La Snh annonce la découverte du tout premier champ pétrolifère du septentrion, situé dans les encablures de Kousseri à l’Extrême-Nord.

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Un communiqué de la Société nationale des hydrocarbures (Snh) rendu public le 24 juillet dernier, annonce la découverte, pour la première fois, d’un gisement d’hydrocarbures dans la partie septentrionale du Cameroun. Ledit gisement se situe dans les encablures de la ville de Kousseri (Extrême-Nord), près de la frontière avec le Tchad. Il s’agit d’une série de réservoirs sableux imprégnés d’hydrocarbures liquides sur une hauteur d’environ 18 mètres, découverte par la société chinoise Yan Chang Logone Development Holding Company Limited. Un contrat de partage de production pour la recherche onshore sur une superficie de 8506 km2 existe en effet depuis 2009 entre cette compagnie et l’Etat du Cameroun. En attendant bien évidemment les conclusions de l’étude complémentaire censée attester le caractère commercial de ces hydrocarbures, cette nouvelle découverte ouvre la perspective d’un dopage de la production pétrolière du Cameroun, qui a franchi au premier trimestre 2015 la barre de 100.000 barils par jour.

Un tel chiffre au niveau de la production n’avait plus été atteint par le pays depuis 2002 – la production nationale tournait depuis cette date-là autour de 60.000 barils. Cette hausse est due à l’entrée en production, en 2014, de trois nouveaux champs pétroliers : Padouk, inter Inoua-Barombi et Barombi. Un responsable chinois cité par Jeune Afrique souligne, à propos des résultats des dernières explorations, qu’ils « nous confortent pour la mise en œuvre d’un programme ambitieux d’exploration au Cameroun et la poursuite d’un partenariat fort avec l’État, afin de marquer notre présence à court terme dans le secteur de la production pétrolière dans ce pays ». Du côté des autorités camerounaises, en tout cas, la découverte de ce champ pétrolifère constitue une chance, en ce moment où tous les moyens sont déployés « pour le relèvement de la production nationale de pétrole », comme l’indique le directeur général de la Snh, Adolphe Moudiki.

L’exigence du relèvement de la production pétrolière du Cameroun se pose d’autant plus que, dans la loi de finances 2015, le gouvernement avait tablé sur 774,9 milliards F Cfa de recettes pétrolières. Mais, la dégringolade que connaissent les cours du brut depuis décembre 2014 hypothèque sérieusement cet objectif, d’autant que le Cameroun était parti sur une prévision du baril à 89,70 dollars. Dans un tel contexte, seul un triplement de sa production lui permettrait de réaliser son objectif. L’entrée en production des gisements de Zina-Makary, que viennent de découvrir les Chinois, n’est certes pas envisageable sur le court terme, mais, pour les années à venir, il sera d’un très grand apport. La Snh compte, à l’horizon 2016, atteindre une production pétrolière de 57 millions de barils (elle se situe aujourd’hui à 25 millions environ).

 

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