui exigeaient de lui des listes du fait de son statut de Président départemental. Dans cette confusion, Moumbé encerclé par les gendarmes se défend en pointant un doigt accusateur sur son Secrétaire général, un certain Atemengue qui serait Conseillé municipal à la commune de Yaoundé cinquième. Il l’accuse de fomenter après le décès de sa femme des plans ourdis avec les forces de l’ordre dans l’intérêt de le saboter et de prendre par force sa place. Et c’est d’ailleurs ce dernier qui alertera la gendarmerie de sa présence dans la salle. En tout état de cause, le ver était dans le fruit ce d’autant que le Président national Paul Ngam avait été démis de ses fonctions le 29 janvier lors d’une réunion de crise du faite de son comportement belliqueux et outrageant le tout caractérisé par une navigation à vue, de la délation, de la filouterie et du trafic d’influence.
Au cours de cette réunion, la décision avait été prise de décharger Paul Ngam des fonctions de président afin de lui permettre de mieux se consacrer à résoudre ses problèmes judiciaires sans que la Presby ne soit mêlée. Alors que l’on attendait une réorganisation du bureau national, Paul Ngam dans son outrecuidance avérée va défier les statuts du mouvement en décidant de passer outre les décisions prises par l’ensemble des membres présents à la réunion de crise. Et les manifestations de samedi dernier ne sont que la résultante de ce comportement qui au-delà frise la rébellion.
Sachant très bien que le Président de la République avait interdit les marches politiques sur toute l’étendue du territoire national avant les élections d’octobre prochain, Paul Ngam a déployé des milliers de jeunes dans les rues de Yaoundé sous le fallacieux prétexte de soutenir Paul Biya. Des agissements qui font penser que ce dernier aurait d’autres intérêts que ceux fixés par le mouvement. Alors que la quasi-totalité des sous préfets de la ville de Yaoundé ont refusé de lui décerner une autorisation à manifestation publique, celui de Yaoundé 3 donc on accuse d’avoir bénéficié de certaines faveurs ne s’est pas rendu compte de la gravité de l’acte qu’il posait.
Toujours et-il que selon des sources dignes de fois, le Cabinet civil de la présidence de la République fera le point cette semaine question de mettre tout au clair pour stopper cette situation qui n’a que trop duré.
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