cameroun24.net - La célébration s’est tenue le 18 juillet dernier au square Paul Biya d’Ebolowa, à l’occasion de la journée internationale des territoires de commerce équitable. Y prenaient part, des producteurs, des artisans et des responsables de la communauté urbaine d’Ebolowa.

ADS

L’imagerie populaire s’interroge, c’est quoi le commerce équitable aux fins d’y en faire des territoires tout entier. Pour Ebénézer Nkolong expert en matière de développement, le commerce équitable est un commerce social, humain où la notion du profit est bannie. C’est un commerce transparent et  responsable dans les relations, qui admet l’équité dans le genre. Les conditions de travail sont assouplies, qui respecte les normes de commerce et où on paie un prix juste. Les produits engagés sont le cacao, le café, le thé, tous les fruits secs et les produits d’artisanat. Qu’est ce qu’un territoire comme Ebolowa peut gagner de par son entrée à ce vaste réseau, c’est d’abord son rayonnement sur le plan national qu’international. L’élargissement du marché que les acteurs pourront capitaliser en augmentant leurs revenus. Il est également question d’améliorer les normes de production, d’aller vers une gestion durable des espèces et des espaces. Le but visé étant, la création des emplois durables et l’amélioration de la balance commerciale. Pour la ville d’Ebolowa, il est question d’adhérer  à la dynamique, en s’inscrivant à ce réseau international des villes labélisées « territoire du commerce équitable ». Il faut reconnaitre que ce mouvement du commerce équitable a commencé à répondre dans les années 40 aux Etats Unis avec l’action des associations chrétiennes protestantes.  C’est la fédération  des artisans du monde qui introduit le commerce équitable  en 1974 en France, et cette fédération d’associations locales gère environ 160 points de vente. C’est vers les années 90 que ce projet fut introduit dans les surfaces occidentales, les premières références de produits équitables issus de la filière dite labélisée avec certification. Aujourd’hui, plus de 30.000 références sont consommées dans plus de 75 pays y compris Ebolowa qui a la particularité d’être la première ville Camerounaise et de la sous région CEMAC. Et à Ebolowa, la fête était belle sous la conduite de la chambre d’agriculture, de l’élevage des pêches et des forêts du Cameroun (CAPEF), de nombreux producteurs ont pris d’assaut le lieu réservé pour la cérémonie. Des cabosses de cacao, des fèves séchées, le beurre, la poudre de cacao et le chocolat fait localement meublaient les étales. La visité guidée dans les stands a permis aux  personnalités venues festoyer en l’honneur du commerce équitable de découvrir l’engagement réel des acteurs, de par la qualité des produits présentés. Pour Mariette Mendo présidente du groupement d’initiative commune dénommée GIC Marmen, avec ses 52 membres comptent faire partie du commerce équitable. Elle dont le groupe a reçu l’assistance technique de l’institut universitaire de technologie de Ngaoundéré, pourra capitaliser cet apport dans le respect des normes que prône le commerce équitable. De même pour Sylvie Louise Mezene de la coopérative agropastorale de Bityili (CAPABI), l’initiative étant louable, il ne reste qu’aux membres de son organisation à pouvoir vendre leur expertise au niveau mondial. Et cela ne peut être réalisé qu’à la faveur du commerce équitable qui crée ce vaste marché. Pour Honorine Minsili présidente de la CAPEF, c’est une valeur que le commerce équitable va ajouter aux producteurs de la région du Sud Cameroun, particulièrement ceux de la ville d’Ebolowa. Car, en menant leurs activités, ils pourront grâce au commerce équitable être rémunérés dignement par rapport à leurs efforts. Il est question d’apporter une garantie dans les droits des producteurs marginalisés, de sensibiliser l’opinion et à mener une campagne en faveur de changements dans les règles et pratiques du commerce international conventionnel. Il faut noter que c’est à travers le jumelage entre le collège régional d’agriculture (CRA) d’Ebolowa et le Lycée Jules Rieffel de Saint Herblain qu’Ebolowa est entré dans le réseau des territoires du commerce équitable. Pour Antoine MBIDA directeur du CRA c’est une opportunité pour les établissements scolaires et la municipalité de la ville de faire la promotion des valeurs du commerce équitable. Ce qui se concrétise par la mise en place d’une filière pédagogique et d’un atelier de transformation de cacao équitable. Le but global étant d’améliorer les conditions de vie de ses populations et de lutter contre la pauvreté en milieu rural. Le commerce équitable qui se définit comme un partenariat porteur de valeurs humaines, remet l’homme au cœur des échanges. Le dialogue  bienveillant entre le Nord et le Sud de façon générale, entre les acheteurs  et les producteurs, voire entre tous les acteurs de ce commerce. Bref, le commerce équitable contribue au développement durable défini en 1987 par la commission mondiale sur l’environnement et le développement de l’ONU. Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.


 

ADS

 

Lire aussi : Aristide Bounah s'insurge contre la démolition des enseignes publicitaires des commerçants