Cameroun - Economie. Croissance : Une nouvelle stratégie de la Bad pour le Cameroun

Jean De Dieu Bidias | Mutations Mardi le 07 Juillet 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Cet instrument établit un cadre cohérent d’intervention en appui au Dsce, et va couvrir la période 2015-2020.

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Selon le représentant résident de la Banque africaine de développement (Bad), Racine Kane, l’élaboration de la Stratégie d’intervention pays de cette institution bancaire pour le Cameroun pour la période 2015-2020, vise à doter toutes les parties prenantes d’un cadre cohérent d’intervention en appui au Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce) mis en place depuis 2009 par le gouvernement camerounais, et à l’une de ses déclinaisons majeures : le Programme d’infrastructures structurantes de soutien à la croissance et la diversification de l’économie. Il est aussi, indique le diplomate, complémentaire du récent Plan d’urgence pour l’accélération de la croissance lancé par le chef de l’Etat. « Le Cameroun, pays jouant un rôle moteur au sein de la Cemac en termes de production agricole, industrielle et des services, possède de nombreuses forces et opportunités qu’il convient d’exploiter (…) On peut citer de manière non exhaustive, le potentiel de développement et de diversification d la production agro-sylvo-pastorale et halieutique, le potentiel minier et en hydrocarbures (pétrole et gaz notamment), le dynamisme de sa diaspora dont les ressources méritent d’être mieux canalisées… »

Les défis au cœur des préoccupations demeurent intacts. Il y a notamment, souligne Racine Kane : la faible dotation en infrastructures structurantes qui constitue, de l’avis des expert nationaux, un frein au développement d’une économie moderne, diversifiée, compétitive et au renforcement de l’intégration régionale ; la nécessité de poursuivre l’exploitation du potentiel en hydroélectricité et en thermoélectricité gazière, pour réduire le coût des facteurs et améliorer le bien-être des ménages ; et la faible diversification de l’appareil productif ainsi que le manque de ressources longues pour financer les investissements nécessaires à accroître les chaînes de valeurs des filières porteuses, pour rendre la croissance plus inclusive.

Il est à noter que la première stratégie pays de la Bad pour le Cameroun avait été élaborée pour la période 2010-2014. Elle était arrivée à expiration depuis décembre 2014, c’est-à-dire à mi-parcours du Dsce qui, lui, couvre la période 2010-2020. Lors de l’ouverture du séminaire de dialogue sur le Document combiné de stratégie pays 2015-2020 et de revue de la performance du portefeuille de la Bad au Cameroun, jeudi dernier à Yaoundé, le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Emmanuel Nganou Djoumessi, a rapporté que dans le cadre de la mise en œuvre de la première stratégie, 19 projets du secteur des transports, de l’eau et de l’assainissement, de l’agriculture, de l’environnement et de la gouvernance, sont en cours d’exécution. Il note toutefois des insuffisances dans la mise en œuvre de certains projets, lesquelles insuffisances sont dues à l’état de maturité desdits projets, aux lenteurs d’exécution et à la lourdeur des processus de passation des marchés y afférents.

Dans un tel contexte, « il va falloir redéfinir les attitudes, les comportements et les moyens pour relever la performance du portefeuille. D’ores et déjà, la maturité des projets doit être une des conditionnalités essentielles à la mobilisation des financements », a souhaité Emmanuel Nganou Djoumessi.
 

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