Cameroun - Energie. Cameroun: Yaoundé et Douala ont toujours soif

Jacques Eric Andjick | Mutations Mercredi le 29 Juillet 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Malgré le lancement d’un programme d’investissement de 340 milliards, les deux principales villes du Cameroun font toujours face aux pénuries d’eau potable.

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 Cinq jours pour penser une bonne stratégie de réduction des pénuries d’eau potable. Depuis hier, mardi 27 au 31 juillet, se déroulent à Douala, les deuxièmes assises de l’année 2015 du Conseil scientifique et technique (Cst) et du Comité de direction (Cd) de l’Association africaine de l’eau (Aae). Thème desdites assises : «Qualité de l’eau et gestion des infrastructures pour un meilleur accès aux services d’eau et d’assainissement». Au cours de son allocution d’ouverture de ces travaux, le directeur général de la Camerounaise des eaux (Cde), Brahim Ramdane, a reconnu les difficultés de couverture du réseau de distribution dans les deux plus grandes villes du Cameroun. «Les besoins de la capitale économique ne sont pas encore totalement couverts et des efforts sont entrepris dans ce sens, notamment s’agissant de la densification des réseaux de distribution. Il en est de même à Yaoundé.» C’est une attitude de Brahim Ramdane.

Cela se traduit par des pénuries d’eau dans plusieurs quartiers de Douala et Yaoundé. Pour résorber ce problème qui dure depuis des décennies, le patron de la Cde explique que dans la capitale, la construction de l’usine d’eau potable de la Mefou, d’une capacité de 50 000 m3, a permis avec la production actuelle de l’usine d’Akomnyada (100 000m3), de réduire de moitié la demande journalière en eau de la capitale. Brahim Ramdane soutient que les travaux d’extension de l’usine d’Akomnyada doivent être lancés afin d’augmenter davantage sa capacité de production. Toutefois, le chemin pour résorber les pénuries d’eau au Cameroun et même en Afrique semble encore long. «Les besoins en eaux eux aussi ne cessent de s’accroître, et il nous reste un bien long chemin à parcourir. Ce n’est qu’en agissant de concert que nous atteindrons nos objectifs fondamentaux. S’il est entendu que les politiques de l’eau dans nos pays relèvent de l’administration, les associations comme l’Aae viennent en appui et apportent leur expertise aux gouvernements, en faisant des recommandations pour appuyer et orienter leurs actions», conclut le patron de la Cde.

Le président du Cst, Olivier Gosso, estime pour sa part que les problèmes d’approvisionnement en eau potable auxquels sont confrontées les populations dans de nombreux pays, ne proviennent pas toujours de l’indisponibilité de la ressource. «En effet, dans des pays comme le Cameroun, le Zimbabwe, l’Ouganda ou même le Sénégal, la ressource est disponible parfois même en abondance. Mais la difficulté, bien souvent, se situe au niveau de sa mobilisation. En réponse à cet épineux problème, l’Aae développe, depuis longtemps, divers programmes pour aider au renforcement des capacités de ses sociétés membres, afin de rendre plus performant l’outil de production et accroître le taux de desserte en eau», explique le président du Cst.


 

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