Le Mintp descendu sur la route à l’issue de sa visite dans le Sud-ouest, l’a annoncé mardi dernier.

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Route Bamenda-Babadjou, mardi 23 juin dernier, Peter Nche, conducteur de moto vient d’être victime d’un accident de la route. En se rendant au marché, sa moto a dévalé la route en pente complètement dégradée avant de se renverser sur le côté. Assis sur le trottoir tout en sang, cet habitant de Bamenda se repasse le film de l’accident qui a failli lui coûter la vie il y a quelques instants. Un accident de plus, qui s’ajoute au long chapelet de ceux déjà enregistrés sur cet axe, comme le long de la route reliant la région du Nord-Ouest à celle du Centre. En effet, le tronçon est jonché de nombreux nids-de-poule et crevasses, rendant la conduite ardue sur plusieurs kilomètres. Par endroits entre Babadjou et Mbouda, le bitume est entièrement entamé, laissant entrevoir des parties de terre. Le conducteur est très souvent contraint de redoubler d’attention, en ralentissant pour éviter les obstacles qui se dressent devant lui. Les automobilistes imprudents en ont souvent pris pour leur compte comme le démontrent des carcasses de voitures accidentées, abandonnées de part et d’autre de l’axe.

Un bien sombre tableau face auquel le ministre des Travaux publics (Mintp), Patrice Amba Salla, venu s’enquérir du niveau de dégradation de la route, en compagnie du gouverneur de la région du Nord-Ouest, Adolphe Lele Lafrique, s’est senti interpellé. Bien plus, l’ingénieur de l’Etat a perçu la nécessité, l’urgence même d’une réhabilitation voire d’une construction de l’axe Bamenda-Yaoundé. « Ce sont les financements qui nous manquent le plus. Il était question de réunir 130 milliards de F pour réhabiliter cette route. Les 30 milliards qu’on a pu réunir en 2012 n’ont servi qu’à fermer des nids-de-poule, mais pas à éviter la dégradation de la route », a regretté le Mintp.

Compte tenu de l’état actuel de l’axe visité, Patrice Amba Salla n’envisage plus d’actions à court terme. « Nous devons réhabiliter la route Bamenda-Yaoundé », a-t-il relevé. Ainsi, a-t-il instruit séance tenante à ses collaborateurs, une accélération dans le traitement du dossier relatif aux travaux de réhabilitation de cette route. « Les travaux commenceront dès janvier 2016 sur financement conjoint du Cameroun de la Banque africaine de Développement (BAD) et de la Banque mondiale (BM) », a-t-il déclaré. Pour parer au plus pressé, le Mintp a déclaré vouloir investir des moyens financiers pour au moins fermer les trous sur la route Bamenda-Yaoundé : « Puisqu’il y a plusieurs sections de routes dégradées et celles encore exploitables »

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