Cameroun - Environnement. Inondations de Douala : Des marécages rétrocédés aux riverains

Aristide Ekambi | Mutations Lundi le 29 Juin 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Inondations de Douala : Des marécages rétrocédés aux riverains En dépit des 363 logements à démolir dès ce 6 juillet 2015, une enquête a été instruite afin de faire la lumière sur l’attribution des permis de bâtir.

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Sur instruction du chef de l’Etat Paul Biya,  trois ministres ont séjourné dans la capitale économique le week-end dernier. Une semaine après les inondations survenues à Douala les 19 et  20 juin 2015,  ils sont venus apporter le réconfort du président de la République aux sinistrés. Composée du ministre du Développement Urbain de l’Habitat (Minduh, du ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières et du ministre délégué au ministère de l’administration  territoriale et de la décentralisation, ladite équipe ministérielle est venue faire une évaluation des dégâts causés par cette inondation. Les arrondissements de Douala 3ème et 5ème étant les plus affectés par ces pluies diluviennes,  c’est dans ceux-ci que l’équipe ministérielle s’est rendue. Après un détour à la sous-préfecture de Logbaba dans l’arrondissement de Douala 3ème, la délégation s’ébranle en direction de la vallée saint Thomas non loin du pont dénommé le Kondi, non du carrefour de la cité des palmiers. L’incivisme des populations riveraines déversant des détritus dans les drains est une des causes du débordement des eaux.

Sur place, des engins lourds ont entamé le curage des drains. Mais à Makèpe Missokè, dans l’arrondissement de Douala 5ème, les marécages sont rétrocédés aux riverains. Le constat  fait par l’équipe ministérielle est clair, des riverains sont propriétaires d’hectares de terrain comprenant des zones à risques. Et ceci depuis 1999. Malgré les plaques interdisant les constructions sur ces zones à risques, ces terrains sont revendus aux citoyens camerounais en quête d’un logement. Et ces derniers documents à l’appui se rendent à la Communauté urbaine de Douala (Cud) pour l’obtention des permis de bâtir. Un document qui leur est délivré sans aucune enquête préalable. Conséquence, directe: des bâtisses de fortune et anarchiques ont été érigées sur des drains. Quinze ans plus tard et après des dégâts causés par des pluies diluviennes à Douala, une enquête vient d’être instruite par l’équipe ministérielle afin de faire la lumière sur l’attribution des permis de bâtir aux populations sur des terrains à risques.

Décret présidentiel

Interpellé, le délégué du gouvernement auprès de la Cud annonce que les mesures prescrites par le gouverneur de la région du Littoral sont en train d’être respectées. Approuvée par l’équipe ministérielle en visite à Douala, la démolition immédiate des habitats identifiés comme obstruant les drains débutent dès le 6 juillet 2015. Cette étape de libération forcée des emprises est précédée de la sensibilisation, du marquage et de la somation des concernés conformément à la loi. Selon le délégué du gouvernement la commission en charge du recensement desdites construites a recensé 363 constructions dans les arrondissements de Douala 3ème et 5ème. Soit environ 66 constructions à Douala 3ème et 297 à Douala 5ème. Le nombre va être rallongé ce jour, (lundi 29 juin 2015 ndlr). Un nouveau rapport des habitats à démolir dans les arrondissements de Douala 1er et 2ème va être communiqué au gouverneur de la région du Littoral par la Cud. Car,  selon le délégué du gouvernement, une fois détruites, ces domiciles vont permettre un meilleur écoulement des eaux usées dans ces arrondissements. Toutefois, dans le cadre du programme d’assainissement de la ville de Douala, 2200 constructions sont concernées par ces démolitions. Le financement selon le délégué du gouvernement auprès de la Cud est disponible, mais le décret présidentiel devant permettre d’enclencher la procédure d’indemnisation des 2200 riverains recensés  pour cette opération tarde à être signé par le président de la République du Cameroun. Les conclusions de l’enquête sur la délivrance des permis de bâtir dans des zones à risques et la signature de ce décret présidentiel devraient à en croire les autorités, contribuer au démarrage des travaux dans les plus brefs délais.
 

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