Cameroun - Economie. SUD, BIP, le compteur marque 16.89% six mois après le début de l’exercice budgétaire

Jacques Pierre SEH Mercredi le 22 Juillet 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
cameroun24.net - Démonstration faite le 20 juillet dernier dans la salle de conférences de la CNPS à Ebolowa à l’occasion de la tenue de la première session du comité régional de suivi de l’exécution physico-financière de l’investissement public dans le Sud pour l’exercice 2015.

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Avec les 541 projets dans la région du Sud, l’état compte apporter une amélioration dans les conditions de vie des populations. Mais l’intention ici ne vaut pas toujours  l’action dans un contexte où la mal gouvernance et l’égoïsme des acteurs de la chaîne des marchés publics réussissent le pari de tirer l’état vers le bas.


Le chef de l’état lui-même en avait fait ce constat il y a quelques années, pour une république en chantier, qu’on ne puisse pas consommer le budget d’investissement. Pour une ou deux raisons, la première étant que l’administration qui devrait jouer le rôle de l’arbitre, se trouve très impliquée par des personnes interposées dans la chaîne des marchés publics. On crée des entreprises écrans qui n’ont  aucune expertise ni assise financière. Mais curieusement, ce sont toujours elles qui  réussissent miraculeusement l’exploit d’être plébiscitées dans les commissions de passation de marchés publics. Cette chaîne de complicité au sommet plombe l’action des pouvoirs publics sur le terrain avec pour conséquence directe la malfaçon et l’abandon spectaculaire des chantiers. Comme cet entrepreneur ayant requis l’anonymat avoue avoir acheté son marché, et avoir huilé tout le système et n’arrive à rien comprendre le pourquoi une pression forte continue à s’exercer sur lui. L’argent qu’il débourse pour huiler le système selon lui est bien  destiné à la réalisation du projet.  Or, lorsqu’on revient au projet proprement dit, l’entrepreneur est obligé de réduire les quantités ce qui crée la malfaçon.
Des exemples similaires,  on peut les puiser dans la construction des routes, des salles de classe etc…Pire encore avec des marchés des tables bancs qui sont fabriquées avec du bois blanc de coffrage, qui n’ont de résistance que le temps de leur réception. Voilà alors les paradoxes d’un pays qui envisage son émergence en 2035 et qui 55 ans après son indépendance n’arrive pas toujours à réaliser son propre développement par ses fils.
 On construit une route, un barrage même un bâtiment si on veut réussir, il faut aller chercher avec les sociétés étrangères. C’est un manque d’expertise locale  ou une volonté délibérée à freiner le développement de son propre pays, chacun d’eux tient la bonne réponse qu’il communiquera au peuple Camerounais à l’heure du bilan. Pour le député Jean Jacques ZAM président du comité régional de suivi du BIP dans le Sud le taux de réalisation de 16.89% est un taux  mitigé,  des efforts doivent encore  être faits. Que  les recommandations formulées puissent permettre aux différents acteurs de la chaîne de marchés publics à poursuivre leur travail, il s’agit de construire le Cameroun. Quant aux malfaçons diverses, l’élu du peuple a évoqué un léger mieux et en attire l’attention des ingénieurs  et des maîtres d’ouvrages délégués sur la situation. Car, certains chantiers se poursuivent en dépit de la mauvaise qualité de la réalisation de l’ouvrage évoquée. Pire ici avec la question relative aux forages qui sont réalisés par les mains inexpertes, conséquence on aboutit à des forages sans eaux mais réceptionnés. Pour majesté René Désiré Effa président du forum des chefs traditionnels du Sud, les recommandations sont prises chaque année, pour les mêmes choses sans une amélioration. Maintenant, la recommandation forte à formuler ici est que les gens changent, comment y parvenir alors à obtenir ce changement de comportements et mentalités, c’est la grosse interrogation. On attribue des marchés aux petits copains, ou alors on se les attribue  soit même par personne interposée. L’état croyait avoir fait un bond avec la création du Minmap, que non le déroulement des choses ne rassure personne dans ce sens puis que les connexions de complicités semblent être établies et résistent avec le temps. En attendant la gestion des extra terrestres dans le secteur des marchés publics au Cameroun, que les dispositions du code des marchés publics soient appliquées tout au long de la chaîne des marchés publics. Ces défaillances doivent être constatées par les autorités, les maîtres d’ouvrages délégués, les ingénieurs de contrôles et l’ARMP (agence de régulation des marchés publics) qui est là pour assurer la bonne gouvernance en matière des marchés publics. Pour Christophe AKOA délégué régional de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire, la programmation des projets ne devrait pas être faite à partir du simple journal des projets, mais de la disponibilité financière pour la réalisation du projet. Dans le cadre des projets d’investissements prioritaires unanimement, le comité a émis le vœu que les projets de 2014 puissent arriver à leurs termes, avant d’engager d’autres pour le compte de 2015. Que le gouverneur puisse convier les responsables des grands projets se déroulant au Sud, à faire connaitre ce qu’ils font. Ce n’est pas un œil d’inquisition, mais pour créer une résilience entre les populations et ces grands projets.

 

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