Lutte contre Boko Haram. Cinq villageois tués par Boko Haram dans le Mayo-Moskota

Jacques Kaldaoussa | Mutations Mardi le 28 Juillet 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’armée a réussi à abattre un assaillant et appréhendé un autre tandis que le bouclage se poursuit.

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Depuis le 23 juillet dernier, l’arrondissement de Mayo-Moskota a fait face à deux attaques des assaillants de la secte islamiste Boko Haram. Selon quelques personnes ayant fui les exactions, c’est dans la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 juin 2015 que la première attaque a eu lieu dans le village Vreket. La colonne d’assaillant a décapité deux villageois et mis le feu à quelques concessions. Ce qui a provoqué la fuite des habitants plus bas vers la plaine. Les assaillants ont emporté des vivres abandonnés par les fuyards avant de retourner du côté nigérian par une chaîne montagneuse.

Un jour plus tard, précisément dans la matinée du 26 juillet dernier, des assaillants sont revenus à la charge cette fois-ci dans les villages Dzaba et Tchébé-Tchébé où les ont procédés par le même mode opératoire. Cette fois-ci, les populations ont vite saisi les forces de défense qui se sont aussitôt déployés et ont encerclé le village. Tandis qu’une partie d’assaillants a fui la riposte, les soldats sont parvenus à abattre un assaillant et appréhendé un autre. D’autres assaillants se seraient réfugiés dans les grottes et les militaires aidés par les membres des comités de vigilance sont à leur recherche. Mais c’est le village Tchébé-Tchébé a qui a payé le lourd tribut de cette autre attaque : trois villageois tués, une dizaines de personnes prises en otage, les concessions du chef et de son voisin incendiées, les vivres constitués essentiellement de divers dons et efforts de guerre emportées, plus de 800 personnes ayant fui en direction de Moskota et de Koza. Ces deux dernières attaques successives ont provoqué un afflux de plus de 1 000 déplacés recueillis dans les établissements scolaires à Moskota, Koza et au lamidat de Koza. Joint au téléphone, le sous-préfet de Mayo-Moskota, Ouhé Kolandi a indiqué : “on a près de 800 déplacés sous la main et ils sont sous la pluie. J’ai fait appel à la hiérarchie pour qu’on ait des tentes afin de les abriter. Ils sont aussi exposés à la famine, parce qu’ayant tout abandonné. D’autres continuent de descendre L’armée a énergiquement intervenu et sécurisé les frontières plus que par le passé”.

Selon les témoignages de Baldagui Baldina, un des adjoints au maire de Koza, les assaillants auraient contourné un poste militaire avancé avant de rentrer plus à l’intérieur de l’arrondissement pour commettre leurs forfaits. C’est ainsi que les populations tétanisées ont fui vers Koza où ils hébergent entre 150 à 200 personnes, essentiellement des femmes et des enfants. En l’espace de trois jours, ce sont les villages Vreket, Dzaba, Mogoda et Mouldougwa qui ont ainsi été visités par les combattants de Boko Haram en quête de pitance. Avec en tout au tableau 5 morts.

 

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