Cameroun - Environnement. Poste centrale-Coron : Les pieds dans l’eau

Mutations Vendredi le 26 Juin 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les commerçants et riverains de ces zones se barricadent dans les maisons une fois que les eaux débordent.

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Le tronçon Poste centrale-Coron, à Yaoundé est un axe routier principal de la capitale politique. Pratiquement impossible d’y échapper quand on se rend à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen. Il s’agit de la route qui donne à l’entrée sud de Yaoundé. On se serait attendu à ce que cette vitrine de la capitale soit valorisée.

Toutefois, en saison de pluies, il est courant que les visiteurs de la ville soient confrontés aux inondations sur cet axe routier. Ils assistent alors à un spectacle d’un tout autre genre. Les eaux entrainant avec elles toutes sortes de déchets surtout les bouteilles en plastiques. C’est le fleuve Mfoundi qui déborde de son lit. Une situation difficile tant pour les riverains, les tenanciers de commerces que pour les automobilistes. Ceux-ci font des pieds et des mains pour contourner le débordement des eaux. Dans la mesure où, les pluies abondantes rendent ces zones inaccessibles.

L’écoulement et le ruissellement des eaux d’origines diverses convergent vers cette route, d’où les inondations après une forte pluie. C’est ainsi que la chaussée se transforme en un petit cours d’eau pendant les pluies. L’état des drains n’arrangent pas les choses. « A la Poste centrale, les égouts sont bouchés. La zone souterraine est humide, cause majeure de ces inondations. On dirait que tout a été fondé sur un fleuve », indique un commerçant de cette zone. Les riverains du quartier Coron quant à eux, pensent que les inondations sont causées par les déchets provenant des zones marécageuses. Ces derniers expliquent par ailleurs que lors des pluies abondantes, les déchets déversés ruissellent et bloquent les caniveaux en empêchant le bon écoulement des eaux. C’est ainsi que les rigoles déversent leur contenu sur les routes et inondent les habitations.

100 Fcfa

Les populations de ses zones à risque adoptent de nouvelles attitudes une fois que la saison des pluies se pointe. Les marchands disposant d’étals au marché Mfoundi, dans le centre-ville, superposent leurs comptoirs sur des roues de voitures. Ceci pour éviter d’endommager leurs marchandises. Pour ceux qui possèdent des boutiques, ils n’hésitent pas à se barricader à l’intérieur de celles-ci lorsque les eaux sortent de leur lit. «Tout d’abord, on commence par repousser l’eau avec des raclettes. Mais une fois que la pluie devient trop forte, on s’enferme dans les maisons ou les magasins», indique un vendeur à l’avenue Kennedy.

Si cette situation est source d’angoisse pour les populations, certains se frottent les mains. C’est la cas de Henri Beyala : « Les inondations pour moi sont bonnes car, je me fais beaucoup d’argent pendant ces périodes en portant les populations sur mon dos pour qu’elles traversent sans se mouiller en échange de 100 Fcfa par personne», se réjouit-il. Par contre d’autres connaissent des situations défavorables et douloureuses qui leur causent des drames. C’est le cas d’un enfant qui a perdu la vie il y a de cela deux ans dans une inondation à Coron.

Murielle Essissima et Raissa Nga Owona (stagiaires)

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